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PDV Louis

Je rêve ?

Elle est seins nus sous sa robe de satin.

Putain de merde.

Il faut que je la retrouve pour ressentir exactement la même chose qu'il y a 3 ans.

Elle rigole et son sourire radieux réchauffe la pièce.

Malheureusement, la soirée s'est dégradée.

Non mais sérieusement ? Si ce mec ne m'avait pas cherché, je ne lui aurai jamais balancé qui j'étais vraiment.

Je ne veux pas blesser Nora, je voulais seulement remettre ce type à sa place.

Il quitte la pièce, en suivant Millie, et je me retrouve seule avec elle.

Nora ne cesse de me crier dessus et tous les clients du restaurant nous regarde.

J'essaie de l'entraîner par le bras dehors mais elle refuse de se tenir à mes côtés.

-"Écoute moi, s'il te plaît." la suppliais-je.

-"Comment veux-tu que je t'écoute ? Tu n'es qu'un menteur et un manipulateur !" crit-elle.

Sa voix se brise et je n'ai aucune idée de ce que je pourrais lui répondre.
À vrai dire, elle a raison.

Je m'avance vers elle et la bloque contre le mur, espérant que ça lui remémore des souvenirs.

Je glisse ma main sur sa joue, puis dans ses cheveux, mais elle tente toujours de détourner son visage.

-"S'il te plaît, dis moi que tu n'en as pas envie." murmurais-je.

Elle ose planter enfin son regard en moi et je peux deviner à quel point elle en meurt d'envie.

-"Ça te ferai chier hein si je te disais non ?" s'amuse Nora.

-"Bien sûr que ça me ferait chier. Parce que je te veux. Que pour moi." murmurais-je.

Elle devient tout de suite plus sérieuse.

-"Je suis désolée d'être partie comme ça." s'excuse-t-elle.

-"Je n'ai jamais compris." avouais-je.

-"Mes parents avaient découvert notre relation, à travers les articles de médias. Ils m'ont envoyé chez mes grands-parents et, pendant quelques mois, j'étais interdite de téléphone. Le temps, selon eux, que je t'oublie et que je refasse ma vie là-bas, à Boston." chuchote Nora.

Un sentiment de colère m'envahit, envers ses parents. Je leur en veux de me l'avoir prise, de me l'avoir retirer.

-"On a cherché partout avec April, mais elle a fini par se lasser, alors que moi je n'ai jamais arrêté de te chercher !" m'exclamais-je.

-"Je suis tellement désolée..."

-"Tu n'y es pour rien." reprenais-je.

-"Je ne t'ai pas cherché après tout ce temps. J'avais réussi à t'écrire des lettres mais elles étaient toutes interceptées par ma grand-mère." avoue-t-elle.

Je l'entraîne dehors, dans une ruelle à peine éclairée.

Je ne la laisse même pas terminer sa phrase et l'embrasse à en perdre haleine.

Je relève une de ses jambes contre ma taille et ses mains à elle viennent se glisser sous ma chemise.

Je la plaque contre le mur et elle s'accroche autour de mon bassin.

Je relève ses bras vers le haut de sa tête, en descendant mes lèvres sur son cou et sa poitrine.

Nos baisers sont interminables, rattrapants eux-aussi le temps perdu de ces dernières années.

Je glisse une de ses mèches de cheveux derrière l'oreille et glisse ma main dans sa nuque.

-"Part avec moi. On ira où tu veux." murmurais-je, la tête baissée dans son cou.

-"Pour quoi faire ? Notre relation est chaotique. Elle ne mènera à rien."

-"Comment peux-tu être aussi pessimiste ?"

-"Parce que nous avons tous les deux une vie, ici, à New York." me rappelle Nora.

-"J'en ai rien à foutre. Ma vie, c'est toi. Je serai prêt à tout quitter pour me retrouver de nouveau entre tes bras." promettais-je.

-"Mais nous sommes étudiants, Louis ! Et nous avons chacun quelqu'un."

-"J'ai de l'argent, ne t'en fais pas pour ça. Je t'emmène où tu veux, dès maintenant. Et Millie, ce n'est pas ma petite-amie, je ne voulais juste pas être seul ce soir et te voir devant ce gigolo." avouais-je.

Elle me gifle, doucement mais sûrement, et je relève les yeux vers elle.

-"T'es encore amoureuse de ce mec ?" m'étonnais-je, pensant que l'insulte lui avait déplue.

-"Non, j'ai toujours été amoureuse de toi, mais c'est pour tes mensonges à répétions."

Je rigole bêtement et l'embrasse de nouveau.

-"Alors, viens avec moi. Je te promets de te rendre heureuse."

Nora est hésitante mais mon regard doit être assez convaincant puisqu'elle s'avance vers ma moto.

-"Alors, tu attends quoi ?" s'étonne-t-elle, alors qu'elle glisse le casque sur sa tête.

Je l'aime beaucoup trop. Je peux plus me passer d'elle maintenant que je l'ai retrouvé.

Je fonce vers son appartement et nous montons au quatrième étage.

Elle glisse la clé dans la serrure et Tommy bondit hors du canapé lorsqu'il me voit entrer avec elle.

-"Je ne suis pas calmé. Je ne t'ai pas envoyé de message pour que tu rentres." rappelle-t-il.

-"J'en ai rien à foutre !" lance Nora, amusée, alors qu'elle s'avance vers la chambre.

Je reste dans le salon en l'attendant et il me dévisage.

-"T'es qui exactement ?" chuchote Tommy, plus ravagé qu'il ne pouvait l'être tout à l'heure.

-"Louis. Louis Partridge. Tu regarderas sur internet qui je suis." répondais-je, sur le ton de l'humour.

Nora ressort de sa chambre avec un sac, dans laquel elle a du jeter la moitié de ses vêtements.

Elle lance la clé en direction de Tommy, qui tombe à ses pieds.

-"Des déménageurs passeront prendre le reste de ses affaires, d'ici peu." lui confiais-je, avec un clin d'oeil.

Il reste ébahi et tombe à genoux sur le sol. Je fais tourner les clés de ma moto sur mon doigt et porte le sac de Nora.

Elle monte de nouveau sur la moto, et ses bras retrouvent leur place initiale : autour de ma taille.

-"On va où maintenant ?" murmure Nora.

-"Là où tu seras heureuse." criais-je, en faisant démarrer le moteur de la bécane.

Elle s'accroche fort de ses petits bras et nous voyageons ainsi pendant quelques heures.

J'arrête finalement la moto à l'entrée d'une forêt et elle se met à regarder autour d'elle, malgré que l'endroit soit sombre puisque nous sommes en pleine nuit.

-"Où m'as-tu emmené ? Tu comptes me tuer ?" s'étonne-t-elle.

-"Tu avais dis ça la première fois aussi." rappelais-je.

Je l'entraîne à travers les sapins, en prenant sa main, puis lui demande de fermer les yeux lorsque j'ouvre la porte du chalet.

J'allume quelques lumières et retire les draps qui protégaient les meubles.

-"Tu peux ouvrir les yeux maintenant." chuchotais-je à son oreille.

Son regard ébloui, et les larmes qui lui montent aux yeux, trahissent son sentiment d'éblouissement.

-"Ça te plaît ?"

-"Où sommes-nous ?" bégaye Nora, encore ahurie.

-"Chez moi."

Résiste moi - Louis Partridge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant