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« /Chère directrice/. Très chère Iseult,

Vous aviez raison. Je ne peux rester un instant de plus à Poudlard. La nuit dernière, j'ai à nouveau fait un /rêve/, un cauchemar. Cela commence à chaque fois de la même manière. J'ai compris à présent que je me voyais. Je ne peux qu'imaginer que l'homme qui me monte est le même que celui dont vous me parliez. Je refuse qu'Il me trouve. Connaître son identité ne me servira à rien. J'ai perdu trop de temps à réfléchir et pas assez à agir. Bien que ma tentative fut funeste à Ilvermony.

Je refuse d'aider à détruire un lieu si beau et cher à tant de personne. Albus Dumbledore m'a montré la voie et vous, la façon de l'emprunter. C'est à mon tour à présent de me protéger /de Lui/ de moi-même. Et de protéger les autres...

Je pars ce soir. Aussi, n'aurais-je pas le temps de dire au revoir à mes professeurs qui m'ont tant appris.

Le professeur Brûlopot nous a aidé, de bien des manières différentes. J'espère qu'il continuera à aider Oliver lorsque je ne serais plus là. Je sens que son expérience l'aidera à faire face. Je vous en prie, conseillez le professeur à ce sujet-là. Oliver est quelqu'un de bien, d'ambitieux et de talentueux. Je ne veux pas qu'il abandonne son rêve d'être joueur professionnel de Quidditch. Cela serait de ma faute. Dites-lui aussi qu'il fut le seul humain que j'ai autant /apprécié/ aimé.

Remerciez également Charlie Weasley, Angelina Johnson, Alicia Spinnet, Fred et George Weasley pour m'avoir accueilli en début d'année. Je n'aurai pas pu m'ouvrir autant sans eux. Ils ignorent tout de ma condition. Ils ne comprendront surement pas pourquoi je suis partie. J'aimerai qu'on leur explique. Je refuse de demeurer plus longtemps un mystère pour quiconque.

C'est idiot, j'ai l'impression d'écrire une lettre /de suicide/ d'adieu. Ce qui est en partie le cas. Je sais que j'oublierai tout, mais je n'ai pas peur car on ne m'oubliera pas. J'ai lu le journal de Newt Scamander. Il n'a pas oublié Nagini. Même si on ignore où qu'elle et ce qu'elle est devenue, elle est toujours là.

Je sais, au plus profond de moi, que je n'oublierai pas les émotions et sensations que j'ai éprouvées dans ma vie /humaine/.

Enfin, j'aimerai vous remercier, vous. Je ne le savais pas jusqu'ici mais je sais à présent que c'est vous qui avez veillé sur moi depuis que je suis petite. Vous m'avez confié à Albus Dumbledore quand vous ne pouviez plus me protéger. Je ne l'ai compris que tard, et je vous en ai voulu longtemps. Quelle sotte, j'étais ! Je m'en vais sans vous dire au revoir mais peut-être est-ce mieux ainsi.

Si l'on vous demande, si les personnes que j'ai cité dans cette lettre vous demande, lisez cette lettre. Elle contient toute la tendre, le remerciement et l'espoir que j'éprouve au moment où je la rédige.

Prenez soin de vous,

Je vous regarderai d'en haut,

Salva Wood »

Sa lettre posée devant les yeux, Salva soupira. Elle frotta ses yeux fatigués et soupira en jetant son dos meurtri contre le dossier de la chaise. La salle commune des Poufsouffle était tranquille à cette heure de la journée. La plupart avait cours. Elle, elle n'y allait plus. Cela ne servirait à rien.

- Hey, Salva ! On ne t'a pas vu en botanique ! Lui lança Cédric, en entrant dans la pièce. C'est dommage, on mélangeait les années.

- J'avais un devoir à faire, mentit-elle de manière convaincante.

- Le parchemin de Rogue ?

- Plutôt deux !

- Dur...

Le jeune blaireau grimaça avant de monter dans l'aile des garçons. Salva aussi grimaçait intérieurement, elle n'aimait guère mentir.

Elle regarda une dernière fois la feuille devant elle. Satisfaite, elle la plia, l'a mis dans une enveloppe et appela son hibou. En le regardant s'envoler, elle se sentit libéré d'un poids. Dire au revoir dans une lettre lui avait semblé plus facile. Il n'y avait plus de retour en arrière.

La jeune fille se leva et sortit dans les couloirs. Elle marcha, sans vraiment savoir où elle allait. Elle n'était soudainement plus pressée. Elle profitait des lieux. Elle touchait les pierres froides du château, mémorisait ses couloirs, ses tableaux vivants. Elle regardait tout, une dernière fois. Elle emprunta alors les escaliers et ces derniers la menèrent là où elle le désirait, sans faire de vagues. Elle les remercia avant d'en rire. Elle gravit les marches qui menait à l'observatoire. Une fois en haut, le vent souleva ses cheveux détachés.

- Hey...entendit-elle derrière elle.

Salva n'eut pas besoin de se retourner pour reconnaitre Oliver derrière elle. Le brun vint rapidement se poser à côté d'elle. Bien que la veille, les deux amis s'étaient ouvert l'un à l'autre, il n'eut aucune gêne entre eux. Ils avaient gardé leur regard complice, leur geste affectueux entre eux. Seulement, Oliver ne put s'empêcher de lui prendre la main. Il voulait profiter d'elle autant qu'il le pouvait. Il aurait aimé l'embrasser plus longtemps, la tenir dans ses bras plus longtemps, découvrir toutes les joies et plaisir de l'Amour avec elle. Mais au final, et sachant ce qui allait arriver, il était déjà suffisamment reconnaissant d'avoir découvert ce sentiment avec elle.

- C'est ce soir alors ?

- Je crois que c'est mieux, oui.

- Tu vas prévenir Dumbledore ?

- Je crois qu'il le sait déjà.

Au repas de la veille, Salva avait remarqué son regard sur elle. Lorsqu'elle s'était retournée vers lui, il avait levé son verre en sa direction. Elle était plus que convaincu qu'il savait.

- Un dernier match, ça te dit ? Lui proposa soudainement Oliver en lui adressant un regard de défi.

- Oh vraiment, tu veux te frotter à un oiseau-tonnerre ?

- Tu restes une fille pour l'instant. À moins que tu t'en serves comme excuse !

- Cours toujours !

Aussitôt, Salva s'élança dans les escaliers, suivis d'Oliver.

Au loin, perché sur une colline, Macnair les observait. Un air mauvais était gravé sur son visage. Ses yeux suivaient les deux amis. Il les voyait à travers les yeux d'un corbeau, posté sur un des cercles du terrain. Il fut aussitôt rejoint par quatre autres sorciers qui se posèrent de part et d'autre de lui. Un sourire en coin s'esquissa sur son visage.

- Ramenez-la-moi, ordonna-t-il de sa voix vile et rauque.

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Salva Wood, qui a versé sa petite larme en lisant ses deux mots cote-à-cote ? Moi...

Les / / dans la lettre signifie un mot barré. J'étais dévastée quand Wattpad supprimait mes mots barrés ^^

SalvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant