Chapitre 14 - Les mines

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Les Carrières ont réactivés les mines pour pouvoir laisser leurs provisions sans surveillance.
Seul un tribut du district 3 a pu faire cela. Je les aperçois alors : Cato, Clove, Marvel et le garçon du district 3, tranquillement installés dans une tente de survie kaki.

Soudain, je remarque une fumée très dense sortir d'entre les arbres dans la forêt. Soit il reste quelques tributs qui n'ont pas compris le principe de survie, soit c'est un piège.
Les carrières le remarquent eux aussi, et je les vois discuter entre eux, sûrement d'y aller ou non.
Finalement, Cato, Clove et Marvel décident d'y aller, laissant la responsabilité du camp à District 3, qui ne doit pas avoir plus de quinze ans.

Quand les Carrières s'enfoncent dans la forêt, j'attends que District 3 rentrent dans la tente chercher je ne sais quoi et je sprint vers la Corne. J'étudie quelques secondes avec minutie les mines : il doit bien y avoir un moyen de passer, sinon, les Carrières n'auraient jamais fait ça.

Soudain, je vois le chemin : il se trace au milieu des mines, et, si l'on ne perd pas l'équilibre, on peut accéder à l'interieur de la Corne.
Je regarde à droite et à gauche, hésitante, consciente qu'un faux pas me vaudra la vie. 
Mais ma faim et ma soif sont plus fortes, et je me lance finalement au milieu de ce piège, valsant au milieu des mines, légère et tendue, mon cœur tambourinant dans ma poitrine.
Mais tout n'est pas parfait, et, à un moment, je perd l'équilibre et tombe.
Je lance un cri de terreur, avant de me rattraper à un tas de boites hermétiques et de me plaquer les mains sur la bouche, morte de peur.
Si les Carrières ne m'ont pas entendu, c'est un miracle.
Je finis le parcours avec précision, minutie, en regardant où je pose mes pieds, tremblante.
J'arrive enfin là où il n'y a plus de mines, attrape un tout petit sac noir et vide que personne n'avait remarqué, l'ouvre et balance vite fait dedans deux petites bouteilles d'eau planquée derrière une énorme hache, et deux paquets de lamelles de viande séchées, cachée par des gros sacs de pomme.
Je me retiens d'en prendre plus, vu la quantité abondante de nourriture, mais avec ce que j'ai pris, personne ne le remarquera.

Je refais le chemin inverse au milieu des mines, puis cours dans la forêt.
Arrivée dedans, je grimpe dans un arbre, et m'affale sur une branche avant d'ouvrir fébrilement mon sac et d'en sortir la première bouteille d'eau.
Je la vide un trait, savourant chaque gorgées comme un réconfort.
Je garde l'autre bouteille pour après.
Ensuite, je mange quelques lamelles de viandes séchée comme si c'était le meilleur plat au monde.
Dans ces moments là, tout vous paraît délicieux.
Je me met à repenser à la nourriture du Capitole avec envie.

Stupides Jeux de la faim.

Soudain, une explosion me vrille les tympans, et me fait basculer de mon arbre. Je tombe sur la branche d'en dessous, avant de me rattraper à une branche toute fine.
Elle tient quelques secondes, plie sous mon poids, et craque enfin, l'emportant avec elle dans sa chute.
La chute est douloureuse, mais moins que si j'étais tombée sur le dos.
Je me réceptionne à peu près correctement sur mes pieds, mais la douleur remonte quand même le long de ma colonne vertébrale, m'arrachant un grognement de douleur.
Je me remets sur mes pieds, et me met à courir vers la Corne d'Abondance, avant de voir qu'il ne reste rien : tout a été carbonisé. Quelqu'un a du déclencher les mines à distance, par exemple avec une flèche ou un épieu.

Je tourne autours en jubilant : les Carrières sont maintenant comme nous, des bêtes destinés à s'entretuer pour manger.
Je fouine quelques secondes, et ne déniche qu'une pomme et un petit couteau qui ont échappés au massacre.
Après cela, je pars en courant dans la forêt, car les Carrières ne tarderont pas arriver.
Je grimpe dans un arbre à la lisière de celle-ci, et regarde la scène : Cato et Clove, les Carrières du 2, arrivent en courant, et Cato, ivre de fureur, se tourne vers district 3 et lui brise la nuque.
District 3 s'effondre par terre pendant que le coup de canon crucial résonne.
Soudain, un deuxième se fait entendre, et quelques minutes après, un troisième coup résonne.
Nous ne sommes donc plus que 6.
Mais qui sont les deux autres cette fois ?

Je ricane devant l'impuissance des Carrières, avant de redescendre et de me chercher un abri pour la nuit, avant de chercher mon petit sac à dos.
J'inspecte partout, fais le chemin inverse, mais je dois me rendre à l'évidence :

Ou je l'ai laissé dans l'arbre où j'ai dormi la nuit dernière, pendant mon festin improvisé, ou je l'ai laissé à la Corne d'Abondance.

Il ne me reste plus qu'une pomme, et j'ai perdu toute mes réserves d'eau.

Soudain, une annonce retentit dans toute l'arène :
≪ - Tributs des 74e Hunger Games, écoutez-moi bien : les règles ont un peu changées. Il pourra y avoir 2 vainqueurs, à condition qu'ils viennent du même district uniquement.
Puisses le sort vous être favorable ! ≫

Les deux du 2, et ceux du 12 le peuvent.

Les Hunger Games de la RenardeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant