Chapitre 5

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Désolé du retard, j'étais chez mes grands-parents et le wifi... comment dire ? N'existe pas. Enfin, voilà le chapitre cinq ! Bisous !

C'était l'après-midi et Cassiopée observait sa nouvelle chambre, perdue dans ses pensées. Elle repensait à la discussion qu'elle avait eu avec Harry la veille, lorsqu'il lui avait présenté sa chambre. Celle-ci, comme toutes celles du manoir Potter, s'adaptait à celui ou celle qui y dormait. Cassiopée n'avait donc pas été étonnée lorsque que Harry lui avait demandé de verser une goutte de son sang sur le bois de la porte. Il l'avait absorber pour disparaître sans laisser de trace, sauf son prénom désormais gravé de bleu dans le bois clair.

La pièce, qui était vierge avant le rituel, ressemblait presque trait pour trait à celle où elle dormait chez les Selwyn. Cassiopée observa la pièce. Une grande bibliothèque partiellement fournie, allant de l'astronomie à la littérature, moldue et sorcière, en passant par la divination, bien que les livres de cette partie furent peu nombreux, s'étendait le long de la moitié du mur, si l'on pouvait dire. Son lit était également en forme de cercle, comme l'ancien, et la pièce possédait une armoire qui devait bien faire un mètre quatre-ving de haut et deux mètres de long, un meuble bien moins haut mais tout aussi large et une table de chevet. Il y avait également une salle de bain où se trouvait une immense baignoir.

La pièce principale baignait dans une atmosphère chaleureuse accentuée par le bleu du lit et des cadres présents, où l'on voyait pour la plupart Cassiopée accompagnée par, soit ses amis, soit son père. Il y avait aussi une photo prise quelques heures auparavant où la famille Potter et Cassiopée faisaient des signes de main à l'appareil photo sorcier, un grand sourire éclairant leurs visages.

Mais ce n'était pas vraiment sa chambre qui la faisait autant réfléchir mais plutôt la conversation qu'elle avait eu avec Harry après cela.

Flashback

Après avoir attentivement observé sa chambre, Cassiopée se tourna vers Harry pour lui poser la question qu'elle se posait elle-même depuis maintenant des semaines :

- Pourquoi ?

Il lui jeta un regard interloqué.

- Pourquoi m'accueillir chez vous ? Je veux dire, je suis l'amie d'Albus, d'accord, mais...

- Cassiopée, l'interrompit Harry Potter avec un doux sourire en posant sa main sur son épaule d'un geste réconfortant. Ça fait des années qu'Albus et toi êtes amis, tu viens presque trois jours par semaine tous les étés et lorsque tu n'est pas là Albus parle presque plus de toi que de Scorpius qui est comme un frère pour lui. Tu fais parti de la famille. Depuis plus longtemps que tu ne le crois. Tu sais, mon parrain a fugué de chez lui vers la fin de sa sixième année et c'est mon père et mes grands-parents qui l'ont accueilli à l'ancien Manoir Potter. Alors disons que je renouvelle une tradition.

Face au sourire légèrement crispé de Cassiopée, il serra légèrement son épaule.

- Comme je te l'ai déjà dis, tu fais parti de la famille Potter Cassiopée, lacha-t-il, le ton d'une douceur évidente.

- Merci.

Une gratitude sincère éclairait son regard. Harry Potter se contenta de hocher la tête avant de disparaître dans le couloir sans un mot.

Fin du flashback

C'est perdue dans ses pensées que la jeune femme parcourait la couverture des livres de sa bibliothèque du doigt, s'arrêtant parfois pour lire le titre de certains. Elle fut cependant interrompue par le grincement de sa porte.

- On t'a poignardé dans le dos.

Les yeux écarquillés, Cassiopée se tourna vers James qui se trouvait dans l'encadrement de la porte, derrière elle.

- Excuse-moi ?

Il désigna son omoplate.

- Ta tache de naissance.

Instinctivement, la jeune femme porta son attention sur ladite tache avant de poser son regard sur James, qui, entre temps, s'était rapproché et était désormais affalé sur le lit de sa chambre.

- Mon arrière-grand-père Potter disait souvent à mon grand-père et à Sirius qu'une tache de naissance est une blessure d'une autre vie et une fois libre il a raconté toutes ces anecdotes à mon père. On dirait que tu t'es pris un coup dans le dos.

Cassiopée plissa les yeux avant de sourire doucement.

- Qu'est ce que tu fais là ?

- Je viens danser le tango, lacha James en haussant un sourcil.

Face à l'air impassible de la Serdaigle, il fini par s'expliquer, non sans lever les yeux au plafond.

- J'ai beau ne pas vraiment être le gars le plus sympathique qui soit, je me doute que perdre son père, se faire renier, puis venir habiter chez son meilleur ami ne doit pas être facile. Alors je te le demande : comment vas-tu ?

Son sourire faiblit légèrement alors que l'éclat de son regard s'envolait.

- Comme l'a dit un moldu particulièrement sage : "Parfois, il est très difficile de passer à autre chose. Mais une fois que c'est fait, tu réalise que c'était la meilleur décision de ta vie." Alors j'imagine que ça va. Ça fait toujours mal mais ça ira. Parce que c'est dur quand quelqu'un vit dans ton cœur, mais plus dans ta vie.

- Tu sais tu n'est et n'as jamais été seule Cassiopée Selwyn. On ne se connaît peut-être pas, mais saches que je serais toujours là si tu as besoin de parler.

Le ton sérieux qu'il avait employé pour lui parler l'avait touchée en plein cœur. Bien loin était le James rieur, blagueur, souriant ou arrogant. D'un accord silencieux, il le laissait voir cette partie de lui que seulement sa famille et ses meilleurs amis n'avaient jamais pu voir. Il lui montrait ce côté sérieux et tendre tandis qu'elle brisait son masque de calme et de froideur qu'elle portait constamment pour lui laisser percevoir sa détresse. Délaissant tous deux leur méfiance habituelle, ils se faisait face, créant entre eux une relation de tendresse, loins des mensonges, des faux-semblants.

Ils s'observaient, en silence, laissant avidement leurs yeux détailler les traits du visage de celui ou celle qui leur faisait face comme pour les graver dans leur esprit. Et c'est dans un silence reposant qu'ils passèrent ces quelques secondes, leur apportant du repos, loin de Poudlard, de leurs problèmes, de l'agitation ambiante.

Quand James lui attrapa la main pour l'attirer dans ses bras et qu'elle croisa enfin son regard, Cassiopée se dit que, finalement, peut-être qu'elle était tombée amoureuse. Et que si elle ne l'était pas déjà, elle venait définitivement de chuter.

Mardi 4 Juillet

ReniéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant