L'héritage Flamel : Séléné Rosewood - Partie 2/3

| La pupille |

Le lendemain Séléné se leva de bonne heure pour faire son entrainement quotidien. Depuis les évènements du Ministère elle s'efforçait de garder une condition physique optimale afin d'être efficace sur le terrain s'il le fallait. Alors qu'elle grimaçait pendant son gainage, Lupin vint la trouver dans sa chambre. Séléné s'interrompit en soupirant, essuya la sueur sur son front et le regarda s'installer sur son lit.

- Pardon pour hier soir, marmonna Lupin.

- Non, tu as raison, je devrais me mêler de mes affaires, admit Séléné. Je n'ai juste pas envie que tu te rendes malade pour rien.

- Je pense qu'il est temps que tu rencontres Ama, lui déclara Lupin avec gravité.

- Ama ? s'étonna Séléné. Qui est Ama ?

- Prépare-toi, je t'expliquerai en chemin. Mets tes habits Moldus, nous irons à pieds.

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Alors qu'ils se dirigeaient vers le nord de Londres Lupin prit la parole :

- Comme tu le sais, en début d'année dernière Dumbledore est venu me trouver pour me demander de rencontrer des gens comme moi pour les persuader de venir de notre côté plus que l'autre.

Séléné hocha la tête et le laissa continuer :

- Ça n'a pas été très concluant... La plupart ne prennent pas de potion Tue-Loup alors ils ont pris goût au sentiment d'invincibilité que te donne la transformation et ça ne les motive pas vraiment à chercher à se contrôler. J'ai néanmoins rencontré une famille de sorciers un peu démunis par la situation de leur fille, Ama, alors... Je passe les voir de temps en temps.

- Depuis quand ? souffla Séléné abasourdie.

- Depuis l'été dernier. Tu étais tellement occupée avec Sirius et toutes les missions... Je n'ai pas voulu te déranger, lui expliqua Lupin avec calme. Je n'en avais parlé qu'à Tonks, en fait. C'est pour ça que j'espérais qu'elle comprendrait mes arguments... C'est une petite cracmol mais je lui donne des cours parce-qu'elle ne peut aller ni à Poudlard ni dans une école Moldue, précisa Lupin.

- Cela fait combien de temps qu'elle a été mordue ? demanda Séléné.

- C'est tout le problème, Séléné : elle n'a pas été mordu, fit Lupin d'un ton sombre. Visiblement le gène est héréditaire mais il a sauté une génération : son grand-père était contaminé. Tu comprends pourquoi je ne veux pas fonder de famille, Séléné ? insista Lupin. Qui dit que mon propre enfant ou les siens après lui ne seront pas comme moi ?

- Mais tu es plus ou moins normal, Lupin, objecta Séléné avec douceur. Je veux dire... Ce n'est pas toujours facile mais ce n'est pas si grave, si ?

- Tu m'as toujours connu plus ou moins adulte, Séléné mais tu n'as jamais vu les enfants, la prévint Lupin d'un air sombre. Tonks voulait la rencontrer mais j'ai préféré ne pas l'exposer sans savoir comment la petite le prendrait... Elle gère parfois mal ses réactions. Je lui ai dit que je lui présenterai ma sœur elle sera ravie de te voir.

- Ta sœur ? releva Séléné d'un air ravi. C'est très mignon d'avoir dit ça, Remus !

- C'était pour éviter les questions gênantes de d'habitude, grommela Lupin qui souriait néanmoins un peu. C'est là.

Il toqua à la porte d'une maison blanche de la banlieue de Londres et une femme à l'air soucieux leur ouvrit. Quand elle vit que c'était Remus son visage s'éclaira d'un grand sourire et elle s'exclama :