3 - Premier accident

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Je suis super contente de moi, il est a peine seize heures ce dimanche, et j'ai déjà rangé toutes mes affaires, j'ai largement assez de place, et je peux retrouver chaque chose sans chercher. Le sac de couche était toujours lquand j'ai rangé mes chaussures mais je ne l'ai à peine regardé. Ce serait sympa d'embellir la chambre, peut-être un peu de fleurs, des bibelots personnels, un de mes canevas.
Bien sûr j'ai dû aller aux toilettes, mais ça va, j'ai prévu des chaussures qui s'enfilent rapidement et une veste pour le froid, l'eau m'a parue un peu moins froide.

Tante Sophie m'a proposé de la rejoindre quand j'en ai envie, pour l'instant je préfère être seule, j'irais pour dix-neuf heures un peu avant de manger, pour le moment je dois répondre aux messages sur mon téléphone, prévenir les copines que je ne suis plus à la maison. Je me sens trop bien au milieu de ce lit, j'aime ces instants où je sais que je ne vais pas être dérangée, je ne fait ni attention au temps qui passe, ni à ma vessie qui donne les premiers signes. Jusqu'à ce que cette vessie se fasse vraiment sentir.
Vite, les chaussures, le manteau, cette porte qui ne veut pas s'ouvrir, je me dépêche autant que possible mais trop tard, arrivée aux escaliers mon urine chaude coule dans ma culotte puis inonde mon jeans.
Aie c'est la grosse panique dans ma tête ; il faut changer mes vêtements et me laver, je ne peux pas faire ça avec ce petit lavabo, puis il faudra laver les vêtements donc Tante Sophie sera au courant. Ma tante a l'air habituée aux petits accidents comme elle dit donc je peux y aller cash ? Je vais avoir droit quand même à une réflexion, surtout que je lui ai bien dit que je savais me contrôler, je ne fait plus pipi au lit et là, dans la même semaine, deux fois je mouille ma culotte en journée.
Je n'ai pas vraiment le choix, puis je commence à avoir froid. Je passe rapidement dans la chambre prendre un jogging et des sous-vêtements propres et je me dirige vers la maison de ma tante.

Tante Sophie m'ouvre aussitôt la porte
- [Sophie] Je t'attendais, ah oui, tu n'est pas la première à qui cela arrive, il ne faut pas attendre la dernière minute.
- [Gaëlle] Je suis désolée, c'est ma faute, j'irais plus tôt.
- [Sophie] Rien de grave, ça arrive, Allez vas prendre une douche, et laisse ton linge sale par terre dans la salle de bain, je ferais une machine après.

Je n'ai plus qu'à faire ce qu'elle a dit, en prenant ma douche je repense à la réaction de ma tante, j'ai de la chance, cela aurait été une autre histoire chez les parents, par contre elle m'attendait comme si elle savait que ça allait arriver.

Un tas de vêtements sont par terre, Maman fait pareil quand elle fait une machine, je mets les siens à coté au cas où Tante Sophie ne veux pas tout mélanger.
Une fois habillée, je retourne voir ma tante qui est à la cuisine
- [Gaëlle] Je peux t'aider ? Je dois te donner du travail en plus.
- [Sophie] Ça va merci, je ne fais rien de compliqué, il me reste du poulet, avec des pommes sautées pour accompagner, cela devrait suffire.
- [Gaëlle] Oh oui parfait mais je ne le mérite pas, à peine arrivée et déjà je te donne du boulot.
- [Sophie] Mais non, ce n'est pas en plus, tu as dû voir que j'ai du linge à laver, la machine n'est jamais pleine
- [Gaëlle] Oui j'ai mis les miens à coté, C'est embarrassant, mais merci, j'espère que ce sera la seule fois.
- [Sophie] Oublies c'est passé, utilises les couches si tu préfères.
- [Gaëlle] Oh non pas ça !
- [Sophie] Je ne te force pas, et je n'ai pas à te juger, la décision t'appartient, et ça restera entre nous.

Encore une fois je ne sait pas quoi dire, devoir mettre une couche à mon âge, c'est vrai qu'une couche retirerais tout risque, mais c'est ridicule, mettre une couche parce qu'on a peur de mouiller sa culotte, faut que je me reprenne, ou c'est un cauchemar, c'est arrivé deux fois en une semaine alors que je n'avais plus de problème depuis longtemps. Puis c'est en journée, je ne peux pas porter des couches tout le temps. Je me donne encore une chance, au prochain accident, couche obligée au moins quand je reste dans la chambre.

Pendant le diner je reste dans mes pensées, je sais bien que ma tante m'observe, et j'apprécie qu'elle respecte mon silence.
- [Gaëlle] J'ai l'impression de redevenir un bébé, je n'ai vraiment pas envie.
- [Sophie] Non tu reste une adulte et ce n'est pas vraiment de ta faute, c'est un peu long d'aller jusqu'à ces toilettes, faut s'y habituer
- [Gaëlle] Mais je le savais et j'ai tardé, je me suis bougée vraiment qu'au dernier moment.
- [Sophie] Ce n'est rien, tu comprend mieux maintenant pourquoi certains ont préféré la couche.
- [Gaëlle] Oui je comprends, mais ce n'est pas pour moi.
- [Sophie] Il n'y a aucun mal, cela peut te faciliter la vie
- [Gaëlle] je vais quand même y réfléchir.
- [Sophie] Je vais ranger, vas te coucher, une longue journée t'attend.

Je souhaite une bonne nuit à ma tante et je la remercie avant d'aller dans la chambre. J'essaie plusieurs fois la clé, je veux être sûre de pouvoir ouvrir rapidement la porte, je laisse aussi les chaussures tout près, la veste est accrochée à la porte. Cette nuit je ne me ferais pas avoir. Je jette un regard sur le placard, non je n'ai pas besoin de ça, je ne suis plus un bébé.

Je ne suis plus un bébé - Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant