Ne pas blesser et le plus important, ne pas... tuer.[1]

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Manon était retournée dans sa chambre bouillonnante de rage. Une missions à durée indéterminé avec ce connard d'Andrew et puis quoi encore ? Elle n'allait pas survire, elle allait le tuer, le mordre et boire son sang jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une seul goutte comme le faisait ses ancêtres jadis, elle allait le faire souffrir, le martyriser....

- Manon ça va ? Tu m'as l'air si pâle.
Fit Lucie qui c'était allongé sur son lit et observait sa soeur les sourcils froncés.

- Tout les vampires sont pâle par nature.
Répondit sèchement son aîné en observant la seconde d'un air profondément hargneux.
Cette dernière soupira et s'approcha.

- Si tu ne t'étais pas laissé prendre tu...

- AH TOI AUSSI TU VAS ME PARLER DE CE TRAFIQUANT D'ORGANES ?
D'instinct les oreilles de sa soeur s'abaisserent.
Tout s'était annoncé si simple pourtant, trouver et traquer un criminel, répondant au non de Karl, qui trafiquait et revendait des organes non pas à des humains mais à des monstres. Voila pourquoi l'Ordre des Privilégier de Roanne se devait d'intervenir, d'autant plus que cela se passait dans leur zone directe d'influence.
Qu'est-ce que cela lui fit lorsqu'elle l'appris... Pas grand-chose, s'était que des êtres humains après tout.

Et pourtant ce fut elle, qui fut obligée de traquer et mettre hors d'état de nuire ce "monstre". Elle était une vampire mieux une princesse en quoi cela la concernait, elle ?
Et pourtant lorsque le maître protecteur lui avait ordonné, elle s'était pliée à sa volonté.
Trouver la trace du criminel fut un jeu d'enfant, mais elle s'était faite avoir comme la dernière des humaines, elle se souvenait comme si s'était hier. C'était un grand complexe semi enterré, caché sous de faux aire de clinique vétérinaire, mais tout puait le sang et la souffrance, on y trafiquait certes, mais visiblement pas que.
L'odeur du sang avait alors chatouillé ses narines et elle avait dû réprimer une vague de pulsion meurtrière.
Mais ne s'était pas empêchée de sourire pour autant, elle était une prédatrice après tout. Mais avait-elle prévu la photo de son père là à même le sol ? Oh certes non. Elle aurait dû se douter après n'avoir vu aucune âme , elle aurait dû, mais la curiosité l'emporta sur la raison.

Quant elle s'approcha une cage lui était tombé dessus. Et toute son énergie fut drainé par ce maudit argent. Ce fut là qu'elle le vit pour la première fois , ou l'entendit pour la première fois.

- Les sentiments. Chaque race en est esclave n'est-ce pas eure hoheit ?

- Comment connaissez vous mon ....

- Vater ? Allons il est connu pour bon nombre de chose prinzessin
Puis l'homme s'était éloigné en un grand éclat de rire.
Laissant la jeune princesse avec ses interrogations. Comment un bête humain pouvait , non s'était impossible.

Et pourtant....
Un jour était passé, puis deux , puis trois, puis le fils de pute était venu. Et lui avait sauvé ou avait tenté de sauver sa vie. Il se battait bien,réussi à trouver le bouton commandant la cage, mais se fit passer à tabas par une troupe de mercenaires toutes de noirs vêtues étant cagoulés. Ils le frappèrent encore et encore, jusqu'à que retrouvant ses forces la princesse n'interviennent. Seul son honneur , l'honneur inébranlable et intouchable des Mcbich lui avait empêchée de le laisser crever comme la misérable chieure qu'il était.

- Manon je te parles je te signale.
Sortant de sa rêverie la princesse se tourna vers sa soeur.

- Pardon . Tu disais ?
Lucie soupira et s'éloigna de sa sœur.

- Ne le tue pas.
Manon ....
Enfant tu me terrorisais et maintenant je t'admire. Andrew n'est pas nôtre ennemis, au pire c'est un odieux connard, au mieux il pourrait devenir allié.
Révulsé rien qu'à cette idée la princesse héritière fronça du nez.
Et puis quoi encore ? Bientôt elle voudra que l'on soit ami. Qu'Alvatas m'emporte si cela devait arriver.

Furieuse, elle se redressa et se mit à faire les cents pas.

- Andrew a jeté l'opprobre sur notre famille. Dans nôtre royaume, on l'aurait flagellé humilié, torturé sur place publique, lynché, puis jeté du haut du Mont Blanc.

Un léger tique passa sur le visage de sa sœur, comme si elle souriait , puis soudainement elle se pinça l'arrête du nez.

- Manoooon....
On est pas chez nous , nous avons le devoir de respecter les us et coutumes des autres.
Et je suis désolée, mais si tu ne l'avais pas tant martyrisée pendant  un an et demi, peut-être qu'il n'aurait pas eut à coeur d'être aussi insupportable envers nous.

La jeune Macbich eut un rictus de mépris .

- Oserais-tu me dire , que tourmenter ce connard ne ta jamais satisfaite ?
Le silence de sa sœur fût plus parlant que si elle avait ouvert la bouche pour se justifier.
Pourquoi ce revirement Lucie ? Tu as eu une vision du Tout-Puissant ?

Pour le coup, Lucie se tassa sur le lit et mit quelques secondes avant de répondre.

- J'ai plus en plus l'impression qu'il se joue de l'image négative qu'il s'est lui-même attribué.
Ce que venait de dire sa soeur, eut l'incroyable effet de piquer sa curiosité, car si Manon avait autant de facilité déchiffré l'état psychologique d'une personne monstre ou non , bien que les humains ce soient plus facile, par leurs traces olfactif qui changeaient au gré de leur humeur,
les sentiments étaient la spécialité de sa cadette qui avait appris à voir au-delà des apparences.

Puis ce rappelant de qui elles parlaient sa haine repris bien vite le dessus.

- J'ai cure de ce que peu bien penser cet incompétent. Dès que je le peu , je le jette dans la mer Méditerranée.
Dépité Lucie abandonna et parta se réfugier dans la salle de bain.
Manon profita de ce temps de repis pour pouvoir sortir son téléphone. Elle devait contacter son père , bien qu'elle en avait pas le droit , elle s'en fichait , elle était une princesse , une princesse héritière, son père était roi, et le Grand Protecteur , qu'une vulgaire femme humaine.
Elle n'avait de pouvoir que le pouvoir qu'elle exerçait sur son institution en dehors de ça...
Rien.

Alors qu'elle allait composer le numéro, il eut un petit son de cloche et une notification apparu c'était...
Père !
Qui lui souhaitait ni plus ni moins un très bon voyage.
Dégoûtée,  elle jeta son téléphone sur son lit.
Maudite pétasse, que cette Janine. Elle avait tout prévu, vraiment tout prévu.

L'Héritage de Richard Arys Où les histoires vivent. Découvrez maintenant