Discussion inattendu [2]

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Il s'était levé une fois qu'elle était parti. Et avant que quelqu'un ne le rappel à l'odre il était sortit de l'infirmerie. Il y était resté que trop longtemps dans cette endroit sans que son honneur ne n'en soit pas entaché. Son but était simple. Plonger dans ses pensés  et s'allonger sur son lit a broyer du noir, tout aurait put se passer comme prévu, oui tout assurément, à ceci prêt que quelqu'un se trouvait devant sa porte. C'était Lucie, et elle avait l'air d'hésiter entre la colère et l'inquiétude. Quand il la vit il s'arrêta net. Ce qui là fit sourire.

- Andrew je...

- Oh putain pas toi....
Coupa le garçon qui n'était vraiment pas disposé à parler.
La jeune fille arqua l'un de ses sourcils avant d'ajouter.

- J'ai parlé avec ma sœur tu sais.
Ce dernier renifla de mépris et sortit de sa poche ses clefs.

- C'est bien maintenant pousse toi de là je dois aller dans ma chambre pour me reposer.

Lucie soupira, mais néanmoins obtempèra. Le garçon entra là clé dans la serrure et alors qu'il allait ouvrir sa porte , pour entrer et lui la fermer au nez pour ne plus avoir à faire à cette pimbeche, cette dernière annonça d'un ton sincère.

- Je me suis engueulé avec Manon , je lui ai dit qu'elle n'avait pas à te faire ça. Un peu plus et elle te tuais. C'était une mise à mort et qu'elle s'en prenne comme cela un humain était indigne à son rang.
J'en ai rien à foutre
Alors au nom de ma sœur car je sais qu'elle ne le fera jamais , excuse moi.

Andrew ouvrit et ferma sa bouche mais comme il était de dos la princesse ne put le voir. Toujours de dos, il ferma les yeux et tenta d'afficher la mine la plus neutre et dénoué d'expression possible. Il ne voulait surtout pas que cette idiote sache que ce qu'elle lui avait dit lui avait fait plus d'effet qu'il ne voulait admettre.

Voyant le visage fermé du jeune garçon, le regard de l'adolescente s'assombrit ,elle commença à regretter d'être venu. Certaine personne ne changeait jamais, lui avait expliqué un jour son père, elle n'y avait jamais cru, mais là, elle était sur le point de capituler.

- J'apprécie le geste, fit froidement Andrew heureux de n'avoir trahit aucune émotion.
Ce fut pas le cas de Lucie qui secoue de la tête.

- Pourquoi es-tu comme ça Andrew ? A force d'être méchant, froid , rasciste et violent, tu vas finir par te faire tuer.
Le garçon ouvrit et ferma sa bouche agacé qu'on le traite encore une fois de de raciste sachant ce qu'il était.
Suis-je con. Personne sais qui je suis....
Après quoi il réfléchit à la question de Lucie, puis une profonde tristesse l'envahit, très vite chassé par la colère. Cette même colère qui le rendait si détestable.

- Je n'ai jamais demandé à être ici d'accord.
Avant vôtre arrivées, vivre ici était relativement supportable et depuis que vous êtes là, on me traite de rasciste, fasciste, anti-monstre et je ne sais quel autre joyeusetés.
Le garçon voulu ouvrir la porte mais la princesse ne l'entendait pas de cette oreille, elle pausa sa main sur son épaule, le jeune homme dû se faire violence pour ne pas la repousser. Il dû donc se résigner à l'observer droit dans les yeux et ce qu'il y vit, lui arracha une grimace de dégoût. De la pitié, il lui inspirait de la pitié.
Je n'ai que faire de ta mansuétude...

Lucie sourit.

- Ah oui ?
Murmura la jeune fille alors que la colère faisait briller à nouveau ses yeux.
Si tu n'étais pas si méfiant en vers les monstres, si tu passais pas ton temps à les éviter, voir être agressif avec eux, si tu avais réagis pour Luc, probablement que tu n'aurais jamais eut cette réputation. Je t'apprécie pas Andrew, mais c'est plus fort que moi, lorsqu'une personne souffre terriblement je ne peux m'empêcher de vouloir l'aider.

- Qui te dis que ...

- Arrête ... J'arrives toujours à voir ce genre de chose, surtout chez les humains, vous êtes incapables de cacher vos peur, vos peines , vôtre excitation, c'est une question d'odeur.

Andrew soupira et une colère monta en lui , s'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour se protéger de la tristesse qu'il voyait comme un handicap. Il préférait être rongé par la colère jour et nuit à en souffrir, plutôt que de pleurer tout les jours comme certains se plaisaient à faire.
Comme si cela allait tout arranger.
Des faibles....
Revigoré par cette colère nouvelle, il retira sèchement la main de Lucie de son épaule, entra dans sa chambre et lui claqua la porte au nez. Pour l'ouvrir quelque secondes après

- Et Lucie ?
Fit-il alors que cette dernière partait d'un pas rageur.
Cette dernière fit volte-face surprise. Il eut un long moment de silence.
Mais qu'est-ce qu'il me prend nom d'un chien. Je devrais lui cracher à la figure.
Au lieu de cela il s'entendit murmurer.

- Je n'avais jamais compris comment un homme si bouffis d'honneur et de bien-pensant en faire vomir un saint, ait put s'enticher de toi. Maintenant j'ai ma réponse.
Murmura-t'il d'un ton froid.
Une succession d'émotion passa sur le visage de Lucie la fureur, la haine, la consternation , pour se terminer par de la stupéfaction. Mais avant qu'elle n'ait eut le temps de répliquer quoi que ce fut, il lui claqua la porte au nez.

Après quoi il se jeta sur son lit et ferma les yeux en se pinçant les lèvres. Mais qu'était-il en train de faire. Il avait faillit relever sa véritable nature à tout l'odre et maintenant il sympathisait avec des ...Des vampires ? Il devait se ressaisir et au plus vites.
*
Quand Andrew avait fermé la porte, Lucie était resté de longues secondes abasourdis, puis elle sourit, elle avait enfin réussit à pénétrer la carapace de ce garçon. Tout ceci involontairement bien évidement, mais l'immense peine qu'elle avait vue briller l'espace de quelque instant dans le font de ses yeux, lui avait fait comprendre qu'il n'était probablement pas l'ignoble connard qu'il s'efforçait à incarner. Ou du moins ne l'avait-il pas toujours été.

Restait plus qu'à convaincre sa sœur de ne pas le tuer pendant la mission qui approchait à grand pas. Et cela s'annonçait d'un compliqué...

- Ah Manon....
Soupira la princesse avant de partir en vitesse, pour éviter, si jamais on la trouvait là, d'avoir à expliquer ce qu'elle faisait dans l'étage des garçons à une heure pareil.

L'Héritage de Richard Arys Où les histoires vivent. Découvrez maintenant