A Y D E NEn ouvrant la porte de l'appartement, j'apperçois Laila entrain de fumer une cigarette et feuilleter un magasine.
- Salut, dis-je en accrochant les clefs de la voiture sur le porte clefs.
- Bonjour mon coeur, où étais-tu durant la nuit?
J'suis étonné de l'entendre me poser cette question aussi calmement. J'ai l'habitude de faire face à un chien enragé.
- J'suis resté chez Hakim, on a travaillé sur sa mixte tape toute la nuit.
- C'est bien, je t'ai préparé des crèpes et un smoothie, ils sont dans la cuisine.
Ça tombe bien, j'ai vraiment la dalle. Je la remercie et me dirige vers la cuisine.
Sur le coin de la table, j'apperçois un lot d'échographies. C'est les images du foetus.En remarquant les petits traits de ce bébé, je l'imagine tout d'un coup dans mes bras ou entrain de jouer au foot avec moi. Un petit garçons aux cheveux châtains et aux yeux noirs comme ceux de sa mère. Des images de moi l'emmenant à l'école, lui apprenant à nager et à faire des châteaux de sable.
Une fois grand, je lui offrirai des cours de boxe et lui apprendra la mécanique automobile. J'aurai sûrement ma belle Mustang toute noire sur laquelle je lui offrirai des cours de conduite.
Il aurait un daron présent dans sa vie, lui. Un papa digne de ce nom qui lui apportera tout l'amour et le soutient dont il en aura besoin. Il vivra une jeunesse heureuse, mon fils.
- C'est un garçon, dis-je sans trop penser en voyant Laila me fixer bizarrement.
- Si on décide de le garder, on le saura bientôt, me répond t'elle, derrière moi, en déposant ses mains sur mes épaules.
Je dépose l'échographie et cale mon verre de jus d'orange.
- On devrait déménager, aller dans un appartement plus grand, loin de cette ville et vivre pleinement notre vie à trois, bébé, me dit t'elle.
J'me redresse aussitôt de la chaise, glacé par ces paroles.
- Tu connais ma décision Laila, ne revient plus jamais sur le sujet.
Resaisi-toi Ayden putain. Ne t'attache pas à une chose comme ça. Tu n'es pas prêt et elle n'est pas la bonne pour toi, tu le sais.
J'quitte l'appartement sans lui adresser un mot de plus pour me rendre dans ma deuxième maison; l'hôpital où Thanina est hospitalisée.
<Midi vingt six>
- Qu'est-ce tu fou ici? Dis-je à Hakim en l'apperçevant dans la salle d'accueil du département des greffés.
- Wesh poto, ça va? J'suis venu prendre de ses nouvelles.
C'est bizarre à avouer mais j'suis content de le voir. J'ai cotôyé ce mec uniquement au cartier, c'est certes un pote de longue date mais mis à part nos délires dans le quartier, je ne le connaissai pas plus. Il connait d'ailleurs beaucoup plus Laila que moi. J'ai l'impression de ne plus être seul, que j'nai plus à cacher cette horrible douleur qui grandit de plus en plus en moi.
- Ça va, hamdoulilah merci. Ça fait plaisir de te voir ici, jte remercie.
Il me donne une accolade et nous décidons de prendre place sur nos chaises respectives en attendant l'arrivée du médecin.
- Et Laila? Comment va t'elle? Me demande t'il pour briser le silence.
- J'ai vu les échographies ce matin frère, j'ai vu des images de ce qui est sensé être mon gosse, Hakim. Elle va me rendre fou.
- Et elle est au courant pour Thanina?
- Non, enfin, si, mais elle ne sait pas que j'ai passé la nuit ici, ni que j'passe mes journées avec elle. Je lui ai fait croire qu'on bosse sur ta mixtape.
Il ricane un instant, je le sens aussi nerveux que moi. Il connait le tempérament de Laila, elle nous tuerait tous les deux si elle apprenait la vérité.
- J'te propose qu'on sorte un peu ce soir, me dit Hakim en rivant son regard vers moi. Tu dois te changer les idées.
Au même moment, l'une des infirmières de Laeticia, celle qui fu présente hier, passa devant nous.
- Une merveille cette meuf, me dit Hakim en suivant du regard la jeune dame.
- Attend, je ne savais pas que tu avais un interêt pour les algériennes maintenant, dis-je pour le taquiner.
- C'est une algéro malgache poto, pas une femme avec un sang purement dz qui m'arracherait les derniers cheveux de la tête.
- Wait, comment sais-tu ça?
- Quand tu l'a insulté de conasse hier, elle t'avais répondu
J'explose de rire.
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Laeticia - Mon ange gardien
Romantik« Sors de cette chambre, je t'en pris ! » criais-je en pleurant. « Je resterai à tes côtés jusqu'à la dernière seconde Laeticia, ne me force pas à partir. » Il m'a fait vivre les dix plus beaux derniers jours de ma vie. Elle aimait la mort, il aima...