17.Seule avec lui

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Oh Drago ! Tu es enfin sorti de l'infirmerie ! Je commençais vraiment à m'inquiéter !

Le jeune homme blond avait à peine fait un pas dans la salle commune du dortoir 8 que déjà des bras s'enlacèrent autour de ses épaules.

- Si tu savais comme je hais ce Potter ! Comment cela se fait-il qu'il n'ait pas été puni ? interrogea Pansy, folle de rage.

- Parce que j'ai laissé un mot à McGonagall, lui demandant de ne pas la faire, répondit-il laconiquement en se dégageant des bras encombrants de sa compagne.

- Mais pourquoi ? s'exclama la jeune fille, hébétée.

- Parce que, contrairement à ce que pense le reste de l'école, je n'ai qu'une parole, murmura-t-il pour lui-même.

Il s'avança alors lentement en direction de sa chambre, ouvrit la porte et y découvrit Hermione, cette dernière était assise sur son lit, le menton dans les mains, les yeux fermés. Ils avaient quitté l'infirmerie au même moment, cependant, le garçon avait préféré déambuler quelques heures dans le parc avant de regagner sa chambre. Les quelques jours passés en compagnie de la Gryffondor étaient, à ses yeux, un avant-goût de ce qu'allait être les prochaines vacances. Quelques insultes, diverses allusions blessantes, et un horrible et constant silence pesant. Mais si ça n'avait été que cela, le Serpentard aurait été content, hélas, ce ne fut pas le cas. Plusieurs fois dans la nuit, alors que de terribles cauchemars le réveillait, il se surprenait à observer pendant des heures la femme brune en train de dormir, songeant à toutes les choses qu'il aimerait lui faire, tels qu'effleurer chaque partie de son corps pour ensuite la combattre férocement, entre autres...

- Je te manquais déjà ?

La jeune fille se releva alors brusquement, à tel point que son crâne cogna le lit du dessus. Hermione grogna alors de colère et de douleur, tout en se massant méticuleusement le sommet du crâne endolori.

- Tu es vraiment trop nulle, railla le garçon.

- Je ne suis pas là pour écouter tes moqueries, bien que je les affectionne tout particulièrement, ironisa la jeune fille en le regardant farouchement.

Ce simple regard, accompagné de sa réplique cinglante, provoqua des fourmillements délicieux dans le ventre du garçon. Il aimait ça, le fait qu'elle se défende, qu'elle réponde à sa méchanceté et surtout qu'elle veuille lui parler, il adorait vraiment cela. Mais détestait pas dessus tout son habituel air suffisant et la réaction trop vivace de son corps dès qu'elle daignait poser un regard sur lui.

- Pourquoi es-tu là Granger ? demanda-t-il, la voix la plus doucereuse possible.

- Qu'est ce qu'elle fiche ici celle-là ?

Pansy venait de pénétrer dans la chambre, avide de passer quelques moments intimes avec son amant, et ainsi découvrir tous les détails de son affrontement avec Potter, qu'elle imaginait violent.

- Sors d'ici Pansy, ordonna le garçon, sans détacher son regard du visage de la Gryffondor.

- Quoi ? Qu'est-ce que...

- Sors !

Cette fois-ci le ton brutal employé par le Serpentard fût comme une claque pour la jeune fille. Elle regarda alors attentivement l'homme qu'elle aimait. Et mon Dieu, qu'est-ce qu'elle le trouvait magnifique. Grand, imposant, la chemise blanche de son uniforme semblait lui allait comme une seconde peau sans oublier ses splendides cheveux blonds qui reflétaient le soleil, l'homme idéal à ses yeux. Puis son regard se posa sur l'autre fille présente dans la petite chambre, Hermione Granger. Et là son estomac se retourna. Depuis l'histoire à Pré-au-Lard, Pansy ne parvenait pas à chasser son sentiment de gêne dès qu'elle apercevait la Gryffondor avec son amant. Une aura étrange planait autour d'eux, chargée de haine, de rancœur mais d'un autre sentiment, qu'elle ne parvenait pas à déchiffrer. De plus, elle pouvait constater que ces deux étudiants passaient beaucoup trop de temps ensemble, y compris ces quelques jours à l'infirmerie. Et voilà que maintenant, Drago souhaitait se retrouver seule avec la femme qu'il haïssait, au dépend de sa propre petite amie. C'était absurde, mais ne voulant pas contrarier son amour, elle lui obéit et sortit de la pièce, sans un mot.

La rancune d'un serpent [Histoire ancienne - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant