11. Manipulation

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Après plusieurs semaines ensembles, les deux jeunes hommes s'entendaient à merveilles, malgré de légères disputes par-ci par-là concernant le ménage, des jalousies ou des périodes de manque d'affection.
Mais à part cela, tout allait parfaitement bien. Seulement, un jour, un événement survint, un événement qui allait changer le destin de Bakugo et Dabi.
C'était un vendredi. Bakugo rentrait du travail, rejoint par son petit ami.
Mais alors qu'il marchaient tranquillement vers chez eux, main dans la main, une main se posa sur l'épaule du blond, qui se retourna vivement. Il s'apprêtait à frapper l'éventuel agresseur qui venait l'emmerder, mais il stoppa son geste en voyant le personne à présent devant lui.

Midoriya : tu veux encore me frapper Kacchan ?
Bakugo : Deku ?! Putain tu m'as fait trop peur ! J'ai cru que t'étais...euh...
Midoriya : que j'étais ?
Bakugo : laisse tomber.

Le blond lança un regard entendu à Dabi, et ils convinrent silencieusement de ne pas lui en parler. Dabi lui fit aussi savoir par son regard qu'il souhaitait savoir qui était le jeune homme aux cheveux verts.

Bakugo : Deku, je te présente Dabi, mon petit ami. Et Dabi, voici Deku, de son nom Izuku Midoriya, on est amis depuis  l'enfance. On s'est séparé au lycée.
Midoriya : et tu comptes m'appeler comme ça encore longtemps ?
Bakugo : sûrement toute ta vie, mais maintenant c'est plus par habitude que par insulte. D'ailleurs, je...je m'excuse de ce qui s'est passé entre nous à l'époque.
Midoriya : wow, tu t'excuses ? Dis, c'est toi qui lui a appris ça ? Bien joué.
Dabi : ça a pas été facile mais j'ai réussi.
Bakugo : bah oui, c'est moi le méchant c'est ça ?
Dabi : mais non mon chéri.
Midoriya : bon, Bakugo, j'accepte tes excuses, et je propose qu'on oublie toute cette période de nos vies. Enfin, seulement si tu fais l'effort de m'appeler Izuku. S'il te plait.
Bakugo : je vais essayer...Izuku.
Midoriya : parfait. Et sinon, tu deviens quoi ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Bakugo : alors c'est pas pour te contrarier, mais là on est ultra claqué de notre semaine de boulot. Alors soit tu nous suis jusque chez nous maintenant, soit sur attends demain pour qu'on se voit.

Le vert opta pour la première option, et suivit alors le couple, en silence. Les deux amoureux se regardaient simplement de temps en temps, et Midoriya comprit que ça leur suffisait pour se parler. 
C'est alors qu'une pensée lui vint. Il avait beau dit à Bakugo qu'il voulait enterrer la hache de guerre, il n'en pensait pas moins. Il en voulait toujours au blond, les souvenirs remontant à présent qu'il le revoyait, et il se dit sur le moment que son ancien ami d'enfance ne méritait pas un tel bonheur. Seulement, il n'avait rien en sa possession qui puisse faire souffrir Bakugo autant que lui a souffert. La seule chose qui lui semblait être un indice, était la première phrase que Bakugo avait prononcé, et qu'il n'avait pas terminé. Il y avait quelque chose la dessous, et le vert sentait que ça lui servirait pour sa vengeance. Il devrait juste être patient, et gagner la confiance du blond pour qu'il se confie à lui. 

En tant que psychologue, là était le nouveau métier de Midoriya, il savait que se confier à une seule personne, très proche de soi en plus, était pesant, et que la personne pouvait craquer à la fin. Il n'aurait donc qu'à attendre ce jour, et à ce moment là, il pourra établir un plan. 

Une fois dans leur appartement, le couple soupira, retirant simultanément leurs chaussures et leur veste, et s'affalèrent tout les deux dans leur canapé, et invitèrent Izuku à faire de même, sur le fauteuil en face d'eux.
Les trois jeunes hommes discutèrent ainsi de leur vie respectives, de ce qu'ils avaient manqués, de leur évolution.
Ainsi, Bakugo et Izuku redevinrent amis, et cette fois pour de vrai.
Au fil des semaines, le blond s'efforçait de se faire pardonner auprès d'Izuku, qui lui faisait tout pour que Bakugo se confie à lui, ne cessant de lui répéter subtilement qu'il était psy et qu'il pourrait l'aider.

Alors, un soir où Dabi travaillait, Bakugo était allé boire un verre avec son ami d'enfance, et lui avait tout raconté sur Mori et le cirque. Sur ce qui le poussait à les fuir, à cause de Dabi, et sur le fait qu'ils les cherchaient.
Izuku joua alors le rôle du meilleur ami et consola Bakugo, tout en lui donnant des conseils bidons qu'il improvisait au fur et à mesure qu'il faisait boire Bakugo.
Quand ce dernier eut bien trop bu, il partit aux toilettes, et laissa son téléphone sur le comptoir du bar où il était accoudé depuis plus d'une heure désormais. Izuku en profita donc, et le prit, le déverrouilla et chercha dans les contacts le nom de Jun Mori. Il le trouva aisément, le copia dans son propre téléphone, puis reposa celui de Bakugo, juste à temps car de dernier revenait, et annonça qu'il allait rentrer.

Quand à son tour Izuku rentra chez lui, il prit son téléphone, et appela le contact qu'il avait enregistré en dernier. Après quelques sonneries, une voix grave et apparemment fatiguée lui répondit.

Mori : allo ?
Izuku : bonsoir. Désolé d'appeler si tard, mais j'ai une information pour vous.
Mori : ah oui ? Si ça ne concerne pas mes deux anciennes recrues, j'en ai rien à faire.
Izuku : justement, ça les concerne. Je sais très exactement où sont Katsuki Bakugo et Dabi. A l'appartement près.
Mori : vous vous foutez de moi ? Vous êtes qui déjà ?
Izuku : je suis Izuku Midoriya, un ami de Bakugo. Enfin...je lui fais croire cela. Tout ce que je veux c'est qu'il souffre pour m'avoir harcelé et frappé toute mon enfance. Alors, je pense que vous pourrez exaucer mon souhait, n'est-ce pas ?
Mori : tout à fait. Donnez moi leur adresse alors.
Izuku : ils vivent ensemble. Et petite info au passage, ils s'aiment. Alors jouez là dessus pour les faire souffrir. 
Mori : comptez sur moi pour ça.

Satisfait, Izuku lui donna l'adresse exact de Bakugo et Dabi, puis raccrocha après lui avoir demandé à Mori de le prévenir quand il aurait avec lui le blond.



"Tu es là pour ton talent. Je suis là parce que je suis un monstre" - KatsudabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant