Ɛxirɛŋɛ

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⌑Naissença⌑

/Prince Ali - Richard Darbois/

Parce que vous êtes beau.

Une phrase si simple mais qui me retourne le cerveau.

Parce que vous êtes beau.

Personne ne m'avait dit ça encore, mon coeur s'est immédiatement réchauffé après que mon petit prince ait prononcé ces quelques mots. Et puis ce baiser aussi, qu'est ce qu'il m'a pris de l'embrasser ?

Je suis entré dans cette cage et je l'ai vu, endormi, mais en pleine crise de panique, j'ai repensé à la fois où mon institutrice royale m'avait dit : " La perte de contrôle de la respiration fait partie d'une crise de panique, le moyen le plus facile pour une personne en pleine attaque est de respirer en fonction d'une autre respiration", je n'ai donc pas réfléchi : mes lèvres se sont liées aux siennes. 

Et s'il l'avait mal pris ? Mais en même temps c'était comme un besoin pour lui mais aussi pour moi. Je ne sais pas comment l'expliquer mais ce petit homme m'attire énormément. J'ai cette sensation que c'est lui ... il est le trésor que je cherche depuis des années, depuis que je suis enfant.

Mes yeux rencontrent les siens et la chaleur dans mon coeur grossit davantage. Je me rends compte que ça fait plusieures minutes que je n'ai pas ouvert la bouche.

« — Je suis désolé... pour... pour le baiser. Je n'aurais pas dû. »

Aucune réponse de sa part. La panique commence à monter et quand je panique ; je parle.

« — Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je vous ai vu endormi et ensuite paniqué et donc j'ai paniqué et donc j'ai pensé à la première chose qui me venait à l'esprit mais en même temps je suis pas désolé parce que depuis le bal j'ai une folle envie de vous embrasser mais d'un autre côté c'est ridicule parce que vous ne connaissiez pas mon prénom à ce moment là ni même qui j'étais et vous l'avez connu quand je vous ai enfermé ici c'est drôle non ? Enfin drôle, non pas du tout parce que par ma faute vous allez être traumatisé comme votre sœur l'a dit et je vais m'en vouloir toute ma vie mais bon j'ai l'habitude de faire des trucs stupides et encore j'ai rompu le pacte avec votre père donc j'aurais pas le droit à la moitié du mur mais c'est pas grave puisque vous serez moins traumatisé et donc j'aurais sauvé une vie, enfin sauvé une vie non pas forcément et puis de toute façon ce baiser m'a fait plaisir mais vous ? Je ne sais pas et puis - »

Des lèvres douces me coupent dans mon élan. Harry est en train de m'embrasser, j'enroule mes bras autour de sa taille et le rapproche de moi. Nous sommes donc assis par terre, l'un contre l'autre, en train de vider nos poumons dans un tendre et long baiser. Mon coeur s'accélère et la chaleur qui s'y était installée commence à me brûler. Le petit prince passe sa main dans ma nuque et glisse ses doigts dans mes cheveux.

Le bruit d'une porte en fer se fait entendre au fond du couloir, nous nous séparons rapidement, à contre coeur. Des claquements de talons résonnent dans le long couloir en pierre qui mène au cachot. Je regarde Harry qui se met à paniquer, une vague de culpabilité traverse mon corps et ma main se pose machinalement sur sa cuisse.

« — Louis ? »

Mère. Je regarde Harry et lui chuchote.

« — C'est ma mère. Venez. »

Je lui tends la main, qu'il saisit et l'aide à se remettre debout. Un frisson parcourt tout mon corps et je sens la chaleur dans mon coeur s'intensifier d'avantage. Nous sommes très proches, nos corps sont à quelques centimètres l'un de l'autre et nos souffles se mélangent.

Royal HistoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant