Je ne suis plus un bébé - Tome I.

59 - Une grande famille

Bien sûr il m'a montré une jolie bague, magnifique, je comprends maintenant sa priorité.
Là comme ça ? Devant tout le monde ? Déjà que j'avais du mal à retenir mes larmes pour la broderie.

- [Gaëlle] Oui.

C'est quand même trop rapide, je n'ai pas eu le temps d'en parler avec mes parents, je ne sais même pas comment se passent les fiançailles
Après je ne sais plus trop, je n'en peux pas le retenir de pleurer. Nous avons été félicités, j'ai vaguement vu Monsieur le député discuter avec Sylvie. C'est Carole qui m'aide à sécher mes larmes.

- [Carole] Tu es toute démaquillée.
- [Sylvie] Mon assistante va s'en occuper, nous l'attendons pour finir le douze heures.
- [Vanessa] Cela passe à midi ?
- [Sylvie] Seulement ce que nous allons filmer maintenant puis ce soir nous diffuserons un montage de dix minutes.

Donc cette fois, les gens vont nous voir. C'est énorme.
Je me laisse maquiller par Agnès, ses gestes sont précis, très rapidement elle a refait mon maquillage en un peu mieux.

- [Agnès] Je n'ai changé que ton fond de teint pour qu'il reflète moins de lumière.
- [Sylvie] C'est parfait Agnès, tu es prête Gaëlle ?

Elle m'a posé les mêmes questions, sur notre but et ce que nous pouvons apporter, puis a interrogé le député.

- [Sylvie] Que pensez vous de cette initiative ?
- [Député] Je soutiendrais toujours une association qui vient en aide aux personnes en difficulté. Cette jeune femme m'a décrit précisément les conséquences de ce handicap. En venant ici, vous avez la certitude que vous apprendrez à le surmonter et que vous retrouverez un équilibre.
- [Sylvie] Vous avez qualifié l'incontinence d'handicap, vous avez des propositions pour venir en aide à ces personnes.
- [Député] Pour commencer, nous allons déclarer cette association d'utilité publique au plus vite, leur donner des subventions, puis étudier ce que nous pouvons améliorer pour prendre en charge plus rapidement ces patients.
- [Sylvie] Vous pensez être suivi dans cette proposition ?
- [Député] Cette association met en évidence des conséquences dont nous n'avions pas conscience. Je suis très confiant, tous ceux qui ont eu connaissance de ce projet sont très enthousiastes.
- [Sylvie] Elle sera donc sous la tutelle du conseil régional ?
- [Maire] Également par la ville, pour ce type d'association, nous coordonnons nos actions ensemble.
- [Sylvie] Concrètement Monsieur le Maire, qu'elles seront vos actions ?
- [Maire] Un article dans tous les médias de la commune, une subvention de cinq mille euros a été votée. Elle sera débloquée dès la semaine prochaine.
- [Sylvie] Merci messieurs.

Déjà ! Nous avons maintenant les moyens pour bien démarrer.

- [Sylvie] Cela ne vous dérange pas que je pose d'autres questions.
- [Maire] Nous avons encore le temps.
- [Député] Avec plaisir.
- [Sylvie] Cette association n'a à peine quinze jours, comment en avez vous pris connaissance ?
- [Maire] Des personnes sont venues me présenter cette association en début de semaine.
- [Sylvie] Cela a suffit pour vous convaincre ?
- [Maire] Oui, un besoin bien réel, un dossier complet, je pensais qu'ils exagéraient sur l'engagement de ces fondateurs, ce n'est pas le cas, je n'avais jamais vu une telle détermination.
- [Député] Ce sont vos proches qui sont concernés par cette maladie ?
- [Carole] Nous-mêmes, mais pas toutes.

Ils nous ont regardées les une après les autres

- [Député] Incroyable, vous êtes toutes magnifiques. Impossible de le deviner.
- [Maire] Je ne les ai pas vues mercredi, mais je pense que vous n'avez rien à leur envier.
- [Sylvie] Vous les comparez à celles que nous avons surnommées le gang des talons aiguilles ? Nous ne savons pas grand chose sur elles.
- [Carole] Merci pour le complément.
- [Maire] Ce pourrait être vous, elles ont été vues pas loin d'ici.