Je ne suis plus un bébé - Tome I.

32 - Déprime

J'ai passé la nuit avec ma tante. Bien entendu pendant la nuit j'ai bien mouillé la couche, comme les bébés, mais en très grande quantité.

- [Sophie] Vas prendre ta douche.
- [Gaëlle] Je n'ai pas envie.
- [Sophie] Penses à Sally, elle a besoin de toi.
- [Gaëlle] Ça peut attendre.
- [Sophie] Tu lui as promis pour quand ?

Elle a raison, je dois faire deux vêtements pour vendredi, Fabien compte sur moi, et il y a aussi Sally, je ne peux pas la laisser tomber.
Je prends ma douche, c'est ma tante qui m'apporte la couche, la salopette et un body
Pendant mon petit déjeuner, je reste silencieuse.

- [Sophie] Kevin m'a conseillé que tu refasses des examens. Je pense qu'il a raison, ça a évolué et ce n'est pas à cause des couches.
- [Gaëlle] Ça ne servira à rien, à chaque fois j'y vais trop tard. Je ne sais toujours pas le contrôler.
- [Sophie] tu y arrivais avant, puis tu as recommencé à avoir des accidents, c'est aussi pour cela que tu as préfèré les couches.
- [Gaëlle] C'était surtout pour mon plaisir, j'ai adoré les mouiller.
- [Sophie] Je connais aussi, mais ce n'est pas que ça.
- [Gaëlle] Ça ne change rien, je mets maintenant des couches tout le temps, ça ne peut pas être pire.
- [Sophie] Donc tu veux rester comme ça, tu as pourtant acheté de la belle lingerie et tu as apprécié la porter.
- [Gaëlle] J'ai essayé mais je l'ai mouillée. Je ne suis pas apte à la porter.
- [Sophie] Alors essaies une dernière fois ces examens, tu en auras encore peut être la possibilité.
- [Gaëlle] Mais ce sera la dernière fois.
- [Sophie] Je te prend un rendez-vous.

J'ai horreur de ces examens, je connais, des radios puis je vais devoir faire pipi pendant qu'ils regardent.

- [Sophie] Kevin s'en est déjà occupé, c'est vendredi matin, il a sûrement fait jouer ses relations.
- [Gaëlle] Mon travail.
- [Sophie] Tu n'as pas le choix, tu préviens.

A mon travail je commence directement à broder sur la barboteuse. Véronique m'a remplacée au magasin. Je ne dit rien et je me concentre sur la broderie.
- [Carole] Ça n'a pas l'air d'aller aujourd'hui
- [Gaëlle] J'ai mes problèmes urinaires, je dois passer des examens vendredi matin.
- [Carole] D'accord, tu vas quand même chez Clara ?
- [Gaëlle] Normalement oui, puis ça me changera les idées.
- [Carole] D'accord, je suis aussi là, si tu veux en parler.
- [Gaëlle] Merci.

J'avance bien, au milieu de l'après midi je passe à la robe. Je la trouve jolie, un peu de dentelle, des petits boutons en forme de cœur. Moi aussi c'est ce que je devrais avoir puisque je porte toujours des couches, c'est des vêtements adaptés, avec la place suffisante. Sally ne doit pas avoir beaucoup de poitrine, il n'y a pas beaucoup de place, pas assez pour moi. J'en ai pas mal mais pourtant hier, je me suis laissée déshabiller, laver et mettre une couche comme un petit enfant. Sous mes apparences c'est bien ce que suis. Pas assez éveillée pour aller au pot.

Dès rentrée, je me suis douchée et l'ai mis une couche pour la nuit. Ce soir je n'ai pas envie, j'ai besoin d'être seule. Pourtant Kevin et Sally vont sûrement m'appeler, je vais essayer de faire court.
C'est un peu tôt mais je mets la table
Mon téléphone sonne, c'est Kevin, et il n'est pas encore dix-neuf heures.

- [Gaëlle] Salut
- [Kevin] Ça va mieux ?
- [Gaëlle] Oui merci pour le rendez-vous.
- [Kevin] Tu y vas alors ?
- [Gaëlle] Une dernière fois.
- [Kevin] D'accord, je n'avais pas compris que c'était tous les jours. J'espère qu'ils vont pouvoir t'aider.
- [Gaëlle] Je n'y crois pas beaucoup..
- [Kevin] Ça j'avais compris.
- [Gaëlle] J'ai toujours peur.
- [Kevin] De quoi ?
- [Gaëlle] Que tu me quittes.
- [Kevin] Je ne vois pas pourquoi.
- [Gaëlle] Si je deviens incontinente, j'aurais une couche tout le temps.
- [Kevin] Tu penses a Sally ?
- [Gaëlle] Un peu, elle s'est fait jeter plein de fois à cause de ses couches.
- [Kevin] Mais elle a trouvé.
- [Gaëlle] Pas sûre, il est venu hier, il est peut être plus attaché à sa couche qu'à elle.
- [Kevin] J'ai un peu du mal à comprendre.
- [Gaëlle] S'il est avec elle, c'est justement parce ce qu'elle met des couches et qu'elle accepte de porter ces vêtements de petite fille, ils profitent des changes pour tous les deux se donner du plaisir.
- [Kevin] D'accord, difficile à concevoir mais c'est eux que ça regarde.
- [Gaëlle] C'est mon amie, tant qu'elle est heureuse, ça me va.
- [Kevin] Elle a de la chance d'avoir une amie comme toi. Quand tu m'en a parlé lundi, excuses moi j'ai mal réagi.
- [Gaëlle] Je ne sais plus.
- [Kevin] Je n'aurais pas l'impression de dormir avec un bébé. Tu es une femme, pas un bébé, ni une petite fille, et ce n'est pas une couche qui va te changer.
- [Gaëlle] Tu es en train de me dire que tu ne me quitteras pas ?
- [Kevin] N'y compte pas.