23.Dark Vador tu seras

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Allongé dans son lit, Drago se remémorait la journée de la veille, et tout particulièrement la soirée. Il avait apprécié rester des heures à la regarder, alors que la voiture filait à toute vitesse à travers le pays. Il avait savouré son air guindé et ses gestes incertains, et plus que tout, il avait adoré la prendre dans ses bras après qu'elle lui ait dit qu'elle était touchée de ce qu'elle avait vu. Quoique ce souvenir n'était pas totalement plaisant, puisque le fier Serpentard n'aimait pas le fait de savoir que la Gryffondor l'avait aperçu à ce point faible voire même mielleux. Cette femme... Avec son horrible pyjama pour enfants de 5 ans, en train de manger à même le sol, comme une gamine ayant accomplit une bêtise. Il avait été extrêmement étonné de la découvrir comme ça, et réellement excité, ce qui l'intriguait complètement. Après tout elle n'avait rien d'une gravure de mode, surtout hier, mais être dans cette petite chambre avec elle, lui parler dans cette semi-pénombre et savoir que personne n'allait les déranger en entrant dans la pièce, avaient attisé l'appétit du garçon.

Drago se releva et s'étira tout en regardant l'heure, 11h, il était temps qu'il se lève une fois pour toute et qu'il remette à plus tard, ses rêveries sur la lionne. Peut-être était-elle-même déjà réveillée ?
D'un bond, il sauta dans la douche, se lava rapidement sans même se sécher les cheveux, enfila un de ses traditionnels costumes noirs, parce que oui, même à la maison, Drago Malefoy ne pouvait se permettre d'être négligé, et descendit les escaliers en trombe, pressé de passer la journée seul à seul avec sa femme.

« Cette femme, la femme, pas ma femme... Ne commence pas tes conneries dès le matin... », pensa-t-il aussitôt.

Il se précipita néanmoins dans la cuisine et découvrit avec plaisir, l'étudiante assise à la table, en train de tremper des tartines de confitures dans son bol de lait. Drago s'arrêta net pour la contempler, savourant chacune de ses mèches rebelles difficilement maintenues par un ruban, chaque mouvement de ses lèvres alors qu'elle mâchait sa nourriture, tout en s'imaginant revivre cette même scène tous les matins jusqu'à sa mort. Il se réveillerait, elle serait dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner, il s'approcherait d'elle silencieusement et la prendrait dans ses bras, malgré ses faibles révoltes et autres remontrances. Plaqué contre le dos de sa femme, il laisserait glisser sa main le long de sa jambe puis remonterait sous sa jupe tout en collant ses fesses contre son membre excité pour ensuite...

- Mon chéri tu es enfin debout ! Viens t'assoir, je parlais à ta camarade ! Je lui expliquais pourquoi les moldus sont inférieurs à nous, en toute objectivité bien sur ! s'écria sa mère, assise à l'autre bout de la table, une tasse de thé entre les mains.

Subjugué par la fraicheur matinale d'Hermione, il n'avait même pas remarqué que sa mère était présente dans la cuisine. A présent il comprenait mieux pourquoi la jeune fille semblait à ce point épuisée et blasée, échanger avec sa mère n'était pas chose aisée. A pas lents, il s'avança vers sa mère et déposa un léger et furtif baiser sur ses cheveux, pour ensuite poser son regard sur l'étudiante. Cette dernière l'observait, un léger sourire peint sur les lèvres, puis glissa son regard sur son bol. Ce sourire, Drago l'adorait à présent, à tel point qu'il aurait volontiers serré sa mère dans ses bras juste pour revoir ce sourire apparaitre à nouveau chez la jeune femme. Mais il n'en fit rien, ne souhaitant pas déstabiliser sa mère avec un comportement inhabituel.

- Je n'ai pas faim ce matin maman, je vais me servir du thé, lui murmura-t-il à l'oreille.
- Ce n'est pas moi qui l'aie fait, mais ta camarade, tu sais, la fille appartenant une famille de moldus, dit-elle d'une voix forte en désignant Hermione du doigt. Il est étonnamment bon, je ne savais pas que les moldus étaient en mesure de comprendre les subtilités des feuilles du thé, ajouta-t-elle, étonnée.
- N'étant pas une moldue mais une sorcière..., commença Hermione d'une voix douce.
- Jeune fille, sachez bien que je m'en doute, tout comme je ne doute pas du fait que Poudlard est une école dont le professeur Dumbledore est le directeur. A moins que ce ne soit Severus... Mon fils ? Severus se porte-il bien ? s'enquit-elle précipitamment.

La rancune d'un serpent [Histoire ancienne - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant