Chapitre 5

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15 Octobre 1765 :

Quelques jours passèrent et rien ne changea, le Duc était toujours aussi distant à mon égard, quand j'osais lui adresser ne serait-ce qu'un mot, je recevais comme réponse son regard froid, glacial comme le givre en hiver qui recouvrait les fenêtres du manoir.

Je venais à peine de finir mon roman, quand je vis passer dans les couloirs Vassili en personne. Je m'empressai de me lever et de le rattraper.

-Monsieur le Duc ! Dis-je en arrivant à sa hauteur.

-Mademoiselle Élisabeth ! Dit-il, pas très ravi de me voir.

-Je vous ai vu passer depuis la bibliothèque ! Puis-je savoir où vous allez, d'un pas aussi pressé ? Demandais-je.

-Je vais rejoindre mon cousin. Me dit-il.

Pendant quelques instants, j'observais ses beaux yeux marron foncés, sombre et mystérieux.
Puis je glissais mon bras sous le sien et le força a marcher en ma compagnie.

-Que faites-vous ? Lâcha-t-il outré par la scène qui se passait devant ses yeux.

-Je vous escorte jusqu'à votre cousin ! Déclarais-je en levant le menton.

-Certainement pas ! Lâchez-moi ! Déclara-t-il.

-Je serai sage ! Promis ! Insistais-je.

-Immédiatement !! Dit-il rageusement.

Me résignant, je lâchais son bras et le regardais partir.... C'était bien la première fois que quelqu'un me parlait ainsi ! Peut-être avais-je été trop insistante ?! Ce n'était mon intention....

En toute honnêteté, ça risque d'être plus compliqué que je ne l'aurais pu imaginer !



Quelques minutes plus tard, je me retrouvais à déambuler dans les couloirs à la recherche d'un divertissement. Je m'étais dit que je lirais.... mais j'avais déjà fait à peu près le tour de toute la bibliothèque.... enfin j'avais fait le tour de tout les romans d'amour que la bibliothèque du manoir possédait !

Après réflexion, je décidais d'aller dans ma chambre, chercher mon carnet à dessin et mes fusains que mon père m'avais rapporté lors de son voyage en Prusse. Il y avait été pour affaires et comme à chacun de ses voyages, il me ramenait un souvenir et comme il savait mon amour pour le dessin et l'art en général, il me rapporta cette fois-ci du bon matériel.

Arrivée à ma chambre, j'ouvris le tiroir de ma commode, pris mon carnet et tout le nécessaire pour dessiner. Il ne me manquait plus qu'à trouver quoi dessiner. Et en réfléchissant bien, je me rappelais d'un coin dans la bibliothèque, un coin avec un trou, au sol, près d'une étagère. Je me rappelais qu'étant petite, une souris avait mis bas dans ce petit trou et je m'amusais à nourrir les petits et la maman, ce que je ne savais pas c'est qu'en les nourrissant, j'en avais attiré pleins d'autres, on s'était retrouver envahit de ses petites bêtes grises, le manoir en était infesté ! Je me rappelle que ma mère était folle de rage et m'avais sérieusement punis.

Je me dirigeais donc vers le fameux trou à souris et me mis en tailleur en face de celui-ci pour commencer à croquer. La masse de tissus qui composé ma robe s'éparpilla autour de moi. Je me mis donc dans une autre position pour ne pas être dérangée par mon habit.
J'allais commencer à dessiner quand le Duc Stepanovitch vint me déranger....

-Excusez-moi Élisabeth mais auriez-vous vu Constance ?

-Pas depuis le petit déjeuner... répondis-je.

-Très bien, je ne vous dérange pas plus longtemps dans ce cas ! Me dit-il.

Le Duc ressortit de la bibliothèque. Mais je décidais de le suivre, j'avais une question à lui poser !

Mon amour pour le Duc Petrovitch. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant