Chapitre 25

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Lorsque je revins des toilettes, je m'attendais à trouver un Zack souriant m'attendant à la table. A la place, je trouvais une table vide avec la chaise d'un côté laissée comme ça. Je ne comprenais plus rien, il est passé où? Je décidai donc de sortir en espérant le trouver dehors. Je fus surprise du changement de température qu'il y avait eu en seulement quelques heures, je resserrais donc mon blazer contre moi et commençai à marcher doucement en appelant de temps à autre Zack. Je crus reconnaître sa voiture et me dirigeai donc dans cette direction. Une fois arrivée devant le véhicule, je me rendis compte que ce n'était pas celui de de Zack. La déception m'envahit, je sens que je vais devoir rentrer à pieds, moi. J'allai me retourner lorsque quelqu'un surgit de derrière la voiture.
"- Ça te dit un petit tour en voiture rien que toi et moi, ma jolie?
- Euhm non merci...
- Je te raccompagne alors.
- Non. Allez plutôt voir ailleurs pour vous trouvez quelqu'un d'autre.
- C'était pas une question, salope. Si t'es là, c'est bien pour te faire de l'argent, non?
- Quoi?! Non mais je suis pas une pute!
- Tu te fous de ma gueule en plus? Viens putain! dit-il en m'attrapant le bras et le serrant relativement fort.
- Mais lâchez-moi!
- Je ne crois pas non. Bon écoute, j'ai pas beaucoup d'argent sur moi mais vu que je suis sympa, tu vas me faire un prix hein?
- Mais allez vous faire foutre! Je ne suis pas une pute.
- Oh mais ta gueule! cria-t-il en me giflant"
Soudain, je pris peur et des souvenirs de mon père me revinrent. C'est quand même triste d'associer son père à la violence.. J'essayais de rester calme parce que oui, j'allais probablement me faire agresser mais il ne vaut mieux pas y penser. Mais comment ne pas y penser ? C'est la nuit, je ne connais pas ce type qui me prend pour une putain, j'ai froid, j'ai mal aux pieds, je n'ai pas de force, j'ai peur et je vais pleurer si ça continue comme ça. Alors oui en réalité, j'ai peur. Une larme de peur ou de rage coula. J'en avais assez, je pensais qu'en quittant ma vie là-bas, ce serait mieux ici, c'était mieux ici jusqu'au moment où il prononça cette simple phrase.
"- Tu sais Riley, je crois que ton père serait déçu de savoir que tu es devenue une putain.
- Pour la dernière fois, je ne suis pas une pute, okay ?! Et comment vous connaissez mon nom ?
- Tu croyais réellement que Tom ne m'aurait donné aucun renseignements ? J'aurais eu dur à te retrouver sans ça tu ne crois pas ?
- Je... euh... comment.. ?
- Tu croyais vraiment que ton cher et tendre père t'aurais laissé partir comme ça ?! Ce serait un peu trop facile non ?
- Ce n'est pas possible..., murmurai-je horrifiée."
Il ne pouvait simplement pas m'avoir retrouvé. Je ne sais pas comment il aurait pu faire c'est juste incroyable, jamais je n'arriverais à lui échapper.
"- Ah et j'allais oublier, reprit l'homme, ton père m'a demandé de te donner un cadeau de sa part. Ce n'est logiquement pas dans mes principes mais on ne peut rien refuser à un homme comme lui mais ça, je crois que tu le sais mieux que moi."
Après ça, il commença à me frapper avec force, c'est que j'en aurais presque oublié la sensation depuis dites-moi! Mais ça ne m'avait pas manquer pour autant. Je refusais de tomber au sol, ça lui donnerait un trop grand avantage alors j'essayais de l'agripper de toutes les forces à la voiture pour pouvoir rester debout du mieux possible.
Avec je ne sais quel élan de force, j'enlevais mes chaussures et d'un coup, je l'espère assez fort, je lui donnai un coup de talon dans la figure. Il poussa un cri de douleur et j'en profitai pour courir comme jamais jusque chez moi. Je ne me sentirais en sécurité que lorsque je serais dans l'appartement. J'y montai donc le plus vite possible, une fois la porte d'entrée refermée, je priais pour que Jenna dorme déjà, ce qui miraculeusement était le cas. Je me faufilai jusque dans ma chambre et m'affalai dans mon lit en m'endormant comme avant, en larmes. J'eus une nuit peu reposante, n'arrivant pas à m'endormir réellement, je n'en revenais pas qu'il ait réussi à me retrouver. J'avais cru pouvoir enfin le faire sortir de ma vie mais bon, c'est vrai que ça parait absurde quand on sait que je parle de mon propre père. En me réveillant le lendemain, je n'avais absolument pas envie de me lever, je n'avais pas réellement envie de croiser Jenna et ses questions dès ce matin mais je savais bien que je ne pourrais y échapper alors je me résignai et me levai. Je me dirigeai vers la porte en passant devant mon miroir et je vis horrifiée que j'avais un beau gros bleu tout violet sur la pommette gauche. Je ne pouvais simplement pas sortir comme ça devant Jenna. Je soufflai donc et partis m'habiller et me maquiller. Elle sera probablement étonnée de me voir prête mais elle le sera évidemment moins que si elle voyait mon bleu. Je sortis de la chambre en arborant un beau sourire comme s'il ne c'était rien passé de spécial. Dès que j'entrai dans la cuisine et que Jenna me vit, elle fondit sur moi, ce qui me fit rire : elle était assez prévisible.
"-Alors, tu as bien dormi? demanda Jenna.
- Très bien et toi?
- Oui merci. Tu veux du café?
- Oh oui je veux bien, dis-je en allant me prendre une tasse.
- Et sinon?
- Oui?
- Non rien.
- Jenna?
- Non mais ce n'est pas important, dit-elle faussement désintéressée.
- Allez, vas-y.
- De quoi?
- Lâche-toi, je te répondrais.
- C'était comment alors? Il a été mignon? Gentil? Gentleman ? Roh j'ai trop de questions...
- Alors c'était sympa oui.
- C'est tout ?! Tu ne peux pas me laisser comme ça, Riley !
- Bah je ne vais quand même pas tout te raconter en détails ?
- Si justement ! A moins que tu aies des choses à cacher, demanda-t-elle malicieusement. »
Je ris et commençai donc à lui conter ma soirée en s'arrêtant à ce qu'il s'est passé dans le restaurant : le reste n'est bon qu'à être oublié alors, au moins j'en parlerais au mieux ce sera, enfin je crois. Elle me faisait sourire, s'étant assise sur une des chaises à proximité et elle buvait mes paroles presque autant que le contenu de sa tasse. J'apprécie vraiment Jenna pour ça, c'est quelqu'un qui même en mourant d'envie de faire quelque chose, telle qu'elle soit, attendra toujours que vous ayez fini pour ne pas vous importuner. Une fois que j'eus donc fini mon récit, elle attendit quelques secondes avant d'ouvrir la bouche pour laisser échapper un petit cri de joie en venant me prenant dans ses bras et en me disant que c'était trop mignon. Je lui rendis son câlin mais je lui dis aussi que je ne sais pas vraiment où ça nous mènerait car à la fin, nous nous étions disputés... Ce n'est pas spécialement vrai mais pensez bien que même s'il n'y a pas lieu d'être, je tiens Zack en partie responsable de ce qu'il m'est arrivé, je sais que ce n'était qu'une question de temps mais je ne peux m'empêcher de me dire que si nous étions sortis à deux de ce restaurant, mon agresseur aurait peut-être compris que j'étais « intouchable » enfin, je suis loin de l'être mais je ne sais pas, j'en veux quand même à Zack et il ne se fera pardonner d'aussi tôt, c'est moi qui vous le dit !
Jenna me souhaita bonne chance avec lui parce que, je cite, ce serait trop dommage que vous mettiez fin à un truc qui, bon okay, n'a pas encore commencé mais qui pourrait être génial. N'étant pas sûre d'avoir tout compris à cette phrase, je lui souris doucement étant quasiment sûre que ce qu'elle souhaitait dire était gentil. Elle me dit qu'elle sortait et me demanda si je voulais me joindre à elle, ce que je déclinai gentiment n'ayant pas spécialement envie de sortir et entendant l'appel de mon lit. Elle ne dit rien, et me laissa donc seule dans l'appartement. Je poussai un soupir et soudain une pensée me traversa l'esprit : je ne lui ai pas demandé à quelle heure elle comptait rentrée, je me dépêchai donc de sortir et me précipitai dans le couloir, criant le nom de ma colocataire. N'ayant obtenu aucune réponse et ayant froid, je décidai de rentrer et de lui envoyer un message : là, je suis presque sûre qu'elle répondra. En effet, en quelques minutes, j'eus la réponse et voyant qu'elle rentrait dans l'après-midi, je décidai de faire un arrêt par mon lit pour faire une sieste, j'en avais besoin. A peine ma tête avait eu le temps de toucher l'oreiller que je dormais déjà. J'étais juste simplement et complétement crevée.
Je me réveillai deux heures trente plus tard, de meilleure forme mais avec une légère fringale. Je me ruai donc sur le frigo et pris plein de choses qui me faisaient envie. Après avoir mangé pour approximativement six personnes, je rangeai mon bordel, me munis de mon ordinateur et m'installai dans le canapé, prête à regarder quelques épisodes de mes séries préférées. J'adorais mais à un point les journées comme ça. Je me détendais vraiment à ce moment-là. Au bout de mon quatrième épisode d'American Horror Story, j'entendis quelqu'un rentrer.
« - Jenna ? Je suis dans le salon, viens me raconter, dis-je fort pour qu'elle m'entende.
- Riley ? dit une voix masculine, passant sa tête par l'embrasure de la porte.
- Zack ?! Qu'est-ce que tu fais ici ? Comment tu es rentré ? Tu sais quoi, au final, je n'ai même pas besoin de savoir, tout ce que je veux c'est que tu sortes de chez moi.
- Mais Riley, laisse-moi...
- Maintenant. Tu sors de chez moi maintenant
- Je voudrais juste qu'on parle !
- Et moi, je veux que tu t'en ailles !
- Hé ! Dis-moi tout de suite qui t'as fait ça ?! Nan mais c'est quoi ces gens, ce n'est pas possible, dit-il après un léger blanc en fixant mon œil.
- Qui a fait quoi? demandai-je.
- Ne te fous pas de moi, s'il te plait.
- Je ne le fais pas!
- Alors réponds-moi! dit-il en élevant la voix.
- Ah parce que lorsqu'il s'agit de me laisser seule dans un restaurant y a pas de problèmes et donc tu crois que je devrais te raconter tout ce qu'il s'est passé ?! dis-je en criant.
- Quoi ? demanda-t-il perturbé.
- C'est de ta faute putain! Si tu ne m'avais pas laissé, je n'aurais rien! T'es qu'un con! criai-je.
- Je comprends rien. Qu'est-ce que tu racontes? demanda-t-il perdu.
- Dis plutôt que tu ne veux pas comprendre, que ce serait bien plus facile pour toi comme ça! lui criai-je.
- Mais non! Explique-moi ce qu'il s'est passé après que tu sois du restaurant?
- Que je t'explique ? Je ne te pensais quand même pas aussi con, dis-je sarcastiquement. Je me suis faite agressée, voilà ce qu'il s'est passé. Bêtement et simplement.
- Riley..., dit-il avec douceur.
- Ah non! La tu rêves! Je ne veux pas de ta pitié, c'est bien clair? Si c'est pour me parler ou me regarder comme ça, ne le fait plus!
- Je suis sincèrement désolé, je pensais que tu allais arriver : je t'ai attendu dans ma voiture pendant une demie-heure et je me suis dit que tu n'étais pas venu juste parce que tu étais fâchée. Je ne pouvais pas savoir, je suis désolé, vraiment.
- Parce que tu crois que tu vas m'avoir avec un bête petit "désolé" ?! Je pense que tu ne me connais pas bien alors! dis-je, hors de moi.
- Non c'est vrai, mais je peux toujours essayer avec ça, dit-il en plaquant ses lèvres sur les miennes."

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Voilà le chapitre 25!
J'espère qu'il vous aura plu :) si c'est le cas, commentez et donnez-moi votre avis (même si vous n'avez pas aimé haha) et sinon vous pouvez juste voter aussi :)
Je voulais encore une fois vous remercier genre 1000 fois pour toutes les vues, votes, commentaires, merci vraiment! <3
Bref, bisous, Margaux xx

Tomorrow is an other dayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant