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- Bombarda ! Expulso !

Plongée au cœur de la forêt interdite, Salva lança maints et maints sorts sur tout ce qu'elle trouva devant elle. Des rochers explosèrent, des branches chutèrent. Elle avait une telle colère en elle. Il fallait qu'elle explose. Elle ne pouvait plus supporter ce qui était dans sa tête. Elle ne se reconnaissait plus, ni ne savait plus qui elle était. Au fond, elle sentait son âme changer. La jeune fille avait l'impression de s'enfoncer sans pouvoir remonter prendre l'oxygène qui lui manquait.

- Waddiwasi ! Cria-t-elle en envoyant valser une pierre aussi vite qu'une balle de fusil contre un arbre.

Au-dessus d'elle, le ciel se couvra et un léger tonnerre se fit entendre. Épuisée par l'énergie que ces sorts demandaient, Salva tomba à terre. La brune se laissa aller, n'arrivant plus à retenir ses larmes. Elle ne savait ce qu'elle pleurait le plus, son espoir perdu ou l'injustice qui dirigeait sa vie. La révélation que lui avait faite Dumbledore fut la goute de trop. Le directeur savait l'impact que cela aurait sur elle, mais il ne pouvait lui cacher plus longtemps la vérité.

Salva se revit serrer des poings lorsqu'il lui annonça que Macnair l'avait arraché à ses parents pour la mettre dans un orphelinat alors qu'elle n'avait qu'un an. Elle ressenti à nouveau la tristesse la submerger lorsqu'elle apprit leur mort prématuré, quelques jours seulement après l'enlèvement. Et pour comble de tout, son renvoi n'avait été qu'une excuse pour l'éloigner de ce terrible mage noir qui la convoitait avec avidité. Elle avait été renvoyé d'Ilvermorny pour ça. Encore une chose que son secret lui avait retiré. Elle avait ressenti en elle une telle injustice, une telle colère. Elle n'avait pu le supporter davantage.

Iseult Layre, son ancienne directrice avait prié son ami, Dumbledore, de la protéger. Elle lui en était reconnaissante. Mais cela ne changeait rien qu'à entendre les paroles de son nouveau directeur, il était impossible de la guérir. Sa tentative ratée à Ilvermorny, ou son soi-disant motif de renvoi, lui avait pourtant prouvée à l'époque.

Salva inspira profondément puis expira tout aussi doucement. Son rythme cardiaque redevint normal. Elle avait pensé en finir. À quoi bon vivre une vie si courte ? Avait-elle pensée. Et puis le visage d'Oliver s'était dressé devant elle, comme un obstacle à sa lâcheté. Son sourire, son regard lui avaient fait réalisé qu'il était en réalité l'oxygène qui lui manquait. Elle ne pouvait nier son attachement au jeune lion. Et, alors que ce sentiment aurait dû l'achever, il la renforça. Il fallait qu'elle lui parle. Cela deviendrait inévitable. Il devait avoir beaucoup trop de questions à présent, et elle était fatiguée de l'éviter.

La jeune fille avait confié son rêve à Dumbledore. Ce dernier n'avait pas paru surpris et lui avait simplement dit, sur un ton philosophique, qu'il n'appartenait qu'à elle de le changer. Ses actions le changeraient. Le révéler à Oliver changerait-il quelque chose ? Cela elle ne pouvait le savoir. Mais cette nuit-là, Salva prit une décision. Elle arrêtait de se battre contre un ennemi invisible.

Salva ne sorti de la forêt qu'au lever du jour. Comme elle s'y attendait, l'équipe de Quidditch de Gyffondor s'entrainait. Le match étant aujourd'hui, ils ne voulaient surement pas perdre une occasion. Oliver avait du la voir du haut de son balai, puisqu'à peine fut-elle à la hauteur du terrain, qu'il se dirigea vers elle.

- Salva ? Que faisais-tu dans la forêt ? Lui posa-t-il, sur un ton plus inquiet qu'inquisiteur.

- Madame Chourave m'a demandé d'aller chercher quelques herbes pour elle.

Elle cacha alors ses mains dans son dos, repérant déjà le regard de son ami qui l'observait. Inconsciemment, elle se pinça les lèvres. Elle lui dirait. Mais pas maintenant, pas comme ça. Elle ne voulait pas lui avouer ce qu'elle venait de faire dans la forêt.

- Tu vas bien ? Depuis l'attaque de Pré-au-Lard, je n'ai pas eu l'occasion de te parler.

- Il était tard.

- Cela ne nous empêchait pas de parler avant...

Il avait raison. Elle s'enfonçait. Son regard navré la fit culpabiliser.

- Je dois aller donner ses herbes à madame Chourave, prétexta-t-elle en avançant.

Mais après avoir fait quelques pas, Salva se retourna.

- Je t'expliquerai tout. Je te le promets.

Consciente que cela ne le convainc que peu, elle lui lança un petit sourire avant de faire demi-tour.

La journée passa lentement pour Salva. Elle fut totalement absente des cours, même si physiquement elle était là. Étrangement, aucun des professeurs ne lui avait de remarque, à part le professeur Rogue. Toutes les conversations étaient tournées sur le premier match de l'année. Gryffondor et Serpentard s'affronteraient en fin d'après-midi, et cela, tout le monde l'attendait avec impatience. Marcus Flint était d'une humeur encore plus exécrable que d'habitude, profitant de chaque occasion pour embêter quelqu'un. Seulement, après son dernier tour, il semblait l'éviter, à son plus grand bonheur.

En pénétrant dans sa salle commune, Salva vit quelques élèves vêtir les couleurs de leur équipe favorite. Cédric s'avança vers elle et lui tendit une écharpe rouge et or.

- Je parie que tu vas les soutenir.

- Et plutôt deux fois qu'une, sourit-elle en acceptant l'écharpe. Dis, tu ne les aurai pas vu justement ?

Depuis qu'elle était revenue de la forêt, elle n'avait vu ni Oliver ni Charlie. Elle avait croisé Angelina et Alicia mais ces dernières n'avaient pas eu beaucoup de temps à lui accorder. Les jumeaux, eux, en revanche, elle les avait bien entendu. Tout excité de leur premier match en tant que batteur, ils avaient clamé haut et fort leur prochaine victoire. Fred l'avait même prévenu qu'Oliver la cherchait. Seulement, par une étrange malchance, aucun des deux n'étaient parvenu à se voir. Salva avait été soulagée de constater qu'il ne l'évitait pas.

Désormais dans les gradins, elle attendait impatiemment le début du match. Madame Bibine s'avança au milieu du terrain tandis que les deux équipes s'envolèrent. Les deux jumeaux faisaient tout d'un coup moins les fiers. Elle perdit soudainement son sourire en apercevant Oliver. Ce dernier, qui d'habitude avait l'air si confiant, semblait ailleurs. Il regardait la foule sans la voir. Au coup de sifflet, ce dernier se réveilla cependant et se mit en position. Salva fut impressionnée par sa capacité à retenir chaque balle. Si avec juste la moitié de sa concentration, il jouait ainsi, elle n'osait imaginer avec tous ses moyens. La vitesse du jeu était impressionnante. Elle peinait à les suivre jusqu'à ce que...

- Attention, Wood ! Entendit-elle crier Charlie alors que le batteur de l'équipe adverse envoya le cognard en sa direction.

Mais la prévention du roux n'évita pas à son ami d'éviter la balle qui cogna si violemment son balai qu'il chuta. Salva retenu un cri lorsqu'il tomba à terre.

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Hey, nouveau chapitre!

J'espère que pour ceux qui sont rentrés à l'école, cela s'est bien passé! Et je souhaite bon courage à ceux qui vont rentrer.

Pour ma part, j'ai encore une semaine avant de retourner à l'unif ^^

SalvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant