Chapitre 6 : Comment en sommes-nous arrivés là ?

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J'étais figé, au sens littéral du terme. Je ne savais pas ce que je devais faire. Fallait-il que je le pousse hors du lit ? Que je le morde ? Non, ce serait cruel. Je finis par choisir la dernière option et me débattis comme un poisson pour sortir de ses bras, certes chaleureux mais quand même.

Au final, j'atterris sur le plancher à force de me débattre. Je poussai un soupir de soulagement.

"C'était drôle à voir"

Chut, tu n'as rien vu, rien entendu.

Je me levai doucement, pour ne pas réveiller l'autre qui dormait toujours, et partis à la recherche de mes vêtements. Après plusieurs minutes de recherche intensive, j'avais à peu près tout retrouvé. Bon, je n'étais pas à une chaussette près. La vraie question était de savoir où se trouvaient mes chaussures. Dans l'entrée ?

Je me dirigeai vers la porte de la chambre. Tout ce dont je rêvais était de me glisser dans mon lit à moi et de faire un énorme dodo histoire de tout oublier pour un moment, surtout que j'avais un mal de dos assez insupportable.

J'entrouvris d'abord doucement cette porte, ne voulant absolument pas que mon voisin de cœur se réveille, sauf qu'au même moment, le karma de l'histoire me rattrapa. La sonnette de la porte d'entrée résonna dans le silence environnant. Je me figeai, une deuxième fois. Que devais-je faire ? La porte n'attendit pas la fin de mes pensées turbulentes pour s'ouvrir. Des voix résonnèrent dans le hall d'entrée.

Qu'est-ce que je fais ?? Je saute par la fenêtre ? Attendez, je suis encore à moitié nu, mauvaise idée, et je n'ai pas envie de mourir une deuxième fois bêtement. Je m'habille et je sors de la chambre d'Orias comme si de rien n'était ? C'était louche...

"Tu vas faire quoi ? "

La meilleure tactique de tous les temps... celle de l'autruche.

Je me précipitai vers le lit et me cachai sous les draps juste à côté d'Orias alors que celui-ci venait justement de se réveiller à cause du bruit.

"Soliès, mais... qu'est-ce que tu ?, débuta-t-il avant de commencer à réaliser petit à petit la situation.

- Chuuut, je ne suis pas là, y a des gens qui viennent d'arriver, je sais pas qui c'est, aloooors, faisons comme si je dormais ok ?", déblatérai-je tout d'un coup.

Sur ces mots, je me recouvris de la couverture entièrement, plongeant ma tête dans l'oreiller, comme si j'étais devenu invisible.

"Ça marchera jamais..."

Que nenni, tu vas voir.

J'entendis Orias sauter hors du lit, des frottements de tissus et la porte claquer.

"Il a été vachement rapide"

J'avoue. Bon. Surtout, combien de temps allais-je rester dans ce lit ? Je sortis à peine ma tête de la couette, ayant peur de croiser le regard de qui que ce soit.

"Je suppose que y a plus qu'à attendre "

J'adore ma vie.

"Très drôle"

Je sais.

"Ne me remercie surtout pas pour avoir avancé votre relation et de t'avoir empêché de fuir"

Tais-toi, je ne veux plus t'entendre.

"Comme tu veux"

Je me retournai dans le lit, essayant de trouver une position confortable pour mon dos abîmé. Hélas, le sommeil finit par m'emporter, malgré toutes mes protestations, comme quoi l'auteur faisait ce qu'il voulait.

...

J'ouvris les yeux difficilement, en même temps, je n'avais jamais lu dans une histoire un personnage ouvrir les yeux facilement.

"Soliès ?

- Ouiii ?, demandai-je à moitié ensommeillé.

- Ça... va ?

- Ouaaais...., répondis-je alors que je m'enfonçais plus profondément dans le matelas. Dieu, qu'il était moelleux (le matelas), j'avais l'impression que ce lit m'aspirait et que jamais je ne le lâcherai.

- Soliès, est-ce que... tu es disponible pour discuter un peu ?, interrogea Orias d'une voix nerveuse, assis sur le bord du lit, dos à moi.

- Hmmm", arguai-je tout en tournant ma tête vers lui.

Il allait falloir que je quitte malheureusement ce merveilleux endroit. Retournons donc dans la réalité (moi, pas les lecteurs).

Je me redressai donc complètement et m'adressai à l'autre homme :

"Hey Orias, regarde-moi, je déteste les gens qui me parlent sans me regarder dans les yeux".

Il finit par se tourner et me regarder avec un regard rempli de culpabilité.

Oh misère, sommes-nous deux à regretter la nuit ? Dans tous les cas, je ne me souviens de rien, alors tu ne risques rien l'ami, enfin c'est ce que je voulais faire croire.

"Orias, d'abord je tiens à te préciser que je ne me souviens d'absolument rien de ce qui s'est passé cette nuit, mentis-je, sachant pertinemment que j'étais celui qui m'étais jeté sur lui le premier.

- Ah.. bon ?

- Oui.

- Rien ?

- Rien.

- Ah... Est-ce que je peux t'aider pour quoi que ce soit ?

- Euh.. Laisse-moi dormir dans ton lit encore un peu", dis-je alors que je m'allongeais et me remettais confortablement.

Je vis Orias commencer à devenir rouge.

"Euh, pas dans ce sens-là bien entendu, répliquai-je pour éviter tout malentendu tout en rougissant également, je veux dire, ton lit est vraiment plus agréable que le mien.

- Je, je vois, répondit simplement le cynérien.

- Et Orias.

- Oui ?

- Ne culpabilise pas, c'est fait maintenant, donc bon... voilà".

Orias resta silencieux, il se leva sans un mot et se dirigea vers la porte.

"Je vais te faire à manger, tu me préviens quand tu voudras déjeuner. Et.... Si tu as trop mal au dos, dis-le moi, je pourrai peut-être t'aider.., me dit-il alors qu'il était face à la porte.

- Hmm, merci...", lui lançais-je, le nez dépassant à peine de la couette.

Il allait sortir lorsque je lui posai une question :

"Orias attends !

- Quoi donc ?, dit-il en se retournant dans ma direction.

- Euh... Qui sont les gens venus dans ta maison plus tôt ?"

"Ta belle-famille"

"Mes parents", répondit Orias en souriant légèrement, puis il sortit définitivement de la pièce pendant que je vociférais des injures à tout va sur l'auteur.

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Voilà, j'ai enfin écrit la suite !! Il m'en aura fallu du temps XD, désolée pour le retard T-T.

FF

Réincarnation d'une auteur schizophrène ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant