Pour Toujours - Legolas x reader (histoire entière)

I : Chapitre 1- Fuir

Dans les prés dorés, dans un endroit reculé en montagne, la brise souffle sur les brins d'herbes séchées.

Quel merveilleux spectacle que de contempler les nuages s'étirer dans le ciel bleu ; allongée ; près de mon père.

Une douce ritournelle vint prendre mes oreilles ; une berceuse qui accompagnait mes nuits, mes rêves...

Je me mets alors à fredonner cet air, en cœur avec mon père ; fermant les yeux pour m'enivrer de cet instant.

- T/N, J'aimerais t'offrir quelque chose...

Je souris à ces paroles ; ouvre les yeux et continue de fredonner.

Je le vis sortir une fiole de verre vide de sa poche et en ouvrir le bouchon.

Il dessina alors dans l'air des serpents imaginaires avec la fiole ouverte, comme pour essayer de la remplir...

Puis il referma aussitôt la fiole et me la tendit du bout des doigts.

- Quand tu te sentiras seule, ouvre là. Et écoute attentivement. Tu te remémoreras le son de cet instant, et ma voix accompagnera ton sommeil.

Un rire échappa de ma gorge en prenant la fiole.

- Tu es magicien maintenant ? Je demande amusée.

- Je ne l'ai jamais était...répondit-il malicieusement. Mais tu n'as pas forcément besoin d'être magicien pour faire de la magie...

Il tapota le bout de mon nez avant de partir vers la maison.

- Il suffit juste d'y croire...

*

*                *

- T/n...T/N...T/N !!

Je sentis une forte secousse me parcourir, le corps et me réveiller en sursaut.

- Bon sang réveille toi !

Mes yeux encore gonflés de sommeil, se posent sur ceux de mon oncle, horrifié.

- Dépêches-toi nom d'un chien ! Le village est attaqué par des Orques !

Ma fatigue disparu aussitôt.

- Quoi ?!

Il jette à ma figure un sac, et sort de la maison, une épée brandie dans sa main droite. Je ne perds pas une seconde, et décroche toutes mes armes de ma tête de lit. Je fourre mes dagues à la va-vite dans les bottes et accroche mon épée à la taille avant de sortir à mon tour de la maison, toujours dans mes vêtements de nuits. Quelques minutes après l'arrivée des assaillants, le sable est déjà saturé de sang. Les cris résonnent de partout, les pleurs, le martèlement des sabots et les hennissements craintifs. Des cadavres gisent sur le sol crasseux. Des cadavres de gens que je connaissais, que je côtoyais. Pas le temps pour les larmes.

Je me dirige en courant de toutes mes forces vers les pâtures, dans l'espoir d'y trouver un cheval, même si mes chances sont minces. Un grognement furieux retentit alors derrière moi.

Un Orque à mes trousses.

Je ne peux pas le semer. J'épuiserais toutes mes forces et me ferais tuer lamentablement. Je ne peux éviter l'affront. Alors dans un cri de rage, arrache mon épée de son fourreau et contre de justesse le premier coup qui allait m'entailler la gorge. Il résista fortement, tentant de faire voler mon épée en l'air. Cet affrontement silencieux me força à supporter son odeur putride, et ses yeux jaunes perçants me fixer comme un bout de viande. La douleur s'empare des muscles de mes bras tandis qu'une grimace s'affiche sur mon visage et qu'un sourire de victoire étire le sien. Dans une dernier hurlement d'exhortation, je frappe brutalement son estomac du plat de mon pied et tourna sur moi-même avant de lui trancher la tête.

Un soupir s'empara de moi puis je continue ma route effrénée vers les pâtures. Je les aperçois enfin au loin. Miracle ! Une monture ! Une seule...

Mais un autre cri aigu détourna mon attention. Je me retourne pour voir un Orque dangereusement s'approcher d'une petite fille. Sa hache levée vers le ciel, prêt à l'abattre, il se lécha les lèvres, en s'avançant de plus en plus de la pauvre petite, plaquée contre un mur. Je tends alors la corde de mon arc et décoche une flèche à temps, qui vient se ficher au milieu de son dos. J'accours ensuite vers la petite fille en pleur.

- Où sont tes parents ? Je lui demande en me servant de mon corps comme bouclier.

- Je ne sais pas !

Ses pleurs s'accentuèrent, et elle serra ses petits bras autour de mon cou. Je ne pus alors que la prendre avec moi. La soulevant et calant mon bras sous ses cuisses, je cours dans un ultime élan d'espoir vers le cheval. Mais avant que nous ayons pus l'approcher une flèche vint se planter dans le flanc du pauvre animal qui parti au triple galop. La petite poussa un cri de terreur et enfouit son visage dans mon cou. Juste derrière se trouve un autre Orque. Son arc pointé sur nous.

Il n'a pas le temps de viser que je dégaine une des dagues de ma botte, et la lance pour la planter précisément entre les deux yeux.

- Mon oncle où êtes vous ? Je me lamente me retournant vers le village mis à sang.

- T/N !

Un cheval baie arriva au galop et s'arrêta devant nous. Mon oncle sur son dos.

- Grimpez !

Il bondit de son cheval et me tendit les rênes.

- Mais...et vous ? Je réplique en refusant les rênes.

- Ne perds pas de temps avec tes questions, grimpez ! Ne t'en fais pas pour moi...

Je dépose alors la petite fille à l'avant du dos du cheval.

- Galopez, galopez le plus rapidement que vous pourrez ! Et ne vous arrêtez que lorsque que vous serrez arrivé à « L'auberge du poney fringant » ! Continue-t-il alors que je grimpe à mon tour.

- Vous y retrouverez des gens du village...allez !

Sur ce il frappa la croupe du cheval.