Prologue

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Un pigeon survolait la Loire poussé par un vent violent. Il tentait bien comme il pouvait de gagner l'arbre le plus proche pour se mettre à l'abris. Du haut d'un pont un jeune homme observait le volatile se démener avec le vent, il était habillé en smoking noir luisant et ne semblait pas perturbé plus que nécessaire par le temps.

S'il était venu là s'était avant tout pour avoir un tant soit peux de calme et de sérénité, ce qui était quasiment impossible à trouver là où il vivait. D'un physique plutôt grand, musclé sans paraître outrancier, il avait un visage carré des joues glabres , un nez fin des sourcils épais mais parfaitement symétriques. Ses lèvres étaient certes, un peu plus grosses et charnues que la moyenne mais il ne faisait aucun doute que les filles se battraient rien que pour pouvoir goûter à ses saveurs. Mais le plus unique était ses yeux et des yeux.... Aussi jolie que de belles feuilles de chênes en un mois d'octobre, un mélange de marron, d'ocre avec des éclats dorés. De belles bouclettes brunes venaient en temps normal cacher tantôt l'oeil droit, tantôt l'oeil gauche. Ce brave garçon était un véritable Apolon, si l'on rajoutait à cela son tein légèrement plus sombre l'on obtenait l'homme idéal.

Pour l'heure les cheveux de l'adolescent étaient sur le point de s'arracher de son cuir chevelu, tant Éole s'employait à manifester son mécontentement. Pour toute réponse à la fureur du Dieu qui manifestement avait pour seul et unique ambition de le rendre chauve, il sortit de sa poche une petite boite d'où il en retira une cigarette qu'il se cala entre les lèvres non sans émettre une grimace de contentement.
Après quoi il sorti un zippo.

Cela aurait put être un zippo comme il en existait des millions de pars le monde, mais non. De par son grand-père Richard Arys , Andrew avait hérité d'une petite fortune qui était symbolisé par cette petite chose. Fait d'argent massif, il était frappé au symbole de l'United States Navy, comme pour rappeler à jamais l'incroyable acte de bravoure dont avait fait preuve son grand-père en sauvant dix personnes de la mort un certain sept décembre mille neuf cent quarante et un.
Un héros de la nation.

Quel belle bande d'imbéciles si seulement ils savaient.

Un long panache de fumée blanc s'échappa de sa bouche venant polluer joyeusement et de concert avec les pots d'échappements le ciel de Roanne. Vous l'aurez compris le garçon n'avait pas grand-chose de très "roannais " fils d'un américain et d'une brésilienne s'était belle et bien ici qu' il était... forcé de vivre.
Andrew aurait put rester des heures là, seul à contempler la Loire, tendis que les gens allaient et venaient. Mais il avait des obligations, alors qu'il en était à la motié de sa cigarette et qu'il avait prit la décision de rentrer, une voix qu'il reconnaissait entre mille l'apostrophia.
Et pendant un instant, un brève instant ses yeux devinrent entièrement rouges.

L'Héritage de Richard Arys Où les histoires vivent. Découvrez maintenant