Chapitre 23 - Le but de la vie

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- Salut... dis-je, avec une voix basse.

Mes mains se mettent à trembler.

- Salut, toi. J'ai parlé à tes amies, vous voulez que je vous laisse ? demande Eliot.

- Non, tu fais partie de la bande maintenant, enfin seulement si tu le veux bien, et si tu rends Eden heureux. affirme Lou. Est-ce qu'il te rend heureux ?

- Un peu, oui. ris-je. Très heureux.

- On est désolé d'avoir réagi comme ça, c'était bête. On n'aurait pas dû avoir besoin qu'Eliot vienne nous voir pour nous expliquer. s'excuse Léo.

- Tu leur as dit ?

- Oui. Je m'en voulais qu'ils ne te parlent plus à cause de moi, et je dois avancer, maintenant. Mais tu es là. sourit Eliot.

- Je suis désolé de vous avoir menti et caché tout ça, je n'aurais pas dû. Je suis tellement soulagé que vous vous entendiez bien, et... Merci, d'être là.

- On le sera toujours, Eden. répond Lou.

- Toujours. enchérit Léo.

- Je suis content de vous avoir parlé. Je dois aller en cours, mais on se voit à la récréation ? questionne Eliot.

J'acquiesce et il m'embrasse en caressant ma joue avant de partir, devant les visages surexcités de mes amis.

- Alors ça, c'était... notre petit Eden est en couple ! s'écrit Léo. On est fiers de toi !

- On est encore désolés qu'il ait eu besoin de venir nous voir pour tout nous expliquer. Je me sens bête... dit Lou.

- Mais tout ça appartient au passé, maintenant. On doit avancer, mais en parlant, sans plus jamais s'ignorer.

- Plus jamais ! crient Léo et Lou à l'unisson.

- Bon, on doit aller en cours nous aussi !

- Et on n'a même pas le droit à un bisou nous ? se moque Léo.

- La jalousie ça rend laid, fais attention ! ris-je. A tout à l'heure !

La journée après cette réconciliation se déroule parfaitement bien, parce que j'ai la vie dont j'ai toujours rêvé. J'avais peur de cette discussion, mais je n'aurais pas dû, car je me rends réellement compte que j'ai les meilleurs amis du monde.

J'ai du mal à me concentrer en cours, aujourd'hui. Je regarde le tableau sans pouvoir m'empêcher de sourire, si bien que Lou, à côte de moi, me fixe du regard.

- Pourquoi tu souris comme ça ? me demande-t-elle.

- Parce que je suis heureux. Oui, je crois que je suis heureux.

Je suis heureux. Non pas seulement parce que j'ai un copain, des amis et un frère génial, mais parce que je suis entouré de gens bienveillants, dont moi. Je suis bienveillant, avec mes amis, j'essaye de l'être avec ma famille, mais je le suis surtout avec moi. Ce début d'année m'a permis d'apprendre que ce n'est pas grave de se tromper, de faire des erreurs, d'échouer, parce qu'il y a toujours de l'espoir. Au fond de nous, on saura toujours trouver la solution, parce qu'il suffit de se poser, de réfléchir, et d'agir avec son cœur. C'est la devise que j'ai choisi de suivre, et même si elle peut paraître superficielle, ma vie me convient, alors je suis heureux.

Je souhaite à tout le monde d'expérimenter le bonheur au moins une fois dans sa vie, et de ne pas vouloir le lâcher après. Le bonheur ne sera jamais acquis, la vie nous réserve des surprises, et j'en suis conscient. Mais je sais qu'aujourd'hui, à ce moment précis, je suis heureux, et j'accepterai de ne plus l'être, mais de façon temporaire. Le bonheur ne se recherche pas, il s'obtient.

Eliot without a tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant