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♧L'espoir est cette chose avec des ailes. Amber, All together now.♧















D J A V E D A






Il faisait nuit.

J'étais toujours enfermée. Si mes calculs sont bons, je pense que cela fait deux semaines que je suis là.

Deux semaines...

J'étais encore en train de fixer cette petite ouverture, par laquelle la lueur de la lune parvenait à entrer dans la pièce. Ça me manque de ressentir le vent sur mon visage ou de me coucher sur l'herbe lorsque je recherchais la solitude. Ça me manque d'être libre.

J'ai entendu la porte principale s'ouvrir, puis des pas qui se rapprochaient. La grille de ma cellule s'est ensuite ouverte.

- Djavéda ?, murmura une voix.

Ce n'était pas Sulaym. Dans la pénombre, je ne voyais qu'une simple ombre qui venait à moi. J'ai eu peur.

- Djavéda, c'est moi.

- Tariq ?

- Il faut qu'on y aille, Sulaym va bientôt arriver. On doit vite partir, déclara-t-il en me tendant la main.

L'hésitation me saisit le cœur. Après autant de temps privée de ma liberté, je me mettais à hésiter lorsque l'occasion m'était donnée de m'enfuir. C'est illogique, c'est vrai. Toutefois je connaissais Sulaym. S'il découvrait que je me suis enfuie et qu'en plus de cela Tariq m'a aidé, j'ai peur de ce que le prince risquerait de nous faire à tous les deux.

- Djavéda je sais que tu as peur mais on ne peut plus retourner en arrière, nous avons pris trop de risques.

- Tariq...j'ai peur de ce qu'il va nous faire.

- Il ne va rien faire, fais-moi confiance.

Mes nerfs enfin calmés, j'attrapai la main qu'il me tendait et il m'aida à me relever.

Nous sommes sortis par la porte principale et bizarrement les gardes n'étaient pas là.

- Comment tu as fais avec les gardes ? Sulaym les avait demandé de ne pas bouger.

- Trop long à expliquer, se contente-t-il de dire.

Alors que nous marchions dans les couloirs sombres du palais, un grand vacarme attira notre attention. J'entendis le prince qui hurlaient des choses en arabe. Nous sommes cuits.

Tariq se mit alors à courir en m'entraînant avec lui. Il empruntait des chemins que je ne connaissais pas. De plus, il faisait noir, je ne distinguais rien.

Toujours en train de courir, nous arrivâmes dehors. J'étais hors du palais, pour de vrai, mais pas le temps de sauter de joie. Nous avions les gardes du prince à nos trousses, il fallait trouver un coin sûr.

Tariq continua à courir et je courais avec lui. J'étais essoufflée, j'avais mal au bas ventre. J'allais m'évanouir si ça continuait de cette façon.

- Je...suis...fatiguée...

- Tiens bon.

Au bout de quelques mètres courus à travers la ville, il s'arrêta près d'une ruelle. Il y'avait une voiture noire garée là-bas. Un homme en est sorti. Grâce à un lampadaire à proximité, j'ai pu voir qu'il n'était pas jeune, peut-être de la cinquantaine.

Somewhere in the world Où les histoires vivent. Découvrez maintenant