Mon amour pour le Duc Petrovitch.

Chapitre 10

               27 Octobre 1765 :

Passant le grand portail en fer forgé, dressé à l'entrée du domaine de Vassili Petrovitch, je vis au loin son manoir.... non que dis-je c'était un véritable château tant il était grand, bien plus grand que celui de ma famille.
Je me fis la réflexion que celui-ci était à son image, il était froid, peut être même un petit peu austère....
Connaissant les saisons froides de Russie, je pouvais facilement deviner le mobilier en bois foncé qui malgré tout devait  donné un aspect chaleureux à la demeure.

Les calèches s'arrêtèrent, nous en sortîmes et nous fûmes accueillis par le majordome. Celui-ci s'inclina devant le Duc.
C'est en entrant dans la demeure de Vassili que je remarquais que je ne m'étais pas trompée, les meubles étaient bel et bien fait d'un bois sombre.
En plus de donner une certaine chaleur au manoir, cela accentué le fait que le Duc vit  seul... aucunes traces de passage d'une quelconque femme...

Vassili nous laça nous installer dans ses chambres d'amis.
Je laissais la femme de chambre qui était à ma disposition ranger mes habits dans l'armoire de ma chambre, je décidais de parcourir un peu le manoir du Duc.
Et c'est poussée par ma curiosité que j'atterris dans une immense bibliothèque ! Je m'approchais des étagères contenant les bouquins, et c'est en voulant en prendre un dans les mains que j'entendis la porte derrière moi grincer puis quelqu'un se mît à se racler la gorge.
Je fis face a Vassili en me retournant.

-Excusez-moi, je n'aurais pas dû rentrer sans y être autorisé. J'ai été intrigué par le grandeur de la pièce. Dis-je en confrontant l'homme aux yeux envoûtants.

Le regard plongé dans le mien, il s'approcha d'un pas lent, les mains derrières le dos.

-C'est ma bibliothèque personnelle, si vous le voulez elle sera à votre disposition durant votre séjour ! Personne ne vient ici, vous serez tranquille ! Déclara-t-Il de sa voix grave.

-Vraiment ?! Merci infiniment ! Je ne risque pas de m'ennuyer avec tout ces livres ! Dis-je, souriante.

Il acquiesça avec son fameux sourire en coin.

-Nous devrions rejoindre les autres dans le petit salon, ils doivent certainement nous attendre.

-Je vous suis ! Affirmais-je.

Je sentis sa main se poser dans le bas de mon dos, un frisson remonta tout le long de celui-ci, hérissant mes poils au passage.
Je n'osais pas le regarder, sentant son regard posé sur moi.
Arrivant au salon, je partis m'assoir près de mon père, voulant fuir le Duc.
Malheureusement pour moi mon calvaire ne s'arrêta pas là, il s'assit juste en face de moi, me créant un énième frisson.

-Vous avez un manoir fort beau Mr le Duc ! Déclara ma mère, le faisant détourner son attention de moi.

-Merci Madame la comtesse, je dois avouer que mon domaine a certes beaucoup de charme ! Dit-il sans narcissisme dans sa voix. Mais pour tout avouer il manque une touche féminine au manoir. Poursuit-il.

Suite à cela, ma mère regarda Rosaline, pensant sûrement qu'elle serait celle qui rajouterait cette fameuse touche féminine chez Vassili.

-Que diriez-vous de nous rendre à Moscou cette après-midi ? Demanda Rosaline, faisant les yeux doux à mon Duc. Après tout vous ne vivez pas très loin de la ville, nous en n'aurions pas pour très longtemps !

-C'est une assez bonne idée ! Déclara Adrien après avoir cessé de contempler ma sœur, Constance.

-Si cela peut vous faire plaisir ! Alors oui ! Annonça Vassili.

Folle de joie mon aînée se leva en compagnie de ma mère. Toute les deux allèrent se préparer, suivi de près de Ma deuxième sœur. 

-Je ne pense pas venir avec vous. Déclarais-je une fois qu'elles avaient passé la porte.