Jennyfer Turner n'était pas quelqu'un de chanceux dans la vie. Et elle ne s'en plaignait pas. Elle avait pourtant un physique loin d'être repoussant, de longs cheveux blonds brillants et de grands yeux noisette. Elle avait un visage doux aux traits réguliers et un sourire à toute épreuve. Une ado tout ce qui y avait de plus anodin.
Or, derrière cette blondinette joviale, qui n'était qu'une image de façade, se cachait un être privé d'enfance, d'innocence et d'amour. Privée de la jouissance d'être choyée et du bonheur familial. Un être malheureux .Monstre oscillant entre joie et désespoir comme la vie savait les faire. Elle devait s'occuper de sa mère Amelie Turner, tyrannique et dépressive qui n'avait pas supporté la mort du père et le départ de ses trois autres filles. Jennyfer n'était pas sensée être seule. Elle avait trois autres soeurs, Mary, Johanna et Cecilia. Elle avaient toutes au moins 10 ans de plus qu'elle et beaucoup moins de cran. A l'annonce du décès du paternel, elles avaient toutes disparu. Jennyfer était celle qui n'avait jamais le choix. Sa mère décidait toujours tout pour elle et détruisait lentement son existence.Depuis la mort de son père, elle n'était plus une enfant. Un enfant ne tuait pas des gens pour vivre et nourrir sa mère désormais au chômage. C'était son boulot. Ce qui lui permettait de subsister et de continuer sa scolarité. A son âge elle n'était pas sensée travailler. Mais le noir acceptait tout le monde sans limite d'âge.Elle ne travaillait pas pour la mafia mais pour de riches particuliers en quête de pouvoir ou de vengeance. En bref, Jennyfer n'était pas une do ordinaire. Et elle le savait. Parfois elle se demandait pourquoi. Pourquoi ça lui arrivait à elle, pourquoi elle devait vivre sur la mort des autres. et surtout pourquoi elle ne pouvait compter que sur elle-même.
Toutes ces questions lui sapaient le moral.
En particulier ce soir-là. Ce soir là, elle n'avait pas le moral. Elle était rentrée du boulot tard et avait rangé son arme, plutôt une de ses armes, à sa place habituelle, ne s'était pas changée et s'était affalée dans le noir sur son lit. Elle avait juste envie d'être seule. Avec ses peurs d'ado. Avec l'impression d'être normale et non pâs une tueuse à gages.Elle voulait vivre au-delà de ça. Pour avaoir cette impression, elle s'emmurait dans le silence et l'obscurité, profitait des conseils de la nuit et reposait son corps et son esprit. C'était le seul moment où elle pouvait se sentir à peu près bien. Ordinaire. Ces moments n'appartenaient qu' à elle et il ne fallait surtout pas les interrompre.
Ce soir-là, sa mère commis l'irréparable.
-Jennyfer! Viens ici!
Elle n'allait pas obéir. elle ne le pouvait pas. Elle ne le ferait pas. Son équilibre mental tenait à ça.
-Jennyfer!
Elle voulait,non, elle devait continuer à tourner le dos à l'univers dans son lit défait.Elle ne demandait que ça. Juste un tout petit moment.
-Jennyfer!
Elle ne pouvait pas résister, elle était tiraillée. Elle ne savait pas quoi faire. Elle en avait assez de tout ça
-Jen! Je ne répéterait pas!
Le ton se faisait menaçant. C'était fini. Elle espéra que ça ne durerait pas. Elle allait sacrifier son bien-être au profit de celui de sa mère.Encore. Mais bon,elle devait obéir. C'était sa mère après tout. Elle descendit les escaliers, traversa pieds nus le carrelage du salon. Elle trouva sa mère, comme à son habitude, allongée sur le canapé devant la télévision éteinte.
-oui?
-t'en as mis du temps! J'ai une nouvelle à t'annoncer: Je rentre au bercaille.
Le bercaille, c'était loin. Trop loin. C'était pire que le pire des fléaux. le bercaille, c'était trop loin et c'était terrible. Et puis Jennyfer n'était pas prête à aller au bercaille.
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Book of Death and Destiny
FantasíaCroyez-vous au destin ? Pensez vous qu'il est possible que le hasard n'aie pas sa place dans ce monde ? Chaque geste que nous faisons, Chaque rencontre, Chaque circonstance, Serait décidé par une force qui ne nous revient pas ? Peut-on combattre ce...