27.Une rencontre inattendue

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C'était fait. Sa mère était maintenant en sûreté, en tout cas il l'espérait. Ereinté par la folle nuit qu'il venait encore une fois de passer, Drago s'affala sur le canapé, le regard perdu dans le vague, la respiration calme et posée. Il avait appris tant de choses cette nuit, à commencer par la raison de l'apparition du Mangemort dans sa vie. Encore une fois c'était à cause de son père, qui même mort, accablait toujours sa famille de part ses précédents actes. Puis il avait vu son patronus se dresser majestueusement face au Détraqueur, un patronus qui représentait une lionne. Cette vision l'avait d'abord déboussolé, avant de lui faire comprendre que ça tombait sous le sens. Son obsession et son désir d'être avec elle étaient tellement fort que même sa fibre magique réagissait. Sans oublier le moment où ce connard de Mangemort avait osé la toucher, et pire, lorsqu'elle avait répondu à ses caresses. A cet instant précis, tout son corps avait tremblé de rage et d'amertume, tant il lui était insupportable de la voir dans les bras d'un autre. Elle était à lui, elle était sienne, et il était temps qu'il obtienne ce qu'il souhaitait tant, comme ça a toujours été le cas par le passé.

- Hé ? Tu es réveillé depuis longtemps ?

Drago tourna la tête et aperçu l'objet de ses convoitises. Son visage était pâle, ses yeux cernés et son apparence négligée. De toute évidence, elle avait besoin de repos. Et malgré cela, il ne pensait qu'à une seule chose, se précipiter vers elle pour la prendre dans ses bras, tout en l'embrassant tendrement dans le cou.

- Ma mère n'est plus là, pourquoi es-tu debout ? s'enquit Drago de son habituelle voix trainante.
- Je n'arrivais plus à dormir, puis de toute façon il est temps de se préparer, répondit-elle.
- Se préparer ?
- A rendre visite à mon grand-père, plaisanta-t-elle en souriant malicieusement.
- Fillius From ? demanda Drago, ravi de la voir lui sourire.
- Exactement ! Le Polynectar est prêt, il ne reste plus que les cheveux. Je vais me changer et on y va, ajouta-t-elle avant de se précipiter à l'étage.

Las, Drago se releva en soupirant. D'un pas lourd, il gravit les marches une par une, quand il s'arrêta net devant la porte de sa chambre. Un autre souvenir de la veille lui revint en mémoire. Lui sous la douche et elle dans la baignoire, complètement nue, non loin de lui, en train de se prélasser dans l'eau bouillante. Le corps parcouru de frissons, le jeune homme posa son front brulant contre la porte sombre, les yeux fermés. Hier soir, il avait pu la caresser, prétextant l'envie de la soigner, alors que tous ses muscles vibraient de désir consumé, pendant que ses mains parcouraient les jambes et les cuisses de la belle. C'était sa femme, elle lui appartenait, il était temps qu'il réclame son dû.
D'un pas ferme et énergique cette fois-ci, il s'avança vers la chambre de la Gryffondor et y pénétra sans même frapper. Et ce qu'il vit lui plu. Elle se présentait de dos, simplement vêtue d'une culotte blanche, et occupée à attacher son soutien-gorge de la même couleur pure. Le souffle court, il la regarda se cambrer pour choisir une jupe, quand soudain elle se retourna en hurlant.

- Qu'est ce que tu fais là ?! Va-t-en tout de suite !

Sans détourner son regard avide de la lionne en rage, le Serpentard s'allongea sur son lit, les jambes croisées, les bras posés derrière sa tête. Un sourire carnassier se dessina sur son visage lorsqu'il la vit tenter de se cacher derrière sa petite jupe.

- Dégage ou je t'attaque ! menaça-t-elle, les joues rouges de honte.
- Tu préfères m'attaquer en petite culotte ou t'habiller et ensuite m'attaquer ? railla-t-il sans la lâcher des yeux.

Ravalant difficilement un juron, Hermione se retourna pour enfiler rapidement ses vêtements. Ainsi, elle pu échapper au regard brûlant de désir du garçon, qui ne ratait rien au spectacle. Il savourait chacun de ses gestes sensuels, chacune de ses courbes, chaque partie de son corps. Allongé ainsi sur le lit, il pouvait sentir son propre corps se raidir de part en part, il était en mesure d'entendre son cœur battre à tout rompre, et surtout il parvenait à percevoir cette petite voix, à présent très familière, résonner dans sa tête, et qui ne cessait de lui répéter : « Vas-y ! Prends-là ! Elle est à toi ! Vas-y ! ».

La rancune d'un serpent [Histoire ancienne - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant