Salva

09

Salva faisait les cent pas devant l'infirmerie. Elle n'avait pas attendu la fin du match pour s'y rendre. Heureusement pour son ami, ce fut Gryffondor qui gagna. Elle l'imaginait déjà s'en vouloir de s'être fait avoir aussi facilement, alors si en plus ils avaient perdu. Elle regrettait juste de ne pas avoir vu la tête de Marcus.

- Oh mais laissez-le respirer enfin, il n'est pas mourant ! Entendit-elle se plaindre madame Pomfresh.

- Non mais il est quand même bien amoché, surenchérit la voix de Charlie.

L'impatience et l'inquiétude gagnèrent Salva. Elle avait bien voulu laisser l'équipe rejoindre leur gardien après le match, mais elle ne pouvait plus attendre. La jeune fille s'avança dans la pièce. Elle put constater avec soulagement que le capitaine exagérait.

- Madame Pomfresh, vous reste-t-il assez de Pimentine ? Posa soudainement Fred en l'appercevant.

- Je pense, pourquoi ?

- Je crains que nous ayons fait quelques essais sur le rhume de plusieurs élèves...

- ...et que ce soit révélé peu glorieux, conclut George.

L'infirmière leva les yeux au ciel avant de soupirer lourdement. Elle fit signe aux jumeaux de lui montrer le chemin tandis que Charlie et les autres s'écartèrent. Salva les remercia d'un petit sourire. Oliver se redressa aussitôt qu'il la vit.

- Le Quidditch, un sport sûr, hein ? Le taquina-t-elle en se souvenant de ses mots leurs de leur première leçon de vol.

- J'ai été distrait, avoua-t-il en ne la quittant pas des yeux.

Salva se retourna pour voir ses amis quitter la pièce. Cette dernière était désormais déserte. Une occasion rare pour les deux amis qui ne parvenaient plus à se retrouver seuls ces derniers temps. Elle saisit alors la chaise et s'installa en le regardant d'un air navré.

- Je t'ai cherché partout, continua Oliver. Et quand je t'ai enfin vu au match, cela m'a rappelé notre dernière conversation.

- Je suis désolée.

- Ne t'excuse pas, j'aurai dû faire plus attention.

La brune ne put retenir un petit sourire. La fierté du garçon allait parfaitement avec l'animal de sa maison. Ne voulant pas aborder tout de suite ce qui devait l'être, Salva lui fit part de ses premières impressions sur les matchs de Quidditch. Quelques-unes de ses remarques fit rire Oliver qui ne pouvait s'empêcher de la corriger lorsqu'elle employait le mauvais terme ou se permettait de critiquer une tactique de jeu.

Oliver resta trois jours à l'infirmerie. Il était chanceux selon madame Pomfresh, sa cote s'était rapidement réparée. Salva lui avait rendu visite tours les jours, ainsi que ses fidèles amis. Le temps s'étaient vachement refroidis depuis. Les premières neiges étaient tombées, annonçant bientôt les fêtes de Noël. Mais il était clair qu'Oliver n'attendrait pas son retour de vacances pour avoir plus d'explications. Et en réalité, elle n'en avait pas envie. Ainsi, lors d'une fin de journée où ni lui ni elle n'avaient cours, elle l'emmena vers la forêt interdite.

- Où allez-vous vous deux ? S'interposa Hagrid. Oh, mademoiselle Salva.

Le demi-géant regarda avec curiosité Oliver qui lui rendit bien son regard.

- Qu'allez-vous faire dans la forêt ? Rien que je ne ferai pas moi-même, n'est-ce-pas ? Ce n'est pas parce que monsieur Dumbledore vous autorise à vous y rendre que vous devez y faire n'importe quoi.

- Dumbledore m'autorise à m'y rendre ? Répéta Salva.

- Eh bien oui...je pensais que vous le saviez puisque vous vous y rendez, répondit Hagrid perdu.

La jeune fille leva la tête en direction de la tour du directeur. Elle ne le vit pas, sa fenêtre étant trop loin, mais elle sentit son regard.

- En effet, excusez-moi monsieur Hagrid.

Ne voulant plus se faire arrêter, Salva reprit sa route. Comment avait-il su ? Se posa-t-elle en pénétrant dans la forêt. S'il lui avait permis d'y aller avec Oliver, cela voulait-il dire qu'il était d'accord avec elle ? La jeune blairelle le supposa. Elle continua à marcher en silence durant un moment avant de s'arrêter, estimant qu'ils étaient assez loin des regards.

- Tu me fais peur quand tu me regardes comme ça, Salva, lui avoua Oliver.

En croisant son regard, Salva eu un doute. Est-elle réellement prête à lui confier son secret ? N'allait-elle pas le faire fuir après ça ? Non. Il fallait qu'elle cesse de réfléchir et qu'elle écoute enfin son instinct.

- Ne bouge pas, lui dit-elle en reculant de trois pas.

Salva inspira profondément en regardant Oliver, aussi concentré qu'intrigué. Elle écarta ses deux bras, sentit les picotements au bout de ses doigts et laissa la chaleur l'envahir. Habituellement, elle ne la laissait plus la gagner, mais cette fois, elle était résolue à se transformer. Aussitôt, son corps disparu derrière une intense lumière qui aveugla Oliver. Ce dernier du se protéger les yeux par son bras. Lorsqu'il le baissa, constatant que la lumière avait disparu, il fut bloqué sur place. Là où s'était tenue Salva, un splendide oiseau de la taille d'un aigle se dressait devant lui. Voyant que l'oiseau le regardait avec autant de curiosité que lui, il osa s'approcher d'un pas. Ce dernier avait des yeux dorés, une longue queue fourchue ainsi que quatre paires d'ailes blanches aux reflets d'or lorsqu'un rayon du soleil s'y posa. Oliver cru reconnaitre l'animal. Un oiseau-tonnerre. Mais il ne faisait pas la taille dont les livres parlaient. Il ne su dire s'il était déçu ou soulagé de ne pas se retrouver face à un tel oiseau.

Estimant qu'il l'avait assez admiré, l'oiseau ouvrit ses ailes et la même lumière l'aveugla. Très vite, Salva réapparu devant lui. La jeune fille semblait appréhender sa réaction.

- Tu es un Animagus ! Ca, c'est extraordinaire ! S'extasia Oliver.

La jeune fille, s'attendant à cette réaction, fit une petite moue navrée.

- Non. Pas exactement, le contredit-elle.

Oliver fronça des sourcils. Il la suivit du regard. Salva remonta son manteau, étant tombé dans le creux de ses bras à cause de sa transformation, et s'assit sur une pierre.

- Je suis une Maledictus.

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Ça y est la révélation sur la condition de Salva est révélée !
Vous aviez deviné ? Dites moi ce que vous aviez comme théorie 😉