chapitre 6

4.2K 246 19
                                    

Lola.

Nous sommes en voiture, j'ai le cul en compote. Non mais franchement qui a eu l'idée du Portugal?  ben MOI. Il faudrait que je réussisse à fermer ma gueule des fois. Non, je ne le regrette pas, nous avons traversé l'Espagne puis le Portugal. Mes yeux ont photographié le paysage époustouflant, des souvenirs que je chérirais toute ma vie. Naya au volant chantonne une musique du moment. Je me plonge dans mes pensées, et je revis la veille de notre départ.

Naya et moi avons mis le paquet sur notre tenir pour pouvoir sortir de notre état amorphe de ces derniers jours et dansons ensemble. Les musiques s'enchainent. Nos deux corps collés serrés et imbibés d'alcool, nous font tourner la tête. Alors quand un nouveau prospect se pointe derrière moi et empoigne mes hanches pour se serrer contre mon dos, je le laisse faire. J'ai besoin d'oublier cet amour à sens unique. Naya me quitte deux minutes pour aller aux toilettes à l'étage et ses deux minutes je ne les oublierais jamais.

Mon corps épouse celui du prospect, je lève mes bras derrière ma tête et accroche sa nuque. Son nez me frôle à plusieurs reprises mon cou et ses mains caresse mon ventre. D'un coup son corps a une légère raideur et il me souffle son nez toujours caché dans mon cou.

-De rien ma belle.

J'essaie d'analyser ses quatre mots. Mais je n'ai pas le temps mon corps est tiré par-devant et amorti sa chute dans un mur. En levant les yeux, je remarque que le mur n'est autre que Lewis. Il lance un regard rempli de haine à son frère et nous amène dans un coin de la salle en me tirant le bras.

-Qu'est-ce que tu fous bordels Lo? me cri-il hors de lui. Tu te comportes comme une pute, ça ne te ressemble pas merde.

Je le regard effaré par ses propos et riposte le traitant de tous les mots qui me passe par la tête. Non mais Oh, il se prend pour qui ? Il m'ignore! Piétine mon cœur et il joue encore au grand frère. Je me dis qu'au point ou j'en suis et notre départ imminent , je n'ai pu rien à perdre.

Le regardant bien dans les yeux je lui dis:

-Je t'aime

Lewis recule sous le choc de ma déclaration, passe ses mains dans ses cheveux et regarde ses pieds qui sont devenus fascinant à cet instant.

-Tu me déçois Lewis! Je regrette tellement mon amour pour toi! lui dis-je les larmes qui dévalent mes joues

Apres avoir remarqué que tous les spectateurs étaient là à me regarder avec tristesse pour la plupart. A par les garages à bites qui se moquent ouvertement de moi, je fais demi-tour et pars en courant vers les escaliers. J'entends Lewis jurait et dire mon nom? mais je continue mon chemin, je croise ma copine qui elle aussi est dans un état déplorable.

Continuant mon chemin, je ferme la porte de ma chambre, mais une chaussure passe et la retiens ouverte. Lewis rentre ferme à clé derrière lui et me regarde dans les yeux.

Je ne sais pas qui saute le premier sur l'autre. Nos bouches fusionnent ensemble, nos mains se touchent, nous déshabillent mutuellement. Aucun de nous parle, nous sommes que des sauvages à essayer d'assouvir notre besoin l'un de l'autre. Avant de pouvoir remettre mes pensées en ordre, il me soulève et me pénètre d'un long coup de rein. Ses vas et viens sont de plus en plus brutaux, animal, possessifs et nous amène rapidement vers un orgasme duquel j'ai du mal à reprendre pied.

Lewis me repose sur le sol et me regarde. Personne n'a encore décroché un mot depuis ma fuite de la salle. Je sens son sperme couler le long de mes cuisses. Il le remarque et dans ses yeux un sentiment passe. Je ne veux pas l'analyser, j'ai peur de comprendre ce qu'il veut dire. Malheureusement ses mots me foudroient de part en part.

-Lo je suis désolé, je n'aurais jamais dû te sauter comme ça. Je ne te mérite pas, j'ai les mains tellement souiller me dit-il la honte dans son regarde

- Ce n'est pas grave Lewis, j'ai aimé que tu me face l'amour et ne t'inquiète pas on avisera par la suite si.....

N'attendant pas la fin de ma phrase, il tourne en rond dans ma petite chambre et commence à crier

-DE QUOI SI! JE NE VEUX PAS D'UN PUTAIN DE GOSSE ET JE T'AI BAISER. JE NE SAIS PAS FAIRE L'AMOUR. PUTAIN, PUTAIN ON AVISERA RIEN DU TOUT.

Mettant ses mains dans ses poches, il en ressort une liasse de billets et m'achève.

-Tiens! Prend! règle le problème avant qu'il soit trop tard. me dit-il

Je regarde comme déconnecter de mon corps, son visage et cette liasse de billets. Après avoir lancé l'argent sur mon lit, il part en claquant la porte. Je m'écroule, mes jambes me tiennent plus. Je suis anesthésié. Sentent deux bras m'encercler, je sais à qui ils appartiennent. Elle ne m'a jamais abandonné depuis le début de notre amitié. Je pleure, je sanglote.

Me berçant Naya me dit:

-Chérie Chuttttttt, c'est un putain de connard. On va partir, ce soir! Regarde- moi, d'accord? ce soir au se tire. me dit-elle en collant nos deux fronts.

-Ça fait tellement mal. pleurais-je

-Prépare tes affaires dès que tout le monde dort, on parts. me dit-elle.

-d'accord.

Après une dernière étreinte, on se sépare, se promettant de se rejoindre plus tard.

c'est décidé!!!! Je prends ma vie en main, loin de lui.


Je me souviens de cette dernière pensée. Je regarde discrètement le GPS pour savoir le temps qu'il nous reste et que Naya ne remarque pas mes larmes. Cinq heures encore a parcourir, je me retourne et laisse mes larmes couler. Demain nous serons sur les cotes du Portugal. Ca ira mieux, demain.

Fire demonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant