28.Bienvenue chez les Granger

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- Hermione...

Allongé sur le ventre, toutes les couvertures tombées au sol et le visage enfoncé dans l'oreiller, Drago ne pu s'empêcher de gémir le prénom de sa voisine de chambre. Réveillé par un rêve d'un érotisme fou, dans lequel la Gryffondor avait le rôle titre, le garçon blond ne pu ignorer les conséquences qu'avait eu le songe sur son corps. Les cheveux trempés, les muscles tendus et le corps en nage, Drago poursuivit son rêve d'une intensité troublante, la respiration saccadée et les lèvres entrouvertes. Alors qu'il s'imaginait déshabiller la femme brune dans toutes les pièces de la maison, il laissa glisser sa main jusqu'à sa virilité à présent durcie par le désir et l'anticipation du plaisir qu'il allait ressentir dans quelques minutes. Continuant à répéter le prénom de la lionne, telle une douce litanie, il laissa de violents frissons le parcourir de part en part avant de sombrer dans une jouissance infinie, tout en prenant soin de mordre l'oreiller pour que ses gémissements et autres soupirs rauques n'arrivent pas aux oreilles de la jeune femme.

Une fois l'onde de plaisirs passée, le Serpentard se décontracta et ouvrit péniblement les yeux. Comme toujours, après ce genre de séance solitaire, il se sentait seul à en crever, alors que celle qu'il voulait était si près de lui. Quoique depuis deux jours et leur escapade chez le vieux cinglé, ils s'étaient à peine croisés, Hermione s'étant replongée dans les livres pour découvrir l'identité du Mangemort, alors que Drago passait presque toutes ses journées en compagnie de sa mère, craignant qu'elle se sente seule dans une maison qui n'était pas la sienne. Néanmoins, ils avaient décidés qu'ils partiraient aujourd'hui chez les Granger, l'endroit était plus sûr que la maison des Malefoy pour le moment. Bien qu'agacé de devoir quitter son foyer, le jeune homme ressentait une certaine hâte à l'idée de découvrir le cocon familial de sa femme, sa ville de moldue et ses parents moldus. Ce petit séjour allait être épique, il en était certain. Lentement il se releva et observa son immense lit, il se dit alors qu'un tel lit devrait être réservé pour deux personnes et non une seule, que ce genre de lit était fait pour l'amour et pour sentir un corps bien chaud collé au sien, et non pas pour y laisser autant de place.

D'un bond, pas très gracieux pour une fois, il s'extirpa de son lit pour aller prendre une douche avant d'enfiler un pantalon à la va vite. Une fois dans le couloir, il bifurqua sur la droite et se retrouva devant la porte fermée de l'étudiante, et sans une once de gêne, pénétra à l'intérieur. Les rideaux rouges cachaient partiellement la lumière du soleil, ses rayons donnaient à la chambre une teinte orangée, et dans ce cadre magnifique, se trouvait une petite femme roulée en boule sur son lit, les cheveux cachant son visage. A pas feutrés, il s'approcha d'elle et prit place à ses côtés. Le sommeil de la belle était lourd, le rythme de sa respiration était calme, posé et régulier. Le garçon s'attarda alors sur ses jambes dévêtues, une réelle torture pour Drago, qui sentit son corps réagir instantanément à cette vue, à croire que ses séances de bien-être matinales ne suffisaient plus. Il aurait souhaité la réveiller en l'embrassant et en la caressant, cependant, il savait pertinemment que la réaction d'Hermione aurait été terrible, c'est pourquoi il opta pour une autre option. Il s'avança en direction des rideaux et tira d'un grand coup sec dessus, illuminant ainsi la chambre brutalement. Et c'est avec plaisir qu'il vit sa compagne gémir en se couvrant les yeux tout en étirant ses jambes.

« Ces jambes... Je pourrais les regarder sans ciller toute la journée... », pensa aussitôt Drago, se retenant difficilement de pousser un grognement guttural.

Il observa la jeune fille se réveiller, tout aussi difficilement que lui, et se redresser dans son lit, les yeux hagards et les cheveux... Il n'y avait pas de mots pour les décrire.

- Mais qu'est ce que tu fiches ici toi..., geignit-elle d'une voix pâteuse.
- Je suis venu te réveiller, il serait temps d'y aller, répondit-il doucement.
- Frapper à la porte aurait été trop difficile ? répliqua-t-elle en se passant les mains dans les cheveux.
- Je n'aurais pas eu le plaisir de te voir toute nue sous mes mains si j'avais frappé, murmura-t-il en souriant.

La rancune d'un serpent [Histoire ancienne - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant