2. Visite

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Le lendemain de cette journée gueule de bois, Bakugo se leva tôt et se rendit à la salle de gym où il se rendait depuis son enfance. Là, il s'échauffa comme d'habitude, puis commença son entraînement routinier, composé d'exercices de souplesse, de figures au sol compliqués et d'exercices de musculation. Quand il fit une pause pour reposer des articulations et boire de l'eau, le gérant de la salle vint alors vers lui. Il commença par le féliciter pour son diplôme, puis le prit par les épaules pour l'emmener vers l'accueil. Là, un homme aux cheveux longs et gris l'attendait. Bakugo devina tout de suite qui il était. Il n'avait pas son nom, mais il devina sa profession. Il était habillé d'une veste rouge et noire décorée de petites fleurs argentées, et son haut et pantalon étaient de la même couleur. Il le regarda de haut, étant bien plus grand que Bakugo, puis leva sa main droite gantée vers lui. Il lui serra donc la main, puis se tint à une distance respectable.
L'homme se présenta alors sous le nom de Jun Mori, et annonça qu'il possédait un cirque et qu'il serait ravie de voir le jeune homme rejoindre sa troupe après l'avoir vu s'entraîner. Alors Bakugo le remercia grandement, lui laissa son numéro et prit le sien en lui promettant de bien réfléchir à sa proposition et de lui donner une réponse avant le dimanche d'après.

Mori hocha la tête avec un petit sourire, puis s'en alla d'une démarche élégante et souple, presque féline. Bakugo, impressionné par le charisme du personnage, souffla un bon coup une fois qu'il était partit. Puis il remercia son coach et repartit s'entraîner une heure et demi, avant de s'étirer et de rentrer chez lui. Ses parents étaient tout les deux là, à l'attendre. Son père avait un grand sourire aux lèvres, le même que sa mère qu'elle avait depuis la veille.

Masaru : j'ai appris que tu est homosexuel. Je suis content que tu assumes mon fils.
Bakugo : oh...merci papa. Au fait, tout à l'heure à la salle, un type est venu. Il a un cirque et veut que je le rejoigne ! C'est génial !

Ses parents se réjouirent tout autant et se levèrent du canapé pour aller enlacer leur fils, qui, pour cette fois, accepta l'étreinte, chose rare pour lui. Alors les deux parents profitèrent de l'avoir dans leurs bras, car cette nouvelle annonçait évidemment qu'il était maintenant grand et qu'il allait quitter la maison. Cette simple pensée fit fondre en larmes Mitsuki, qui vira son mari du câlin et serra son fils dans ses bras. Ce dernier râla pour la forme, mais posa une main dans la chevelure de sa mère, semblable à la sienne, et la rassura en disant qu'il reviendrait les voir souvent et qu'il serait toujours leur fils, quoi qu'il arrive.

Toute la semaine, le fils Bakugo réfléchit à la proposition de Jun Mori. Il avancerait d'un grand pas vers son rêve en acceptant, mais en même temps, après avoir fais des recherches, il s'était bien rendu compte que ce cirque était ambulant et bougeait dans tout le pays, ne restant que une semaine ou deux au même endroit. Il ne verrait alors que rarement ses parents. En fait, il ne les verrait qu'une fois par an, car le but de cette troupe était de passer dans chaque grand ville une fois par an.
Bakugo s'en inquiétait, mais son rêve et son ambition étaient plus forts que tout. Alors il prit son téléphone et appela Jun Mori, à quelques heures seulement de la date limite qu'il s'était lui-même imposé.

Mori : ah, je pensais que tu ne m'appellerais jamais.
Bakugo : désolé, j'ai eu besoin de beaucoup réfléchir.
Mori : et quel est le résultat de cette réflexion ?
Bakugo : j'accepte votre proposition.
Mori : parfait. Je t'envoie l'adresse ce soir, passe demain matin à l'ouverture, je te ferais visiter. A 6h précise.
Bakugo : ça marche. À demain.
Mori : à demain.

Mori raccrocha alors, le sourire aux lèvres. Il avait un nouvel acrobate pour sa troupe, et il pourrait bien mettre parfaitement en valeur la pièce maîtresse de sa collection de créatures.
De son côté, Bakugo s'écroula sur son lit, sa décision prise. Puis il se déshabilla et se glissa sous sa couette pour dormir, ayant besoin d'être en forme le lendemain.
Alors en ce lundi matin, son réveil sonna comme il l'avait programmé, à 5h du matin.
Le blond se leva en grognant, puis alla à sa salle de bain pour prendre une douche afin de se réveiller un peu.
Puis il descendit prendre un petit déjeuné consistant, avant d'aller se changer, mettant une tenue de sport composé d'un débardeur gris clair et d'un leggings noir. Certains disent que les leggings sont pour les filles, mais Bakugo s'en fiche. Il aime en mettre et trouve dommage de ne pas montrer ses jambes remarquablement fines pour quelqu'un de muscler comme lui.
Puis il enfila une veste rouge, mit ses baskets de la même couleur, et sortit de chez lui en emportant ses clés, son téléphone et ses écouteurs.

Musique dans les oreilles, il trottina jusqu'au lieu de rendez-vous indiqué par Mori, et arrive pile à l'heure devant l'homme, ayant tout de même du faire un sprint a la fin pour ne pas être quelques secondes en retard.
Satisfait, Mori l'invita d'un geste de la main à le suivre, et l'emmena devant un immense chapiteau rouge et or, duquel il souleva un pan. Bakugo se baissa légèrement et entra, s'arrêtant net en voyant que tout les animaux qui servaient au spectacle étaient là. En cage évidemment, mais là quand même.
Il voyait un éléphant, assez petit, deux tigres, un aigle perché sur une barre transversale, et un lion. Lion qu'une femme venait de sortir de sa cage et qui se dirigea vers lui.

Le blond lança un regard sur Mori, qui vit alors le félin venir vers eux. Calmement, l'homme sortit une cravache sa veste et la tendit devant lui, pointant le museau de l'animal. Ce dernier s'arrêta alors dès que son pelage effleura l'objet, et quand Mori le baissa, il s'allongea comme un chien bien dressé.
Mori retira alors son gant et s'avança pour caresser la crinière de l'animal, et fit à Bakugo de s'approcher. Il obéit, et Mori saisit alors la main de son nouvel apprenti et la posa doucement sur le museau du lion.

Le blond sourit, et caressa doucement le pelage doux du roi des animaux, sentant qu'il était parfaitement bien dressé.
Il du néanmoins arrêter quand la femme qui avait ouvert la cage arriva en trottinant en interpellant Mori, l'appelant même par son prénom, Jun. Elle avait une peau foncée, et des cheveux néanmoins blonds comme les blés, et des yeux bleus clairs comme un ciel d'été. Bakugo se demanda alors si ses cheveux étaient teints, car la plupart du temps, les personnes à la peau noire ont les cheveux naturellement bruns.

Mori : pourquoi tu l'as laissé sortir, Arya ?
Arya : quand il t'a sentit arriver, il s'est mit à grogner et à s'agiter. Je ne voulais pas qu'il sème la pagaille parmi les autres.
Mori : je vois. Arya, voici Bakugo.
Arya : oh, je me souviens. J'ai beaucoup entendu parlé de toi, enchanté.
Bakugo : enchanté Arya.
Mori : ramène Ryon dans sa cage. Je vais faire visiter à Bakugo.

La jeune femme hocha la tête, et sortit elle aussi une cravache qu'elle pointa sur le lion, apparemment nommé Ryon. Pendant qu'elle le ramenait dans sa cage, Mori emmena Bakugo voir les autres animaux qu'il avait vu en entrant. Puis, il lui désigna une porte, qui semblait fermée à clé. Il emmena Bakugo devant, et la déverrouilla. Mais avant de l'ouvrir, il se tourna vers Bakugo et le fixa dans les yeux.

Mori : avant qu'on entre, et que tu rencontres l'homme derrière cette porte, tu dois me promettre une chose. Ne parle jamais de lui, à personne. Les gens ne doivent pas connaître son apparence, sinon ils ne viendraient plus voir mes spectacles, car c'est la curiosité qui les y amène. D'accord ?
Bakugo : d'accord. C'est promis.

Mori ouvrit donc la porte, et entra avec son nouvel apprenti. Ce dernier ne distinguait pas grand chose dans cette pièce sombre. Mais une fois ses yeux habitués à la faible luminosité, il se rendit compte qu'un homme était allongé sur un lit. Ce dit homme se redressa alors lentement, et se leva sans dire un mot, sans faire un bruit.

Mori : Bakugo, je te présente Dabi. Dabi, voici Bakugo, il est nouveau ici.

"Tu es là pour ton talent. Je suis là parce que je suis un monstre" - KatsudabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant