Mon amour pour le Duc Petrovitch.

Chapitre 4

                8 Octobre 1765 :

Les deux cousins emboîtèrent le pas. Tout deux devant, en compagnie de Rosaline, Constance et moi étions toutes les deux derrières, mises à l'écart, au moins quatre bon mètres nous séparé d'eux.

J'observais de loin le corps parfait du Duc Petrovitch, un dos grand et musclé. Je voyais ses muscles roulés à mesure qu'il marchait, et ce, même à travers son manteau épais.

-Il te plaît n'est ce pas ? Me demanda ma sœur, Constance.

-Quoi ? Non bien sûr que non ! Répondis-je un peu trop rapidement.

-Tu mens extrêmement mal ! Tu le sais ça ?

-Je sais ! Marmonnais-je. Ça se voit tant que ça qu'il ne me laisse pas indifférente ?

-Oui ! Ça se remarque comme le nez au milieu du visage ! Et tu devrais faire attention ! Si jamais Rosaline s'en aperçoit, elle te fera passer un mauvais quart d'heure ! Dit-elle.

-Je sais ! Mais elle n'a pas à s'inquiéter ! Le Duc ne m'apprécie pas ! Dis-je.

-Comment peux tu le savoir ? Tu le connais à peine ! Tu ne sais pas vraiment ce qu'il pense de toi ! Dit ma sœur.

-Jamais il ne s'intéressera à moi ! Il ne faut pas se voiler la face.

-Il ne faut jamais dire "jamais" ! Me fit-elle remarquée !

Me stoppant dans ma marche, interloquée par les mots prononcés par ma sœur, je la regardais continuer son chemin.

Au plus profond de moi, je savais que les paroles prononcées par ma sœur avaient été dits seulement pour me réconforter. Le Duc ? S'intéresser à moi ? Impossible !
Comment pourrait-il me regarder alors qu'il possède à ses côtés une sublime créature, que tout les hommes rêveraient de posséder ?! Ma sœur, Rosaline est trop parfaite pour oser en regarder une autre, qui plus est, une autre, qui est bien trop jeune et Insignifiante.

Reprenant ma marche, je pris le temps d'observer le paysage qui m'entourais. En longeant les arbres à côté du sentier, un magnifique spectacle s'offrait à moi, des arbres gigantesques ayant des feuilles de toutes les couleurs de dressaient tout autour de moi.
Du orange, du jaune, du rouge et un peu vert, voilà les couleurs des feuilles qui composaient les différents arbres en ce mois d'Octobre.

-C'est magnifique n'est-ce pas ? Dit une voix à mes côtés, et c'est en tournant la tête que je m'aperçus que c'était le Duc Stepanovitch.

-Le mot "magnifique" n'est pas assez fort pour décrire ce qui se dresse devant nos yeux ! Répondis-je.

-Vous avez raison, ce mot est trop faible ! Qu'allez-vous ressentir quand vous verrez la neige de Russie. Dit-il, suivis d'un rire.

-Pourquoi cela il faudrait que j'aille en Russie ! Dit-je en riant suite à son rire communicatif.

-Eh bien dans quelques mois !

-Je ne comprends pas ?! Dis-je interloquée.

-Vous n'êtes pas au courant ? Vous et votre famille viendrez séjourner chez mon cousin. Dit-il.

-Ma mère à oublié de m'en informer, je suis sur qu'elle allait sûrement me le dire bientôt !

-J'en suis sur ! Me dit-il.

Adrien me laissa seule et rejoignit Constance.

Continuant notre balade, je voyais Rosaline se coller de plus en plus au Duc Petrovitch. Je me mis soudainement à envier ma sœur et sa soudaine proximité avec Vassili. Surtout que ça n'avait pas l'air de déranger le Duc.

Nous approchant d'une barrière qui était a la limite de nos terres, je vis ma sœur s'accrocher au bras de Vassili. Étant derrière eux, j'avais une vue complète sur cette scène qui malgré moi, me fis mal à l'intérieur, c'était comme si on exerçait une pression contre mon abdomen.

Outre la douleur causée par mon cerveau qui me jouait des tours face à cette scène, la honte s'immisça en moi quand je vis que le Duc Petrovitch m'observait regarder la main de ma sœur posée sur son bras.

Je croisais son regard pendant quelques minutes, non ! Quelques secondes ! Mais cela suffit à me faire comprendre que Vassili Petrovitch se moquait bien de moi mais était trop bien élevé pour m'en toucher un mot.

Dans son regard noir, très sombre et affreusement troublant, je compris qu'il me prenait vraiment pour la bouffonne du roi et qu'il trouvait ridicule de voir une certaine jalousie se peindre dans mon regard à la vue de la main délicate de ma sœur accrochée à son avant bras.

Comme si le simple fait que je sois jalouse m'étais impossible, voire même interdit. Comme si cela paressait évident que se soit ma sœur choisit pour ce mariage qui soit dit en passant, aucunes personnes appartenant à ma famille ne m'en avais touché mot, et que je devais donc ne pas ressentir la moindre jalousie à son égard.
Une douleur lancinante me lacérais le cœur à l'évocation de ce mariage stupide qui m'avais été appris tôt ce matin par ma femme de chambre.

-Vous n'allez pas bien très chère ? Me demanda gentiment Constance.

Mince ! Elle a certainement dû se rendre compte que quelque chose me tracassais !

-Tout va très bien Constance ! Vous devriez tenir compagnie au Duc Stepanovitch, son cousin lui a fait faut bon. Dis-je en regardant tour à tour les deux cousins.

-Vous avez raison ! Me dit-elle en s'éloignant avec un petit sourire en coin.

Sur le chemin du retour, je n'entendais plus les paroles prononcées par les personnes qui se trouvaient devant moi. Trop pensive pour y faire attention.

C'est en regardant le Duc Petrovitch en compagnie de Rosaline rentrer à l'intérieur du grand manoir familial, que je me fis la promesse que je ne laisserais pas ma chance passée, que je ferais tout pour que le Duc me regarde un jour prochain et que je ne laisserais pas Rosaline se rapprocher de lui quand nous serons en Russie.....

Et c'est en pénétrant dans ma chambre que je me rendis compte que je deviendrai une sorte de rivale face à ma sœur, tout ça parce qu'un homme qui, malgré sa froideur avait des yeux troublants qui m'ont hypnotisées, envoûtées depuis la première rencontre...

                        A suivre....

Coucou ! Voici le quatrième chapitre de mon histoire " Mon amour pour le Duc Petrovitch ". J'espère qu'il vous aura plu !

Ps : Surtout faites attention aux dates en début de chap !

N'oubliez pas de voter...

Kiss !