Chapitre 3

256 22 0
                                    

Ladybug observait les alentours, guettant le moindre danger, étudiant les environs comme s'il s'agissait d'un champ de bataille. Le vent s'était levé et soufflait en d'énormes bourrasques.

L'héroïne ne ressemblait plus à la Coccinelle qu'elle était du temps du Papillon. Ses couettes étaient devenues une immense tresse qui frôlait le sol et son costume, bien que toujours écarlate, s'apparentait davantage à celui de Chat Noir qu'au sien.


Lorsque Nino, Adrien et Alya s'approchèrent, ils eurent l'impression qu'elle parlait seule.

- Je ne vois rien. Je te préviens que si c'était une fausse alerte, je te massacre !

- ...

- Il faut plus qu'un pressentiment ! Il est beaucoup trop puissant pour y aller à l'aveugle !

- ...

- C'est ça ! Bien sûr ! Toi, tout seul... Et moi ?

- ...

- Oh ! Et tu ne voudrais pas te poser ! Ça devient insupportable !


Ignorant la rafale qui balaya le pont, Alya se racla la gorge. Ladybug sursauta violemment et un vent de panique passa sur son visage.

La journaliste voulait lui demander une interview. Après tout ce temps, elle espérait obtenir des réponses aux milliers de questions qui avaient surgi suite à l'arrestation du Papillon.

Mais avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, Ladybug fixa un bref instant ses anciens coéquipiers de ses yeux de chat vert émeraude et se remit à parler, tantôt pour eux, tantôt pour quelqu'un qu'ils ne voyaient pas.


- Vous n'avez rien à faire ici ! Partez ! Et toi, dis-moi si ton instinct est toujours aussi fiable !

- Ladybug, est-ce que je peux te poser quelques questions ?

- Alya, ce n'est franchement pas le moment !...Tu es sûr ?

- Je voudrais savoir pourquoi toi et Chat Noir avez disparu ?


Alya n'eut pas sa réponse. Une violente explosion retentit tout près d'eux, dans le jardin des Tuileries.


La scène qui suivit se déroula comme au ralenti devant les yeux des trois jeunes gens.


Un adolescent s'écrasa lourdement devant eux. Il était vêtu d'une combinaison monochrome similaire à celle de Ladybug. Un masque recouvrait son visage. Mais le plus remarquable chez le garçon n'était pas sa tenue. Le jeune héros était blanc, des pieds à la tête. Ses cheveux, sa tenue, sa peau, tout. Tout était blanc. La seule note de couleur était celle de ces yeux : bleu céruléen.

Sans tenir compte des mines éberluées de ses anciens camarades, Ladybug se rua vers l'adolescent, révélant au passage les couleurs des kwamis dont elle empruntait les pouvoirs : le Chat Noir et le Dragon.


- Ouragan ! Tu vas bien ?

- Je vais survivre. Mais j'avais raison !


Et comme pour confirmer ses paroles, apparut au-dessus des arbres la silhouette monstrueuse d'un être humanoïde, immense, plus grand et plus massif que les bâtiments environnant et qui semblait entièrement constitué de lave en fusion.

A Miraculous Story - Les élémentairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant