Chapitre 11 - 2e jour

1K 88 16
                                    

Le lendemain, je me réveille transie de froid, grelottante et affamée.

À cette vitesse, je suis morte demain.

Je décide de partir à la recherche de nourriture, et peut-être d'une couverture, ou de quelque chose qui me réchaufferait un peu.

L'air se réchauffe quand le soleil se lève, et aux alentours de 10 heures, je n'ai plus froid, mais mon ventre crie famine, et ma bouche est sèche comme des feuilles mortes.
Je parcours l'arène aléatoirement, avant de tomber sur la Corne d'Abondance, ... vide.
Je reste dans la forêt et essaye de regarder si ce n'est pas une ruse pour attirer les tributs proches de celle-ci pour les tuer, mais non ... La Corne est vide de monde.

La traque des Carrières a dû commencer. La fille du 8 d'hier, c'était sûrement de leur faute.

Je repère un sachet de fruits secs et un sac de couchage.
Je bande mes muscles, et m'élance pour un sprint le plus vite possible. J'attrape ce que j'avais remarqué, fais demi-tour et repars dans la forêt.
Même si ce n'est pas grand chose, j'en ai pris trop peu pour que les Carrières ne le remarque.

Je reviendrai demain.

Je m'installe dans un arbre en hauteur, ouvre fébrilement mon sachet de fruits secs, et le dévore en quelques minutes.

Je lève les yeux vers le ciel. Je pense qu'il est aux environs de quatre heures de l'après-midi, vu la position du soleil. Mais vu que le soleil n'est pas réel, et que nous sommes dans une arène du Capitole, je ne me fie pas trop à ces repères.

Je décide de me chercher un abri pour la nuit, car j'ai remarqué hier que le soleil se couche tôt, vers cinq / six heures.

Je me dirige vers une partie de l'arène encore inexplorée, toujours constituée de forêt, mais cette fois plus dense, plus sombre, et plus grande et, quelques dizaines de minutes plus tard, quand j'arrive devant un immense chêne, qui paraît assez simple à escalader pour quelqu'un qui a l'habitude, je crois rêver : ses branches sont tellement grandes que je pourrais dormir allongées dessus, les trous que l'arbre laisse apparaître dans son tronc son idéaux pour se cacher et des fruits appétissants qui semblent comestibles sont accrochées un peu partout.

Mais malgré tout ça, je pense plutôt qu'il s'agit d'une saleté de mutation génétique, créée pour tuer les malheureux qui y grimpent. Je fais alors un test, en ramassant un caillou par terre, avant de le lancer sur le tronc de l'arbre, un peu en hauteur.

Pas de réactions.

J'avance alors ma main, et effleure le tronc du chêne avant de me reculer vivement : l'arbre replie alors ses branches sur lui même, et des lianes que je n'avais pas remarquées viennent enserrer le tronc à l'endroit où était ma main il y a quelques secondes.

Un liquide, que j'identifie comme de la sève coule alors le long du tronc, toujours à l'endroit où était ma main. Je vais chercher un bâton, reviens et touche la sève avec le bout.

Le bout du bâton se met à fondre comme du beurre.

De l'acide.

Cette saleté de mutation génétique réagit au contact de la peau, ou peut-être de la chaleur, ou du contact humain. Peut importe, si j'y avais grimpé, je serais morte, brûlée par l'acide ou étoufée par les lianes dans cet arbre maudit.

Je m'éloigne, tremblante, et m'installe dans un arbre adjacent à la mutation génétique. Celle-ci aura au moins le mérite de me servir de protection pendant la nuit.

Je me glisse dans mon sac de couchage, avant de sentir quelque chose au fond du sac. Je glisse ma main dedans, et en ressort ... un fil de fer.

Ce n'est peut-être pas très solide mais ça fera l'affaire pour me retenir si je tombe de l'arbre pendant la nuit.

Soudain, un coup de canon résonne.

Je verrai cette nuit quel est le malheureux qui vient de décéder.

Sur ces mots, je sombre dans un sommeil profond.

Je suis réveillée quelques heures après, par l'hymne du Capitole.
Le tribut qui vient de mourir est celle du 4, Jade.

Les Hunger Games de la RenardeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant