7. Menace

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Après quelques secondes de réflexion, le blond décida de décrocher pour éviter qu'il n'appelle quand Dabi est là.

Bakugo : mmh ?
Mori : où êtes-vous ?
Bakugo : vous croyez que je suis assez con pour vous le dire ?
Mori : peut-être. Bon sérieusement, reviens. Et ramène Dabi aussi. Dans tout les cas je finirais par vous retrouver. Je vais sûrement commencer par la ville où habitent tes parents. En fait, j'ai envoyé Arya, elle est dans le train.
Bakugo : laissez tomber, on y sera pas. Bon sur ce, je vous laisse, je dois surveiller Dabi qui nage plus loin. Salut.

Sur ces mots, le blond raccrocha, fier de son bluff, pile au moment où son protégé revenait. Quelques minutes plus tard, la sonnette de sa porte retentissait dans le salon.

Bakugo : Dabi va ouvrir s'il te plait. Faut que tu t'habitues.

Pas sûr de lui, le brun hocha néanmoins la tête et se leva pour aller ouvrir. Il vit alors Eijiro, qui lui était familié pour l'avoir vu quelques heures auparavant.
Il vit aussi Denki et Mina dont il ignorait à ce moment là les noms. Eijiro le salua, le présenta à ses amis, qu'il présenta en retour au brun, puis ils entrèrent pour voir derrière Bakugo, un sourire fier et satisfait aux lèvres. Ce dernier s'avança, salua ses amis puis passa une main dans les cheveux de Dabi, qui lui sourit en retour. Il semblait heureux, pour une fois.
La soirée se passa alors tranquillement, malgré le stress de Bakugo de voir débarquer Arya ou même Mori. Si le blond pouvait bluffer, alors Mori aussi. Mais il ne se passa rien de tel, et il put ainsi profiter de la soirée.

Denki avait amené des bières, et ils avaient tous ris en voyant la tête que Dabi avait fait en goûtant celle de Bakugo. Il était donc resté à l'eau et avait regardé les jeunes gens boire et devenir de plus en plus étranges à ses yeux. Surtout Bakugo. Il l'avait côtoyé pendant 3 mois, il connaissait son corps par coeur à force de le voir, et il le savait sérieux et doté d'une fierté démesurée. Mais là, avec de l'alcool dans le sang, le blond devenait insouciant, comme un enfant, et ne se souciait de rien de ce qu'il pouvait dire ou faire.
Et il vit aussi un autre côté de Bakugo, révélé par l'alcool. Un côté séducteur qu'il ne lui connaissait pas.
Seulement, ce côté là, il le réservait semble-t-il à son ami aux cheveux rouges, ce qui étrangement rendait Dabi jaloux.

Depuis qu'il était libre, grâce au blond, il avait commence à le vouloir seulement pour lui. Alors le voir draguer quelqu'un, ça le rend jaloux.
Mais il ne pouvait rien y faire, puisqu'il ne parlait pas. Alors il ne dit rien ni ne réagit quand il vit Bakugo monter avec Eijiro.
Denki et Mina lui parlèrent alors, montant le volume de la musique, et il fit en sorte de ne pas penser à Bakugo et de se concentrer sur sa "conversation" avec le blond et sa petite amie.
Puis, après une heure à lui parler, Denki et Mina décidèrent de rentrer. Bakugo surgit alors des escaliers, torse nu, essoufflé et décoiffé, pour leur dire au revoir.

Bakugo : Dabi, tu vas dormir dans la chambre d'ami. Suis moi.

Le brûlé hocha la tête et suivit son hôte jusque cette fameuse chambre d'ami. Bakugo le laissa là, lui souhaita bonne nuit, puis retourna avec Eijiro. Ce dernier, en le voyant revenir, esquissa un sourire et voulu le séduire à nouveau, mais se ravisa en voyant sa mine inquiète.

Eijiro : ça va ?
Bakugo : pas vraiment...il avait l'air triste...alors que tout à l'heure, il souriait. Je pensais que voir des gens gentils le ferait encore sourire. Et puis...les types du cirque. Ils vont venir ici. On doit partir.
Eijiro : quoi ? Mais tu viens à peine de revenir ! Pourquoi tu prends soin de ce gars là ? Tu le connais pas.
Bakugo : je sais. Mais...j'y peux rien. Il est...tellement...pff, je sais pas. Il m'attire en fait. Et puis...comment je pourrais ne pas l'aider ? Il s'est fait martyriser par ces types pendant des années, et pendant les 3 mois que j'ai passé là bas, je n'ai rien dit, rien fait. Putain...je me sens tellement con...
Eijiro : mais non, t'es pas con. T'as juste...euh...eu peur je suppose.
Bakugo : mmh...j'ai surtout pas voulu mettre mon rêve à la poubelle. J'ai été égoïste. C'est pour ça que désormais, je dois l'aider. Il me fait confiance. Et puis...je le lui ai promis. Je ne peux pas rester là, à attendre qu'ils arrivent. Je dois partir avec lui.
Eijiro : ok, je comprends. Dans ce cas, j'y vais. Préviens quand tu veux, t'auras qu'à venir chez moi.

Le blond hocha la tête, et regarda son amant se lever pour se rhabiller, puis quitter sa chambre puis sa maison. Il soupire longuement, allongé sur le dos, les bras croisé à fixer son plafond. Evidemment, cela revenait à fixer rien du tout vu qu'il était dans le noir. Il se demandait simplement où ils pouvaient partir. Pas en bord de mer, c'est là qu'il a envoyé Mori en bluffant, en espérant que ça ait marché. En montagne ? Impossible, la vie est trop chère là bas. Bon, autant rester dans le sud du pays, puisque, si le cirque lâche l'affaire, ils partiront ensuite dans le nord, alors autant rester un temps à l'opposé.
Soupirant à nouveau, Bakugo allait finalement s'endormir, quand il entendit sa porte s'ouvrir. Il se redressa alors, et vit Dabi entrer, un air timide sur le visage.

Bakugo : ça va ? T'arrives pas à dormir ?

Il secoua la tête, et ferma la porte puis s'approcha du blond quand celui-ci lui fit signe. Il s'assit à ses côtés, et Bakugo tenta de comprendre ce qui lui arrivait, et comprit que, quand il était dans sa cellule, il dormait très peu, ayant toujours peur de Mori. Seulement, Bakugo sentait qu'il y avait autre chose, mais il ne savait pas quoi. Alors il se contenta de s'allonger, se glissant sous sa couette, gardant blotti contre lui Dabi qui s'était réfugié dans ses bras quelques instants plus tôt.
Le brun garda donc sa tête blotti dans le cou de son protecteur, ses mains posées sur son torse nu. Leurs jambes étaient entrelacées, et Bakugo avait passé ses bras autour de sa taille.

Bakugo : demain on devra repartir...je te l'avais pas dis pour que tu passes un minimum une bonne soirée, mais...Mori m'a appelé. Je l'ai bloqué partout, mais...il nous cherche. Il faut partir, c'est ici qu'il viendra en premier. Mais ne t'inquiète pas. On lui échappera pas. Je ne le laisserais pas te faire du mal à nouveau. Plus jamais. Ok ?
Dabi : ...o...ok...
Bakugo : tu viens de parler ?!! Mais putain c'est génial ! Je croyais que tu étais muet de naissance !

Cette fois, le brun ne dit rien, trop apeuré par ce qu'il avait osé faire. En fait, si le brun ne parlait plus, c'est parce qu'il n'avait jamais rien à dire. Mais pour cette fois, il avait eu une chose à dire. Il tenait à dire à Bakugo qu'il lui faisait vraiment confiance. Ce dernier compris cela et embrassa le front de Dabi, le sourire aux lèvres.

Bakugo : hey...on est quoi maintenant ? Avant, on était juste un binôme. Tu crois qu'on peut dire qu'on est amis maintenant ?

Dabi hocha la tête vigoureusement, , mais la garda néanmoins cachée dans le cou du blond, pour m'empêcher de voir ses rougissements, malgré le fait qu'ils soient dans le noir complet.
Finalement, Bakugo lui souhaita bonne nuit, et les deux amis s'endormirent, l'un dans les bras de l'autre, à cause de la peur qu'il avait ressentit quand il était seul dans sa chambre, dans le noir.

"Tu es là pour ton talent. Je suis là parce que je suis un monstre" - KatsudabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant