Salva

07

Salva et Oliver couraient dans la ruelle déserte. Le cognard les poursuivait avec acharnement sans qu'aucun deux n'arriva à le stopper. Oliver regrettait de ne pas avoir de balai, tandis que la jeune Poufsouffle ne voyait pas comment s'en débarrasser.

- Mais pourquoi nous poursuit-il ? Posa-t-elle.

Oliver n'eut le temps de répondre que la balle fit un écart sur le côté. Profitant de cette occasion, le jeune sorcier brandit sa baguette et énonça clairement.

- Expulso !

Aussitôt le cognard explosa en mille morceaux. Les deux amis arrêtèrent de courir.

- Tu n'aurais pas pu faire ça plus tôt ? Soupira Salva, épuisée.

- Il ne m'en a pas laissé l'occasion, se défendit-il.

Salva sourit avant de secouer de la tête. Mais à peine se releva-t-elle qu'un homme tapi dans l'ombre, la fit se redresser. Un mauvais pressentiment l'envahi tandis que ses poils se dressèrent sur ses bras. Oliver, voyant sa réaction, brandit sa baguette vers l'inconnu.

- Impressionnant, monsieur Wood.

- Qui êtes-vous ? Posa Oliver alors que l'homme s'approchait.

En pénétrant dans la lumière du jour, Salva vit pleinement son visage. La jeune fille fronça des sourcils. Elle l'avait déjà vu.

- Mon visage te dit quelque chose, Salva ?

- Tu le connais ? Posa discrètement Oliver à son intention.

- Je...

- Walden Macnair, pour vous servir, se présenta ce dernier en faisant une révérence moqueuse.

- J'ai entendu parler de vous...vous travaillez au ministère de la magie comme...

- Comme bourreau, oui, oui, l'interrompit l'ancien mangemort en balayant l'air de sa main. Je n'ai pas ensorcelé ce cognard vous envoyer ici pour vous parler de mon travail.

Face à ses paroles, Oliver et Salva froncèrent des sourcils. Trois autres sorciers, eux aussi vêtus de noirs et aux visages pâles et squelettiques, les entourèrent. Instinctivement, le jeune lion mit son bras devant Salva comme pour la protéger. La jeune fille le remarqua mais elle n'en fut pas rassurée pour autant. Qui étaient ces gens ? Que voulaient-ils d'elle ? Et, comme s'il avait lu en elle, les prochains mots que Macnair employèrent furent comme une aiguille plantée dans sa nuque.

- Ce que ta mère t'a transmis est un cadeau. Celui pour qui je suis venu te chercher veut t'aider à pleinement l'exploiter.

Salva serra des points. La mention de sa mère provoqua en elle une colère qu'elle ne pouvait pas laisser exploser. Cela leur ferait trop plaisir, car, visiblement, ils savaient.

- Vous appelez ça un cadeau ? C'est une condamnation...rectifia-t-elle en serrant des dents.

- De quoi parle-t-il ? Qui te veut ? Posa Oliver, sa baguette pointée vers le mage mais son regard tourné vers elle.

- Je ne sais pas...mentit-elle à moitié, ne sachant pas qui la pourchassait comme cela.

Macnair et ses acolytes avancèrent d'un pas. Constatant bien qu'il n'allait pas l'avoir si facilement, le sorcier sortit sa baguette, mais avant qu'il n'ait pu lancer son sort de Brachialigo sur eux, il fut désarmé. Salva vit avec effarement Albus Dumbledore au bout de la ruelle. Macnair pesta avant de récupérer sa baguette et de disparaître aussi vite qu'il n'était apparu.

- Monsieur le directeur... commença Oliver en rejoignant ce dernier.

- Pas maintenant, monsieur Wood. Nous devons d'abord rentrer.

Sur ce, le directeur leur fit signe de le suivre. Dans un naturel déconcertant, il les amena auprès des autres, comme si rien ne s'était passé. Salva, encore sonnée, s'exécuta sans ne rien dire jusqu'à Poudlard. Une fois rentrée, la jeune fille se rua vers son bureau, suivit d'Oliver, encore plus perdu qu'elle.

- Monsieur Wood, pourriez-vous nous laisser un instant, s'il-vous-plait ? Demanda le directeur en arrivant à son tour devant l'entrée de son bureau.

Oliver fronça des sourcils, visiblement surpris d'être ainsi écarté. Il regarda Salva comme pour lui demander si elle le désirait également. La jeune fille, avide d'avoir des réponses, ne répondit pas et préféra détourner le regard. Vaincu, il se retira à contre cœur.

- Il vous aime bien, soupira Dumbledore.

- Monsieur qui était-ce dans cette ruelle ? Pourquoi ce Walden Macnair s'attend à ce que je le reconnaisse ? Et qui...commença Salva, ne voulant pas songer à son attachement pour Oliver.

Ses questions furent coupées net par un geste de main du directeur.

- Je sais que tu as plein de questions, l'invita-t-il en désignant l'entrée de son bureau.

Salva regarda le phénix bouger lorsque Dumbledore donna le mot de passe. Elle empreinta alors l'escalier et arriva dans une belle et grande pièce circulaire, sur laquelle de grands tableaux décoraient les murs. Le soleil couchant illuminait le nombre infini d'objets et de livres présents dans la pièce. Dumbledore lui fit alors signe de s'assoir. La nervosité commença à la gagner, elle avait tant de questions, demeurées sans réponses depuis trop longtemps. Elle refusa poliment la tasse de thé qu'il lui proposa et ne le quitta pas du regard jusqu'à ce qu'il s'assit à son tour en face d'elle.

- Professeur, que s'est-il passé là-bas ? Pourquoi ces sorciers voulaient-ils que je vienne avec eux ?

- Walden Macnair a profité du fait que tu sois pratiquement seule pour pouvoir t'enlever.

- M'enlever... ? Posa Salva en s'étranglant presque.

- Un mage noir, très puissant, dont je tairai le nom est au courant de...ta condition et du pouvoir immense qu'il pourrait avoir s'il t'avait à ses côtés.

- Je me souviens de son visage, seulement...je n'arrive pas à me souvenir pourquoi...

Dumbledore soupira. Le directeur s'appuya dans son fauteuil, les deux mains jointes et le regard grave qui ne rassura en rien Salva.

- Je crois qu'il est temps pour toi de connaître la réelle raison de ton renvoi de Ilvermorny.

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Plus gros indice sur sa condition révélé dans ce chapitre !! L'avez-vous remarqué ?