Royal History

𝐄𝐫𝐨𝐝𝐚

⌑Kolladenn⌑

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/Viens - Abi Bernadoth/

Je suis cloîtré dans ma chambre depuis une semaine à présent. Tout me semble futile. Mon père va partir d'ici peu et je n'ai pas eu l'occasion de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur.

Les fenêtres de ma chambre sont fermées et je ne pense pas une seule seconde que je suis en réalité en train de rater quelque chose : la neige sur l'archipel Manoé. La première fois que celui-ci est vêtu d'une robe blanche.

Mon cœur dévie soit vers mon père soit vers Louis. Dans tous les cas, il se serre. J'aimerais être auprès de Louis mais cela ne ferait que trahir mon père. Je ne peux pas le trahir alors qu'il lui reste peu de temps.

Je me lève et vais prendre un bain chaud. Les vapeurs m'aident à m'évader de ce monde fou. Ce monde cruel.

J'en veux à la vie car la soirée de la semaine passée était parfaite, tout le monde était heureux, elle m'a tout pris et j'ai fais ce que je savais le mieux faire : fuir.

Je n'ai pas eu de nouvelles de Louis d'une semaine. Ou plutôt, j'ai refusé d'en avoir. Peu de temps après la soirée nous nous sommes envoyé plusieurs lettres mais j'ai fini par arrêter d'écrire; dépassé par mon chagrin.

Le bain ne calmant toujours pas ma peine, je me lève et me rapproche du placard interdit qui est dans ma chambre pour je ne sais quelle raison. Mais cette fois-ci, c'est trop.

J'attrape la bouteille d'alcool et prend une longue gorgée qui vient brûler mes souffrances, mes peines et mon âme. Je ne bois habituellement jamais car je suis heureux et je sais au fond de moi que ce n'est pas la bonne solution mais aujourd'hui, je ne vois aucune autre issue.

Je ferais tout pour que tu restes.

La relation que j'entretiens avec mon père est plus que délicate et fragile mais je sais au fond de moi que je l'aime. Je l'aime et j'ai considérablement besoin de son approbation pour ma relation avec Louis.

Gemma est la seule qui est au courant pour le moment mais j'ai l'impression de tenir un poids sur mes épaules en cachant mon amour. Pourtant, si je ne dis rien, c'est que quelque chose me retient, mais quoi...

Au bout de la dixième gorgée du liquide suicidaire, je me surprends à crier :

«- EMBRASSE-MOI LOUIS, EMBRASSE-MOI. »

Et à partir de ce moment, tout s'écroule. Il n'est pas là pour me retenir de tomber, il n'est pas là et j'ai besoin de lui. Il n'est pas à mes côtés et tout ça par ma faute. Louis est parfait et je ne le mérite pas.

Alors que mes pensées divaguent dans tous les sens, mes jambes ne supportent plus mon propre poids et s'affaissent. Je me retrouve sur le sol, complètement saoul, déversant toute ma peine sur le sol en une fontaine de larmes.

Viens, viens, viens

/Afterglow - Ed Sheeran/

J'ai passé la matinée à pleurer, totalement perdu et désespéré. Il me fallait des réponses. Des réponses aux mille questions que je me posais. Toutes se dirigent vers mon père et sur la maladie dont il était victime. Je ne sais pas si quelqu'un peut me les apporter...

Je me suis depuis calmé depuis la crise d'il y a quelques heures mais mon coeur est toujours en furie ne sachant que faire. Dans tous les cas, quelqu'un souffrira et la sentence restera la même. Elle est inévitable pour chacun de nous que ce soit maintenant, demain ou dans 30 ans. Elle nous prendra, tous et toutes.