C'était supposé être le meilleur des derniers étés...
******
Anis, Daphné, Océane et Sarah forment à eux quatre une bande d'amis plus que soudée. Quatre adolescents dont la première lettre de chaque prénom assemblées équivaut à la période qu'ils tra...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
PDV Sarah
La nuit commence à tomber ; nous sommes déjà le vingt-huit août, c'est donc une des dernières soirées que nous passons tous les quatre ici. Mais contrairement au début de l'été, nous ne sommes plus aussi proches, et ce n'est plus aussi agréable.
Enfin, ça ne concerne pas Anis et Daphné, qui eux vivent leurs meilleures journées. Je ne les avais jamais vu ne pas se disputer pendant plus de dix jours. Je ne suis pas jalouse de leur relation, je suis simplement énervée que ce soit aussi facile pour eux.
Je suis redevenue muette, je ne vois pas à qui je pourrais bien parler. Anis m'a demandé d'aller voir Océane, et elle m'a repoussée. Je ne peux rien faire d'autre. J'en suis arrivée à un point où je n'ai même pas envie de leur parler, simplement que la nouvelle année commence.
Si c'est pour rester assise toute la journée sans rien faire à part me baigner, ne plus m'amuser, je ne vois pas l'intérêt. N'empêche, c'était quand même le meilleur été de ma vie. Mais je doute qu'il se termine bien, sauf si Océane se décide finalement à me laisser une dernière chance.
Anis m'a dit de laisser tomber, mais peut-être que je devrais m'imposer, au contraire. La forcer à m'écouter, et quand j'aurai fini, elle pourra prendre une décision. Ce n'est pas juste d'avoir un tas d'argument contre moi sans me laisser le droit de m'expliquer, d'expliquer mes raisons.
Assis sur la roche, Anis et Daphné parlent en se souriant bêtement. Océane est remontée il y a deux minutes et sèche tranquillement, tout en enfilant son short. Quant à moi, j'ai déjà remis mon sweat noir que j'ai pris au cas où j'aurai froid, ce qui est le cas. Si je lève les bras, il dévoile mon ventre, même si mon short est taille haute.
Je mets mes chaussettes puis mes baskets, prête à partir au cas où ça dégénérerait. Parce que je vais aller voir Océane. Maintenant. J'en ai ras-le-bol de cette situation. Je sais que c'est à cause de moi, je m'en veux énormément pour ça. Mais elle a tout de même pris ce risque aussi, je ne suis pas le seule fautive.
Peut-être que si. Enfin, c'est trop tard pour se poser les bonnes questions.
Je me lève puis me plante devant Océane qui frotte énergiquement ses cheveux blonds avec sa serviette. D'habitude, elle se contente de les attacher, mais elle est sorti assez tard de l'eau ce soir, et il ne faut pas qu'elle attrape froid.
Passons au sujet principal.
Elle relève sa tête vers moi et me dévisage avec mépris. C'est certain, il faut être du bon côté avec elle. Parce que si nous ne sommes pas son amie, nous sommes son ennemie. Et elle ne mâche pas ses mots. Elle ne s'en donne pas la peine, à quoi ça servirait ? Chouchouter ses ennemis pour qu'ils puissent mieux asséner le coup fatal ?
Ses yeux bleus me lancent des éclairs, signe que je dois vite parler, ou dégager.
– On peut parler ? demandé-je avec une certaine assurance.
