7.Confidences à Pré-Au-Lard

2.3K 105 2
                                    

Hermione, Ron et Harry se promenèrent dans les rues bondées de Pré-au-Lard, les mains et la bouche remplie de divers bonbons provenant de Honeydukes, tout en discutant et plaisantant de choses et d'autres. Toutefois, malgré cette bonne humeur ambiante, la jeune Gryffondor n'avait plus le cœur à la fête depuis maintenant quelques heures. Ce changement subit d'humeur s'était produit lorsque les trois amis s'étaient rendus au magasin Zonko.
En temps normal, Ron adorait cette boutique, se promenant de rayons en rayons, aussi heureux qu'une abeille s'en allant butiner de fleurs en fleurs. Cependant, aujourd'hui, Hermione s'était aperçue de sa mine sombre, de son regard fuyant et de sa mine abattue, même s'il s'évertuait à masquer toutes ces émotions. Ne comprenant pas la raison de sa peine, Hermione cherchait encore et encore dans ses souvenirs essayant de découvrir ce qui n'allait pas, en vain. Elle fut appelée de ses sombres pensées par Harry.

- Alors, tu n'as toujours pas réfléchi au sort du vase ? demanda-t-il curieux.
- Ne m'en parle pas... Je ne sais pas du tout quoi en faire, se lamenta la jeune fille.
- Je te conseille de te dépêcher, parce que McGonagall n'appréciera pas cette nouvelle à son retour, renchérit Ron.

Hermione savait tout cela, et elle craignait la réaction de la directrice lorsque cete dernière s'apercevra à son retour que sa précieuse coupe avait disparu. Elle décida néanmoins de ne pas se morfondre concernant ce sujet délicat, et encore moins en parler à Malefoy, pour le moment, elle désirait uniquement oublier ce désastre tout en priant qu'il n'y ait aucune retombée fâcheuse.
Harry prit alors l'initiative de changer de sujet et d'aborder le thème complexe du Quidditch. Le capitaine ne savait absolument pas comment choisir ses coéquipiers, c'est pourquoi il songeait à tout simplement reformer partiellement l'ancienne équipe de Gryffondor. Il allait évoquer le sujet des entrainements quand une tête orange se jeta sur lui pour l'embrasser.

- Ginny ! s'exclama Ron, évite de faire ça devant moi !

Il est vrai qu'Harry et Ginny s'étaient toujours montrés discrets, par égard pour Ron, il semblerait néanmoins que cette fois-ci, la jeune fille rousse décida de ne pas en tenir compte.

- Bonjour Hermione, comment vas-tu ? s'enquit-elle aimablement.
- Très bien, mentit la Gryffondor, et toi ?
- Ho moi ça va ! Je peux vous emprunter Harry ?
- Bien sur, répondit Hermione, souriante.
- Et moi je ne peux rien dire ? s'indigna Harry, amusé.
- Non, tu me suis et c'est tout ! riposta-t-elle joyeusement.

Et sans un mot de plus, elle attrapa Harry par le bras et s'en alla avec. Hermione était contente de voir ce couple vivre leur amour, ils avaient connu, par le passé, tant de difficultés. Ils méritaient réellement leur bonheur.

- Ca te dit d'aller boire une Bièraubeurre aux Trois Balais ? demanda Ron.
- Pourquoi pas, répondit Hermione, contente de se retrouver seule avec Ron.

Tous deux étaient assis à une des nombreuses tables du bar, ce dernier étant noir de monde. Sirotant son verre, Ron s'amusa à imiter chaque professeur, exagérant leurs traits au possible. Il y mettait toute sa force, mais le cœur n'y était pas, et Hermione en était consciente, c'est pourquoi elle lui demanda franchement :

- Ron, tu n'as pas l'air bien depuis notre visite à Zonko...
- Qu'est-ce-que tu racontes ? Je me porte superbement bien, rétorqua le jeune homme avec entrain, sans pour autant regarder Hermione dans les yeux.

D'un geste lent et doux, elle prit la main de Ron dans la sienne, le regard triste.

- Ron, je te connais par cœur, s'il te plait, dis moi ce qui ne va pas, continua-t-elle dans un souffle.
- Je..., commença Ron, la voix rauque.

Il serra la main d'Hermione et ferma les yeux, n'ayant pas le courage d'affronter le regard peiné de son amie alors qu'il lui disait ces mots :

- Zonko me rappelle la boutique de Fred et Georges. Dès que je vois un objet insolite, je pense à Fred, et je me dis qu'il aurait adoré découvrir tout ça. La boutique a fermé, pas définitivement je pense, mais Georges n'avait plus le courage de la tenir sans Fred.

La rancune d'un serpent [Histoire ancienne - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant