Chapitre 2

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Je me réveillai vers minuit. Je venais de faire un cauchemar et ne pouvais me rendormir. Je sorti de mon lit, alla dans le salon et me mit à mon balcon. J’observais Los Angeles la nuit avec toutes ses lumières. Toutes les fenêtres illuminées scintillait au loin comme de petits diamants ; à travers, j’imaginer les personnes qui pouvaient bien occuper les pièces. Des couples, des femmes seules ou des hommes seuls, des familles, des familles nombreuses, des enfants gardés par leurs nounous… J’adorais m’imaginer tout ce genre de chose. Ah non, bien au contraire, je ne me ruiner pas le morale en me disant que tous ces gens étaient très heureux : je savais que la vie n’était pas heureuse et qu’au fond ils ne l’étaient pas vraiment eux non plus. Par exemple, cette nounou pouvait sourire mais au fond tous ces mômes devaient profondément l’ennuyer. Ces familles devaient s’aimer profondément mais au fond, il y avait un des enfants qui était toujours en conflit avec ses frères, les deux parents qui se faisaient la gueule, les célibataires pouvaient se vanter de posséder une vie comme la leur mais ils devaient sans doute la regretter et chercher un compagnon ou une compagne sur un site internet. Bref, la vie n’est jamais heureuse. Je m’amusais et riait de ces problèmes. Perdu dans mes pensées, je me mis soudainement à regarder ma montre : deux heures du matin. Dans quelques heures je prendrais l’avions pour aller à Liège en Belgique. Je fermai la porte-fenêtre de mon salon puis retournai dans mon lit pour me glisser dans mes draps et essayer de me rendormir. Je n’y arrivais pas et faisait la crêpe dans mon lit. Puis mes paupières devinrent lourdes, de plus en plus lourdes. Le sommeil montait dans ma tête et m’enivrait. Je fermai mes paupières.

                Mon réveil sonna : huit heures du matin. Je soulevai mes paupières qui étaient horriblement lourdes avec peine. Je m’étirai puis me leva. J’avais un goût âpre dans la bouche. Je me dirigeai vers la cuisine et fis mon petit-déjeuner. Mon téléphone vibra, c’était un nouveau message. Je l’ouvris et bu une gorgée de mon thé et une bouchée de ma tartine : c’était Joseph, un ancien danseur de la troupe qui était dans la même troupe que Julien à l’époque. J’ai toujours apprécié Joseph même si nous n’avions jamais était très proche. Il était sympa, gentil, un peu comme Julien mais en plus… je ne sais pas. « Alors comme ça tu reviens ? ». Je fis un geste de rejet avec ma tête : comment savait-il que j’allais venir à Liège. Je lui répondis : « Je crois. :)» Je n’avais aucune envie de lui raconter ma vie car premièrement il n’en avait rien à faire et de deux… ça ne le regardait pas. Quand j’eus fini mon déjeuner, je commençai à faire mes valises. J’avais une certaine nostalgie de quitter ces lieux car c’était ma nouvelle vie. J’avais repris une routine, ma vie de célib, mes représentations et mon chien.

        Dix-sept heures arriva rapidement. Je pris un taxi qui m’emmena à l’aéroport de Los Angeles. Je stressai mais je ne savais pas pourquoi. Dans le hall je rencontrai une ancienne amies avec qui j’avais déjà signé un contrat. On se salua et alla fumer une cigarette dehors ; elle s’appelait Stéphanie et elle aussi allait à Liège. On discuta de tout et de rien : des aléas de la vie, de la pluie et du beau temps, de nos derniers contrats, de nos derniers rôles… Lorsque nous eûmes fini, nous rentrâmes. On se mit à attendre devant les portes d’embarquement. Plus les passagers arrivaient, plus il y avait des gens que je connaissais ou que j’avais rencontré : deux producteurs, des danseurs, des comédiens, des régisseurs,… Toutes ces têtes me ramenaient en arrière, à l’époque où je ne connaissais pas encore Julien, à l’époque où j’étais un peu plus heureuse.

Le voyage dans l’avion n’eut rien de très spécial. J’étais à côté de Marisa, une danseuse. Nous n’eûmes pas une grande conversation étant donné que je dormis pendant pratiquement tout le vol. De plus, il n’y a rien de très intéressant à vous dire mis à part le fait que je boudais les nouilles réchauffées au poulet ou encore le risotto que l’on nous proposés : j’en gardais un très mauvais souvenir de mes fois précédentes.

Intrusøs (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant