67 - Prises de conscience

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- [Véronique] Tu n'y es pour rien, puis nous avons son numéro.
- [Carole] Les places sont attribuées et le parking est sous surveillance vidéo.
- [Gaëlle] Je dois faire quoi ?
- [Carole] Tu préviens la commune puisque ce sont les propriétaires. Je préviens Rachel dès cet après-midi, je ne sais pas si l'assurance du parking doit intervenir.

Je ne connais pas le chemin du restaurant, Patricia me guide.

- [Véronique] C'est là, et il y a une place juste devant.
- [Patricia] C'est limite juste pour ce gabarit.
- [Carole] Si tu n'es pas habituée à la voiture, tu as un petit parking un peu plus loin.
- [Patricia] C'est fait et du premier coup, je m'y serait reprise en trois ou quatre fois. Où as tu appris à conduire ?
- [Carole] Allons à l'intérieur, elle aura le temps de nous le dire.

Je n'ai pas mangé souvent au japonais, à peine installées, ils apportent déjà les bols de choux et de soupe. J'ai commandé un menu mixte pour goûter à tout.
Je leur explique brièvement mon cours avec José.

- [Patricia] Je ne serais pas contre avoir à passer un test tous les cinq ans, ça éliminerait certains chauffards de la route. Notre vue change, nos réflexes également, le code évolue.
- [Véronique] Ils rouleraient sans permis et sans assurance.
- [Carole] Je préfère l'idée du stage de perfectionnement s'il n'est pas trop cher.
- [Véronique] Il faut une motivation pour convaincre.
- [Gaëlle] Ma première motivation est la sécurité de mes passagers et la mienne.
- [Tiffany] Si le but est d'éviter les accident, ils devraient baisser les primes d'assurances, c'est trop cher quand on est jeune.
- [Carole] Je suis de cet avis, un jeune avec cette formation sera meilleur conducteur qu'une personne avec dix ans de permis et de mauvaises habitudes.
- [Patricia] Je vais me trouver des tests de code en ligne pour vérifier si je le mérite encore.
- [Véronique] Moi aussi
- [Carole] Allons-y ! Je n'ai jamais eu autant de prises de conscience que dans ces dernières semaines.
- [Tiffany] J'aime bien, il y a toujours quelque chose de nouveau avec vous.
- [Véronique] C'est toujours comme ça avec Gaëlle.
- [Tiffany] Pas que Gaëlle, elle n'a pratiquement rien dit, c'est vous qui avez développé.
- [Patricia] C'est tes cours de commerce qui t'apprennent à analyser les comportements ?
- [Tiffany] C'est encore différent de l'effet boule de neige, chacune de vous prend conscience de son expérience et non pas parce que les voisines ont dit que c'est bien.
- [Véronique] A notre niveau, ça ne va pas changer le monde.
- [Tiffany] Gaëlle viens de motiver quatre personnes, chaque personne en motive quatre autres, ça en fait vingt, et ainsi de suite ça finira bien par tomber plusieurs fois dans l'oreille de la bonne personne et le besoin est créé.
- [Carole] C'est bien les bases du commerce d'aujourd'hui.

J'ai compris mais j'en avais aucune notion avant, c'est aussi intéressant.

- [Gaëlle] C'est un peu le principe du bouche à oreille.
- [Tiffany] Oui la différence est que le besoin existe déjà.

Bon elle a dû voir que je suis larguée.

- [Tiffany] Si tu prends votre association, vous aidez une personne qui va vous en amener d'autres et ainsi de suite, l'association et le besoin de ces personnes existe déjà.
- [Véronique] Par contre, nous n'avons pas encore de perfectionnements de conduite, ni de tests pour vérifier notre code. C'est subtil.
- [Tiffany] C'est plus flagrant avec un nouveau produit, tu dois créer le besoin avant de le commercialiser si tu veux que ça fonctionne.
- [Patricia] Il doit avoir des stages de conduite, mais pas très accessibles.
- [Tiffany] Ça ne fonctionne pas parce que le besoin est insuffisant par rapport au prix.

Je ne sais pas à quoi cela peut me servir mais elle a raison sur un point, les personnes que l'on va aider vont en parler autour d'elles et finir par attirer d'autres personnes en plus de Vanessa, rapidement il faut penser à comment gérer cette croissance.

Je ne suis plus un bébé - Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant