PDV : Elizabeth
Peter et Wendy avait disparu depuis longtemps. En réalité, depuis le début des festivités. Je trouvai ça étrange, d'habitude Peter adore danser et faire la fête. Quant à Wendy, je l'avais vu quitter le camp des indiens plus tôt, vers l'Est. Je n'avais aucun indice sur Peter, mais je pouvais suivre cette piste. Je quittai alors le village et m'envolai dans cette direction.
Je glissai dans les aires depuis maintenant plusieurs minutes. Je survolai la vallée des fées, plus au centre de l'île, quand je vis deux silhouettes devant la pleine lune, juste au-dessus des arbres, entrain de danser. L'une d'elle avait de longs cheveux et une robe. Je parti me cacher dans les feuillages pour les observer. Je reconnu alors Wendy est Peter. Mais qui d'autre cela aurait pu être ?
Ils avaient l'air très proche et heureux. Mais pas heureux comme Peter et moi le sont après un jeu, ou après une victoire face à Crochet. Heureux, d'une manière plus profonde. Une autre forme de bonheur. Mon cœur se brisa. Cette sensation que je ressens depuis la découverte de cette conteuse d'histoire me prit de nouveau à la gorge. Peter et moi avions déjà danser tous les deux dans le ciel mais c'était plutôt des danses festives d'enfants heureux. Jamais nous n'avions dansé comme ça, lentement, les yeux dans les yeux.
Mes pensées heureuses me quittèrent peu à peu et je regagnai le sol lentement. Lorsque mes pieds touchèrent la terre ferme, je parti en courant. Je traversai la forêt pour retourner à l'arbre du pendu. Personne n'y était. Ils étaient tous à faire la fête chez les indiens... où chez les fées. J'entrais dans la chambre que je partage avec Peter depuis de nombreuses années et me jetai sur le lit, en pleur. Ça fait mal, mon cœur me fait mal. C'est étrange de pleurer en étant triste, ces dernières années, je ne pleurais que de rire. Ou bien alors quand j'étais triste, Peter me réconfortait et mon sourire revenait bien vite après.
Mais cette fois, il n'est pas là. Il a préféré rester avec sa petite conteuse d'histoire qu'il ne connait que depuis deux jours plutôt qu'avec sa meilleure amie qu'il connait depuis des décennies. Au bout de quelques heures sans cesser de pleurer, j'entendis les garçons perdus rentrer à la maison en imitant le cri des indiens. Mais je n'entendai pas la voie de Peter ou celle de Wendy. Ils devaient toujours être ensemble, dans leur monde à eux. Au bout d'un certain moment -j'avais complètement perdu la notion du temps- j'entendis enfin Peter :
-Où sont Wendy et Lizzie ?
Il n'est manifestement plus avec la Darling, et peut-être depuis un certain temps.
-Elles ne sont pas avec toi ?
-Non.
-T'inquiètes, Lizzie connait bien le pays imaginaire.
-Mais pas Wendy.
-Elle doit être dans sa cabane. Si elles ne sont pas revenues demain matin on ira les chercher.
Finalement, le drap qui sépare notre chambre du reste de l'arbre s'ouvrir. Je fis donc semblant de dormir, ne voulant pas affronter mon... meilleur ami. Ne voulant pas affronter... mes sentiments...
-C'est bon, Lizzie est là. Elle dort, informa Peter.
Il referma le drap et j'entendis ses pas se rapprocher de moi. Il caressa mes cheveux et se stoppa net. Je fini par sentir ses doigts glisser contre mes joues, pour recueillir mes larmes, et il murmura, surement pour lui-même :
-Pourquoi tu pleures ?
Je ne répondis évidemment, rien, car je suis sensé dormir. Il s'allongea à côté de moi et me pris dans ses bras, mon dos contre son torse, ses avant-bras enroulés autour de ma taille. M'y sentant bien, comme chaque fois que je suis contre lui, je m'endormie rapidement, mon cœur toujours en morceaux.
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Tous les enfants grandissent... sauf deux.
FanfictionOn pense tous que Peter Pan est le seul enfant qui ne grandit pas... mais on se trompe, on pense tous qu'il est amoureux de Wendy... mais on se trompe, on pense tous qu'il déteste le Capitaine Crochet... non ça c'est vrai par contre. On pense tous c...