UNE VIE DE SERVITUDE ORCHESTRÉE PAR LES CACOCRATES
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#Épisode : 2️⃣9️⃣
Sur la tombe de mon petit frère je pleurais toutes les larmes de mon corps parce que cette nouvelle m'était inacceptable, je ne pouvais pas concevoir une vie sans mon adorable petit frère. Hélas Dieu en a décidé autrement et il fallait que je l'accepte même si c'était difficile.
Ils étaient tous partis sauf le même qui m'a défendu. Arrêté là il m'observait avec des larmes aux yeux. Quelques minutes après il me dit.
Lui : Je suis vraiment désolé mais il faut qu'on rentre, je n'aimerais pas être puni pour ça, en plus tu dois te reposer avant le départ de ce soir parce que le voyage sera très long.
Moi : Où est-ce que vous m'amenez s'il vous plaît dites-le moi.
Lui : je suis vraiment désolé, je ne peux rien te dire car cela confidentiel et d'ailleurs seule la Patronna sait exactement où l'on vous amène.
Je lui ai posé plein de questions par la suite mais rien; il ne m'a pas répondu.
Comme une prisonnière il m'a suivi attentivement jusqu'a ma prison.
Après m'avoir laissé toute seule dans cet entrepôt que j'appelais affectueusement “l'enfer des âmes sublimes”, il s'en alla.
Assise là je me remettais en cause sur mon passé, comment j'avais traité mon père même s'il était en grande partie en erreur, je ne devais pas le traiter méchamment, j'aurais dû faire un examen de conscience à ce moment là, mais non je ne l'avais pas fait et c'était la première fois depuis que j'ai quitté la maison que je pensais à lui pour ne pas dire depuis plus de dix (10) ans.
Mon père nous avait trop fait souffrir mais là encore c'est moi qui subissais les retombées; la douleur que je ressentais était monstrueuse.
Meurtrie dans mon âme, les larmes aux yeux, je me suis endormie sans m'en rendre compte.
Dans mon sommeil j'entendais quelqu'un parler.
“Reveille-toi mademoiselle”, très fatiguée je me débrouille pour ouvrir les yeux et je tombe sur le visage du même monsieur qui me dit.
Lui : Voilà ta nourriture, réveille-toi et mange, dans quinze (15) petites minutes ils viendront te chercher.
Dans la détresse et le désespoir complet j'essayais de le supplier de ne pas me livrer à ces personnes même si j'ignorais où ils allaient m'amener; en lui j'avais vu l'homme bon et honnête.
Moi : Sauvez moi s'il vous plaît, je ne veux pas m'en aller, je ferais tout ce que vous voulez mais ne les laissez pas m'amener.
Lui : 🤣🤣 écoute moi très chère, c'est mieux de les suivre là-bas car tu seras heureuse et tu vivras paisiblement, mais si tu restes ici tu vivras cette misère que nous vivons aussi, en plus je n'ai pas les moyens de te faire évader, je risquerais toute ma vie en faisant cela.
Moi : Je vous en supplie, aidez-moi s'il vous plaît.
Lui : Un conseil ma chère, une fois là-bas conforme toi aux règlements et tu verras qu'ils te traiteront comme une reine, n'essaie jamais de t'évader sinon tu mourras, ça c'est une vérité absolue. Bonne chance à toi.
Après cette phrase, il est parti en me laissant dans mes pleurs et supplications.
J'ai essayé de manger cette nourriture comme il me l'a demandée, mais je n'ai pas pu parce que je n'avais pas l'appétit, je venais à peine d'enterrer mon petit frère. Oh mon Dieu pourquoi moi ?
Des bruits de voiture un instant et plus rien, j'ai senti que c'était l'heure d'effectuer un voyage sans destination précise, mais les dires du monsieur m'ont rassuré. Au moins je savais que ce n'était pas pour me tuer, mais dans l'état où j'étais je ne savais pas si continuer de vivre était l'option que je préférais, mais en tout cas j'etais comme on le dit dans notre jagon "un cabri mort".
