C H A P I T R E 21

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 — Oui maman, je serais là.

Après avoir rassurer ma mère sur ma présence à l'audience, et tout le long de la procédure, je vais faire mes devoirs dans ma chambre. En ouvrant ma porte, je ne pensais pas tomber sur un Molly en boule sur mon lit.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Par où es-tu entré ?

— Alexia, il crie en me sautant presque dessus, je suis trop content de te voir. Il faut que je te dises, je me sens pas bien, pas bien du tout. J'ai fait des bêtises, désolé, je suis pas gentil des fois mais c'est pas ma faute. Je te jure c'est pas ma faute.

— D'accord Molly, respire, je lui demande. Il faut que tu m'expliques, mais calme toi.

Il est dans un état qui me bouleverse. Il a le comportement d'un enfant, et en même temps, il est dans le corps d'un être que je déteste. J'essaie de l'aider mais il doit développer un peu.

— Tu me promets que tu ne te moqueras pas ?

— Oui Molly, je le promet.

— Je viens, il entame tremblant, de l'hôpital. Le centre Rose tu connais ?

— Oui c'est l'hôpital psychiatrique...

— Mais j'en avais marre d'eux, des piqûres. Je voulais faire comme les autres et aller en cours mais ils voulaient pas alors je suis parti. Maintenant, je sais pas quoi faire, j'ai peur Alexia, j'ai très très peur. S'ils me trouvent ils vont me gronder et je ne veux pas.

Ses tremblements s'accentuent et je tente de l'apaiser du mieux que je le peux. Si ce qu'il dit est vrai, alors je dois le ramener au centre Rose. Mais vu sa réaction, je ne pense pas que ça va être facile. En même temps, un poids s'enlève des mes épaules. Celui de la haine à l'encontre de Molly se remplace par une immense compassion bien plus légère.

— Ne bouge pas Molly, je vais te chercher une tisane, ça te fera du bien.

Je descend dans mon salon pour expliquer la situation à ma mère, mais je constate qu'elle est partie. Il va falloir que je gère ça seule, même si elle aurait bien mieux appréhendée la situation que moi.

Quand l'eau est chaude, j'ajoute un sachet d'infusion et remonte dans ma chambre, la tasse à la main. Cette fois ci je m'attendais à voir Molly sur mon lit, pourtant il n'y est plus et ma fenêtre est grande ouverte. Et le coffre de l'écharpe est lui aussi grand ouvert. Et vide.

Il est parti avec l'écharpe. Et il est malade. Donc ce n'est vraiment pas un bon mélange. J'ai besoin d'aide immédiatement, il faut que je retrouve Molly. Pour ça, j'appelle Noah et lui fait un résumé de la situation dans laquelle je suis.

~

— Tu as trouvé quelque chose ?

— Non toujours pas, je continue de chercher.

Cela fait presque trois heures que nous retournons chaque lieux que nous connaissons dans l'espoir d'y dénicher Molly. Je n'ai aperçu aucune trace de sa présence pour le moment et l'inquiétude que j'ai pu ressentir se transforme peu à peu en une impatience incontrôlable. J'en veux à Molly de m'avoir volé l'écharpe alors qu'il ne doit sûrement pas être conscient de ses actes. En tout cas c'est ce qu'une soignante de l'hopital m'a expliqué avant de me demander de ramener Molly.

J'espère réussir à tenir la promesse que je lui ai faite et pour cela, il faudrait qu'il sorte de l'excellente cachette où il s'est réfugié.

J'approche du lycée sans en savoir plus, mais une idée germe dans mon esprit. J'appelle Noah pour la lui partager.

— Molly m'a confié qu'il a fugué pour vivre comme une personne de son âge et en particulier pour découvrir le lycée...

Le tricot de mamieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant