|| The Voice Of Your Heart || 𝐶𝒉𝑎𝑛𝑔𝑙𝑖𝑥 ||

H O P E L E S S

 Une série de journée se succéda dans une atmosphère lourde et insipide. Le tout accentué par les chaleurs caniculaires de l'été qui ajoutait de l'abattement au sein de la population encore en état de choc face à la tragédie qui avait sévi.

Les incendies avaient été maîtrisés tant bien que mal par les pompiers de la ville – d'autres avaient été débauché pour s'ajouter aux équipes de la capitale et être plus efficace - et ne restait que des décombres dans les rues sombres et encombrées. Un cimetière de buildings, d'échoppes et de véhicules s'étendait sur des kilomètres. Et au sein des décombres, des habitants désemparés circulaient et venaient en aide aux plus démunis. Un élan de solidarité s'était emparé de la population, mettant en avant la générosité des gens et leur soutient pendant les temps de crises. 

Même si toutes les bonnes intentions ne pouvait pas ramener les morts et rebâtir des vies ruinées...

A l'hôpital en marge de la ville, les journées se suivaient et se ressemblaient. Chaque journée apportait son lot de nouveaux patients et racontaient de nouvelles tragédies. Mais parfois, l'espoir naissait quand des familles retrouvaient enfin un être cher après des journées de prières au ciel. Ces spectacles faisaient chaud au cœur. Surtout dans ces moments comme ces jour-ci ou la morosité et la détresse prédominaient.

Ce matin, Changbin était parvenu, après beaucoup de patience, à avoir un accès aux téléphones de l'hôpital. Les réseaux étaient saturés ce qui avait compliqué ses tentatives de contacter ses proches. Et après des heures d'essais, il avait enfin réussi à joindre sa mère qui se situait, par un merveilleux coup du sort, à l'étranger. Elle, son père, et sa sœur avaient échappé au cataclysme. Mais eux ignoraient si leur fils était encore en vie.

Lorsqu'elle avait entendu le son de la voix de son fils après des jours d'incertitudes et d'angoisse, sa mère avait fondue en larme, submergée par le soulagement. Le noiraud avait eu les plus grandes peines du monde à la réconforter et lui assurer qu'il allait bien. La femme à l'autre bout du téléphone était presque hystérique au point que son père - un homme plus raisonnable et posé qui savait prendre sur lui - s'était emparé du combiné pour laisser du temps à son épouse pour reprendre ses esprits. Mais même si il était plus calme, Changbin devinait l'émotion à travers le trémolo dans la voix de son père. Sentir les larmes dans la voix de son paternel l'avait fortement ébranlé. Mais le père et le fils s'étaient efforcé de garder la tête froide, se réjouissant du plaisir de ne pas avoir été séparé par la mort.

« Est-ce que tu es en sécurité, fils ? Es-tu blessé ? Comment peut-on te joindre si tu n'as plus de téléphone ? Ou vas-tu loger ? » avait interroger inlassablement son paternel d'une voix qu'il voulait détaché bien qu'il était inquiet. Et derrière, le noiraud pouvait entendre la voix de sa mère qui ajoutait d'avantage de question à l'interrogatoire. Changbin retint un petit rire tendu et émue, avant d'entreprendre de répondre à leurs questions. 

Du moins les questions aux quels il avait une répondre à leur apporter.

« Pour le moment je reste à l'hôpital. Je n'ai nul part ou aller et je n'ai pas encore la capacité de rentrer à la maison, les transports sont bloqués et les autoroutes sont totalement encombrées... Je suis bloqué ici... Je ne peux même pas aller vérifier si le séisme est allé jusque chez nous... » annonça Changbin, la gorge serré en pensant à la maison de son enfance dans laquelle il avait grandit et qui se situait dans la zone impacté par l'imposant tremblement de terre.

« Oh chéri... » gémit la mère du coréen la voix brisé lorsqu'elle reprit le téléphone des mains de son père. « Ne t'inquiète surtout pas pour ça, on va essayer de rentrer au plus vite »