Aventures de Zelda Raphaëlle Hyrule : 5.Le Combat Pour Le Pouvoir

Épreuve n°5 : Les Sheikah

En direction du village Cocorico, je marche aux côtés de mon cheval. J'ai besoin de me dégourdir les jambes.

Je repense à Mipha, et à son héritage. Ce devait être une grande zora. J'aurais aimé la connaître plus, et pas uniquement via son testament dont je suis chargé de la distribution. Comme si j'étais une de ses amies proche...

J'ai tendance à me répéter que le plus dur est fait, que cette dernière épreuve est a considérer comme déjà acquise. Et puis après, je me prends compte que je pense comme les cousins de Mère. Eux aussi ont sous-estimés cette ultime épreuve, et ils ne l'ont jamais obtenus. Pour que de vigoureux adultes échouent à cette partie du test, je ne pense pas que je peux la considérer dès maintenant comme réussie.

J'arrive au village sheikah avec un peu de retard, vu que j'ai marché de mon côté au lieu de monter un Grimm galopant.

Je m'approche d'un des garde posté devant le village.

"Excusez-moi, je suis Zelda Raphaëlle Hyrule, je viens pour la 5ème épreuve du Dau...

- Oh, bienvenue Princesse ! Dame Impa vous attend là-haut, vous pouvez monter."

L'homme m'indique la grande maison sur pillotis au centre du village.

Je remercie le soldat d'un signe de tête, et me dirige vers la demeure.

Arrivée en haut des marches, j'hésite un peu avant de pousser la porte.

Allez Raph', faut pas que tu te loupes ici ! C'est là qu'on verra si tu vaux mieux que tes concurrents arrogants !

Déterminée, j'entre dans la maison.

Impa est assise sur ses coussins au fond de la salle, tendant une tasse à sa petite fille, que celle-ci remplit de thé fumant. Elle semble apaisée et détendue, comme à son habitude. Elle me remarque et me sourit amicalement.

"Zelda ! Entre mon enfant ! Tu n'es pas très ponctuelle...

- J'ai eu besoin de réfléchir en chemin, excuse-moi...

- Non non, c'est important de méditer de temps en temps... surtout avant une épreuve comme celle-ci. Me concernant, ce n'est pas un quart d'heure qui va faire la différence. A mon âge, le temps n'est plus ce qu'il est pour toi... Je t'en pris entre."

Je m'avance dans la salle aux odeurs de fleurs séchées. Paya m'apporte un coussin et je m'agenouille dessus.

"Merci Paya. Laisse nous à présent" demanda la vielle sheikah.

La jeune femme me salua d'un petit signe de tête respectueux puis quitta la pièce.

"Bien. Tu souhaite une tasse de thé ?

- Avec plaisir."

Impa me remplit un gobelet en porcelaine du liquide brûlant et me le tendit.

"Zelda."

Je levais les yeux vers elle.

"Qu'est-ce qu'est la force, selon toi ?

- Un héros sans force est un héros impuissant, récitai-je, la voix métallique de l'épée résonnant en moi. Cependant, la force absolue corrompt l'esprit, et la véritable force est la capacité à garder le contrôle de soi-même pour ne pas plonger dans la soif de puissance qui dévore et anéanti."

Impa resta silencieuse quelques instants, soutenant mon regard avec détermination.

Me doutant que cela faisait parti du test, je résistais face à son intense fixation.

"Bien. Maintenant... Qu'est-ce que que le courage ?

- Une épée sans courage est un épée impuissante. Il n'y a pas de courage sans peurs, car la peur est humaine et le courage réside dans le surpassement de ces dernières.

- Et la sagesse ?

- Un souverain sans sagesse est un souverain impuissant. Elle permet l'ordre et l'harmonie, et n'est pas moins puissante que la force elle-même ou diverses autres qualités guerrières.

- Que dirais-tu sur la Triforce ?

- La Triforce réside en chacun. Son pouvoir baptise chaque sujet. C'est ensuite à chacun d'entre nous de décider de quelle manière nous exploiterons ses pouvoirs."

Impa baissa la tête et ferma les yeux, les mains toujours jointes autour de sa tasse fumante.

"Comment résumerais-tu ta philosophie de vie ?

- La pureté de l'âme d'un homme ou la tendresse de son cœur ne se mesurera que par les actes de son instinct."

Impa me sourit avec bienveillance puis me dit :

"Ton épreuve est terminée. Je te donnerais mon verdict dans quelques minutes. Tu peux attendre dehors."

Je me levais, rendit à la doyenne ma tasse vide, puis sortit de la maison.

L'air frais de la soirée me sortit de l'état d'apaisement dans lequel je flottais, et descendit les marches de bois, honteuse et fâchée contre moi-même.

"Je n'ai que récité les paroles de la lame purificatrice ! Aucune réflexion, aucune honnêteté !  Impa l'a forcément senti, si j'ai réussi cette épreuve, ce sera un miracle !

- Je n'ai jamais cru aux miracles.

- I... Impa ?!

- Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de temps pour connaître ton résultat.

- Impa il faut que je te dise... Je ne mérite pas cette épreuve... L'épée de légende m'a offert une vision, et je ne t'ai que répété ce qu'elle m'a dit. Il n'y a rien de moi dans tout ce que tu as entendu.

- Cet aveu aurait été suffisant pour me faire changer d'avis, mais il y a quelque chose que tu n'as pas compris. L'âme de l'épée de légende est le reflet de ta propre âme. Si ça ne l'était pas, tu ne serait pas en sa possession en ce moment même. L'épée ne t'as, lors de cette vision, que récitée le fond de ta pensée la plus enfouit et la plus pure.  Si, par miracle, les cousins de ta Mère avaient été en possession de cette relique, elle ne leur aurait traduit que des valeurs immorales qu'ils m'auraient recrachés sans broncher.

- Je...

- Je n'ai qu'une seule chose à dire, Zelda : tu es vainqueur de la 5ème épreuve du Dauphin !"

Un tonnerre d'applaudissement éclata derrière moi. Tous les habitants du village étaient rassemblés devant la maison de la doyenne, et scandaient mon nom.

Je passais ma dernière soirée des épreuves du Dauphin au village Cocorico, lors d'un grand banquet sur la place centrale en mon honneur. Je dormis ensuite à l'auberge dont le séjour m'étais gratuit, puis je rentrais au château, impatiente de rentrer chez moi, de revoir mes parents et de leur annoncer la bonne nouvelle.

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Dernier chapitre prochainement ! Merci encore d'être là et de me lire ! A la prochaine ! (je m'éternise plus cette fois-ci en NDA !)