10. Enfin

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Bakugo, surpris par la sonnerie de son téléphone, sursauta, et se rendit compte de sa proximité avec Dabi. Il le lâcha et recula d'un pas, puis se précipita sur son téléphone.
C'était sa mère. Il décrocha, évitant de regarder son ami, qui était toujours de la fenêtre.

Bakugo : oui ?
Mitsuki : Bakugo, une femme est venue tout à l'heure. Elle ne m'a pas fit son nom. Elle a juste dit qu'elle voulait te voir. Mais je n'ai rien dit ne t'inquiète pas.
Bakugo : elle avait une peau foncée et des cheveux blonds ?
Mitsuki : oui. Elle vient du cirque ?
Bakugo : mmh. Ne t'inquiète pas, on est posé dans une grande ville, et on a trouvé du travail. On va rester quelques temps dans un hôtel, puis on trouvera un logement. Ils ne nous retrouverons pas.
Mitsuki : parfait alors. Je suis contente pour vous. Et Dabi, il va bien ?
Bakugo : oui, il a même recommencé à parler.
Mitsuki : ah génial ! Tu me le passes ?
Bakugo :ok. Dabi, ma mère veut te parler. Tu veux bien ?

Le brun se tourna vers lui et hocha la tête. Il prit donc le téléphone que lui tendait Bakugo et s'assit sur le lit, puis commença à parler timidement avec Mitsuki.
Pendant ce temps, Bakugo dit à Dabi qu'il allait acheter de quoi manger, et prit ses affaires puis sortit de la chambre.
Pendant le trajet jusqu'à la supérette du coin, Bakugo réfléchit à ce qu'il avait faillit faire, et aux conséquences de cela.
Il avait voulu l'embrasser, mais seulement car il était attiré physiquement par Dabi. Il devait, avant de tenter quoique ce soit, demander à Dabi s'il ressentait des choses pour lui.
C'était possible, et si c'était le cas, alors il lui aurait fait plus de mal que de bien en l'embrassant ou plus.

De son côté, Dabi venait de raccrocher, et posait le téléphone sur la table de chevet à droite du lit. A peine avait t'il entendu le son caractéristique de la fin de l'appel, que, sans comprendre pourquoi, il avait fondu en larmes. Il pleurait, depuis maintenant 10 bonnes minutes. La tête de Bakugo quand il s'était rendu compte qu'il allait l'embrasser lui restait en mémoire, et le faisait atrocement souffrir. Bakugo ne devait aimer que son corps, et encore...il devait être en plus horrifié par ses brûlures.
Quand il entendit le bruit des clés dans la serrure de la porte d'entrée, Dabi sursauta, et sécha ses larmes rapidement. Mais quand le blond entra, il remarqua tout de suite qu'il n'allait pas bien.

Il posa tout ce qu'il avait dans les bras et se précipita sur le brun, qui était assit sur le lit, les épaules encore secouées et reniflant de temps en temps. Quand il vit le visage inquiet de Bakugo, Dabi se remit à pleurer, ce qui fit encore plus paniquer son ami.

Bakugo : Dabi, ça va ? Qu'est ce qui t'arrives ?
Dabi : rien...laisse tomber...
Bakugo : est-ce que...c'est a cause de ce qu'il y a eut tout à l'heure ? Tu...m'en veux d'avoir répondu au téléphone ?
Dabi : non. Je l'ai bien vu...tu ne m'aimes pas...et...ça fait tellement mal de l'apprendre...
Bakugo : et...toi, tu m'aimes ?
Dabi : je pense...si je ne t'aimais pas, ça ne me ferait pas souffrir.
Bakugo : tu sais, je n'ai pas vraiment de sentiments aussi forts que les tiens. Mais je t'aime énormément, je ne veux jamais être séparé de toi. Je veux que ailles bien, et te protéger surtout. Je ne sais pas si je peux rattacher tout ces sentiments à l'amour, mais si c'est ça, alors je t'aime. Peut-être que ce n'ai pas le même type d'amour pour toi, mais je t'aime.
Dabi : ...je....j'ai besoin de temps pour...comprendre tout ça.
Bakugo : d'accord. Tu veux manger quand même ?
Dabi : mmh...

Ainsi, les deux amis mangèrent en silence, chacun se demandant comment leur relation allait évoluer dans les prochain jours.

~ 2 mois plus tard ~

Après 2 mois à travailler, les deux jeunes hommes avaient enfin réussi à avoir un logement. Ils avaient trouvé un appartement meublé à louer, dans lequel ils venaient de s'installer. Actuellement dans leur seule chambre, les deux se regardaient.
Ils avaient convenu que quand ils auraient leur logement, ils reprendraient leur discussion à propos de leur relation.
Depuis, Dabi avait continuer d'aimer Bakugo, et avait affirmé son caractère. Il avait appris à parler librement, et personne désormais ne pouvais se douter qu'il avait passé sa vie dans le silence et la souffrance.

Bakugo, lui, avait apprit à connaître la nouvelle personne qu'il était devenu, et cela lui plaisait. Il souhaitait toujours le protéger, et rester à ses côtés, et son désir physique était toujours aussi présent. Il s'inquiétait dès qu'ils étaient loin l'un de l'autre, et se surprenait à penser à lui chaque fois qu'il s'ennuyait. Dabi lui manquait plus que sa famille ou ses amis, alors qu'ils habitaient ensemble. Ce n'est que pendant le travail qu'ils séparés.
Le soir, il ne pouvait jamais s'empêcher de serrer son ami dans ses bras, et ils passaient toujours la soirée à parler de leur travail, de ce qu'ils voudrait faire après, des rencontres qu'ils faisaient, etc...
La seule chose dont ils ne parlaient jamais, c'était de leur relation. Et aujourd'hui, il fallait le faire.
Alors Bakugo s'assit sur leur lit et regarda intensément Dabi, qui le regarda à son tour de ses yeux turquoises.

Bakugo : bon...
Dabi : j'ai pas envie qu'on s'éternise. Je t'aime encore. Et d'ailleurs, je t'aimerais toujours. À toi maintenant.
Bakugo : ça me fait plaisir quand tu me dis ça. Je t'aime énormément, tu me manques tout le temps, j'adore te serrer contre moi, et sentir que tu vas bien. Je veux toujours te protéger, et être avec toi. Je me sens bizarre quand t'es pas là. Seulement...je n'ai jamais aimé personne...je sais pas si c'est de l'amour.
Dabi : c'en est. Enfin, je pense. Imagine...que j'embrasse quelqu'un. Que je sorte avec quelqu'un. Que je te laisse pour quelqu'un d'autre. Ça te ferais quoi ?
Bakugo : mal...je veux pas que ça arrive.

Le blond se releva, et s'approcha du brun. Il le bloqua contre la porte, presque collé à lui.

Bakugo : tu es à moi. Ne vas pas voir ailleurs.
Dabi : toi aussi alors. Plus besoin d'Eijiro.
Bakugo : c'est qui déjà ?

Souriant bêtement, Bakugo se pencha et colla ses lèvres à celles de Dabi, qui répondit volontiers au baiser tout en collant son corps au sien. Il stoppa momentanément le baiser, le temps de donner un petit coup de bassin contre celui du blond, le faisant gémir, puis l'embrassa à nouveau.
Quand ils se séparent, à bout de souffle, les deux souriaient comme des idiots, heureux d'être avec celui qu'ils aiment.

"Tu es là pour ton talent. Je suis là parce que je suis un monstre" - KatsudabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant