Les Hunger Games de la Renarde

Chapitre 6 - L'entraînement

Après la Parade, nous remontons dans nos appartements, où des Muets viennent nous servir le repas : je n'ai jamais vu autant de nourriture ! Du bœuf, du poisson, des légumes par centaines, dont la moitié que je ne connais pas, des boissons tout aussi variées, ...
Et dire que dans le 5, la quasi totalité de la population meurt de faim ...

Ensuite, Mary et Mess nous donnent quelques conseils pour demain :

≪ - Demain commencent vos deux jours d'entraînements ; allez aux ateliers de survie en premier, car dans l'arène, beaucoup de tributs meurent de causes naturelles : insolation, déshydratation, intoxication, ... Apprenez les bases. Allez ensuite aux ateliers des armes, c'est toujours utile. ≫

Enfin, nous partons nous coucher. Quand je débarque dans ma chambre, je suis émerveillée : elle est vert forêt, ma couleur préférée, un énorme lit double trône au milieu de la pièce, une porte entrouverte donne sur une immense salle de bain, et une grande armoire regorge de vêtements à ma droite.

Soudain, un cadre noir, tout simple, attire mon attention sur ma table de chevet : une photo d'Emily, ma soeur jumelle est insérée dedans.

Mon coeur et ma respiration s'accélèrent, et les larmes sortent toutes seules de mes yeux. Quelqu'un l'a fait placée là, pour me rappeler que je suis sous contrôle et je pense que je ne suis pas la seule à avoir eue droit à la "photo souvenir"

Après avoir pris une douche pour me changer les idées, je me change et m'endors tout de suite, les yeux gonflés.

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Le lendemain, Mary vient me réveiller pour l'entraînement. J'enfile la tenue qu'on a mis au bout de mon lit, rejoint Marcus et nous descendons au centre d'entraînement.

Une fois arrivé là-bas, je vois les Carrières qui nous dévisagent comme des prédateurs qui comparent leurs proies. Quand je croise le regard du tribut du 2, Cato je crois, je détourne vivement la tête.

Une femme vient nous expliquer les règles du centre : aucun combat entre tributs n'est toléré, etc ... Elle nous conseille aussi les ateliers de survie, en nous précisant que beaucoup d'entre nous mourront de causes naturelles.

Ensuite, nous sommes libres de choisir nos ateliers.

Je me dirige vers les ateliers de survie, pendant que Marcus ignore totalement les conseils de nos mentors et se dirige vers les ateliers de tirs et de corps à corps. Je stoppe tout-à-coup et le regarde se diriger vers le stand de tir au javelot.

Même si je ne l'ai pas souvent croisé dans notre district, et que nous ne nous sommes peu parlés, je sais qu'il n'a jamais touché un javelot de sa vie. Il en empoigne un maladroitement, et le lance de toutes ses forces vers un mannequin. Le javelot part en tourbillonant, avant de tomber par terre dans un bruit sourd.

Les Carrières s'esclaffent, avant de se rapprocher de lui. Le garçon du 1 s'approche, pousse Marcus sans ménagements, avant d'empoigner à son tour deux javelots dans chaque mains. Il lance le premier, tourne sur lui même, lance le deuxième,esquive sur le côté, le troisième, puis le quatrième. Il ne s'est passé que quelques secondes.

Marcus le dévisage, ébahis, avant de se détourner du stand de tir et de se diriger vers moi.

Je pars dans la direction opposée, avant qu'il n'arrive à ma hauteur, énervée. Il ne comprend rien. Il croit que les Hunger Games sont un jeu, et que les Carrières auront pitié de lui, une fois dans l'arène.

Pitoyable.

Je suis presque sûre qu'il mourra dans le bain de sang.

Il essaye de me suivre, mais je me met à courir et disparaît au milieu des ateliers.

Je me réfugie à l'arrière d'un atelier, derrière un paravent, et attend, le temps que ma colère passe.

Je sors finalement, et me dirige vers un atelier de reconnaissance des plantes. Un immense clavier avec une plante par touche est posé devant un écran où des plantes défilent. Je dois les classer en deux catégories : mortelles et mangeables. L'écran se met en route, et les plantes se mettent à défiler de plus en plus vite. J'en voit une, la reconnaît, la classe, et passe à la suivante. L'exercice dure quelques minutes, avant de s'arrêter.

Mon score : 99/100 ; la seule plante que je n'ai pas su classer est une plante avec des fruits bordeaux, qui s'avère être une plante mortelle.
Son nom ? Le sureau mortel.

Après cet exercice, je passe le reste de la journée dans les stands de survie : faire du feu, construire un abri, trouver de l'eau, je fais tout. Le deuxième jour se passe comme le premier.

Même Marcus semble m'avoir oublié.