Je ne suis plus un bébé - Tome I.

78 - Retour de bâton

- [Vanessa] Cette fois cela va trop loin, c'est toute la chaîne qui est contre nous ?
- [Gaëlle] Il y a un lien de parenté entre cette Amaranthe et lui ?
- [Lawrence] Aucune idée, mais je peux vérifier.
- [Gaëlle] Puisqu'il est avec Monsieur le Préfet, je vais prendre de ses nouvelles, vous venez ?
- [Vanessa] Pas de scandale surtout.
- [Gaëlle] Non, profitons qu'ils se sont isolés, je veux juste savoir s'il a bien dormi cette nuit.
- [Lawrence] J'espère qu'il en a profité car il risque de moins bien dormir les nuits prochaines.

Je fais signe à tante Sophie de nous suivre, ils se sont aussi foutu d'elle.

- [Gaëlle] Bonjour Michel, Maintenant que votre femme a ses couches de bébé, vous avez été inondé cette nuit ?
- [Préfet] Gaëlle! Vous êtes tenue au secret ! Mariette à aussi des problèmes d'incontinence ?
- [Lawrence] Fais lui confiance Robert, elle a assez de sang froid pour maîtriser cette situation.
- [Maurice] Vous vous trompez de personne mademoiselle, je ne suis pas Michel.
- [Vanessa] Nous sommes habituées à ce que les personnes cachent leur identité, c'est Maurice je crois et Annie est votre secrétaire.
- [Gaëlle] Si c'est Annie qui était avec vous je vais avoir du mal à vous aider. Oh toutes mes excuses ! Je n'avais pas compris que vous partagiez le même matelas.
- [Sophie] J'avoue que c'est difficile de s'y retrouver avec tous ces mensonges.
- [Maurice] Ça suffit, vous nous importunez, et je vais porter plainte pour diffamation.
- [Gaëlle] Vous êtes seul maître de vos décisions, néanmoins à votre place je m'accorderais un délai de réflexion. Nous avons au moins quinze personnes qui peuvent témoigner de votre présence dans nos locaux hier matin, il nous sera très facile de savoir qui vous accompagnait, vous aurez également à expliquer pourquoi le lien du site pour des couches féminines et efficaces que nous lui avons donné se retrouve sur un forum avec la mention Les couches de bébé utilisées par Gaëlle.
- [Maurice] Vous n'êtes pas la seule à avoir des preuves.
- [Sophie] Vous parlez des photos sur le sujet en question ? Nous déposons une plainte dans moins d'une heure pour violation de domicile et atteinte à la vie privée. Toujours décidé à porter plainte ? Nous pouvons vous déposer en même temps.
- [Préfet] Tu trempe dans cette histoire Maurice ? Ton gars n'a pas eu l'info du cadeau pour Gaëlle.
- [Maurice] On m'avait promis un scoop, un article a sensation qui effacerai le fiasco de jeudi soir.
- [Préfet] Muselle tes journalistes puisque tu ne peux pas les virer et ne me demande plus d'intervenir en ta faveur.
- [Lawrence] Des affabulations à l'antenne, des faits non vérifiés, propagation de ragots, et vos seules preuves sont obtenues dans l'illégalité, ce n'est pas du journalisme Maurice. Vous discréditez le sérieux de notre profession. Je mène une enquête sur le centre commercial et si tes journalistes sont en cause je n'hésiterais pas à les faire tomber.
- [Préfet] Je te fais confiance pour ne pas dévoiler le contenu de cette conversation Lawrence, pour le reste je connais ton sérieux. Tu peux prendre congé Maurice.

Nous le regardons partir.

- [Préfet] Que se passe t'il exactement, j'ai bien compris qu'ils en ont après vous mais pourquoi ?
- [Gaëlle] Je ne sais pas pourquoi, ce matin j'ai été suivie par une voiture rouge, je crois que vous êtes au courant, nous avons également trouvé des photos de moi et de mes amies sur internet prises sans notre permission. La principale personne à alimenter ces sujets est Marie Amaranthe, la journaliste depuis le jour d'apparition du gang des talons aiguilles.
- [Préfet] Et vous en faites partie ?
- [Gaëlle] Elle le croît, la meilleure réponse serait de dire que c'est tout personne qui a besoin d'affirmer sa féminité.
- [Sophie] Ces femmes sont tellement imitées qu'il est impossible de savoir qui sont les premières. C'est aussi préférable pour préserver ce qu'elles ont déclenché.
- [Gaëlle] C'est cette Amaranthe qui a tout déclenché en brodant sur une hausse de fréquentation des urgences à partir d'aucune information sérieuse.
- [Préfet] Il y a bien eu une hausse des urgences suite à des erreurs d'inattention.
- [Gaëlle] Par rapport à quoi ? Jeudi dernier j'ai déjeuné avec quatre femmes dignes de ce gang, sans compter les autres clientes du restaurant, il y a eu la même alerte mais cela n'a eu aucune incidence, pas un mot dans aucun média
- [Lawrence] Nous ne nous interressont pas à ces alertes à moins d'un événement plus important que les déjeunés habituels de Muriel.
- [Gaëlle] Dans ce cas vous obtenez le nombre de victimes et le nombre d'hospitalisations.
- [Lawrence] J'étais dans le quartier ce jour là pour un rendez-vous chez un avocat et j'ai simplement vu plusieurs femmes revenant d'un déjeuner d'affaires.
- [Gaëlle] Vous avez vu des accidents ?
- [Lawrence] Deux sans gravité, pas de quoi en faire une brève.
- [Sophie] Sans les chiffres, impossible de savoir si ce sont les déplacements de ces femmes la cause de cette hausse.
- [Lawrence] Il est peut-être encore possible de les obtenir.
- [Vanessa] Peut importe, c'est trop tard, cela montre bien le peu de sérieux de cette chaîne.
- [Préfet] Lawrence, il faut s'attendre à quoi ? Ton enquête est aussi liée à ça ?
- [Lawrence] Une drôle de coïncidence à vérifier, cette histoire de gang des talons aiguilles apparaît juste avant les fêtes, le centre commercial a explosé tous ses records cette année.
- [Préfet] Tu penses qu'il y a un lien entre ce gang, le centre commercial et cette journaliste ?
- [Lawrence] Le peu que je sais de cette affaire est que ces femmes ont été vues le midi mais principalement le soir vers dix-neuf heures et elle s'empresse d'en parler à l'antenne une heure après sans rien vérifier ? Et pourquoi uniquement cette alerte ?
- [Préfet] D'accord, c'est troublant, mais si tu trouves quelque chose de grave sur cette chaîne tu me préviens avant.
- [Lawrence] Pour le moment, je me contente des chiffres du centre commercial.
- [Gaëlle] Le centre commercial a prévu d'axer sa prochaine publicité sur le gang des talons aiguilles.
Ils ont proposé à plusieurs femmes qui ont acheté ces robes de servir de modèle.
- [Préfet] Dont vous, ce qui va accroître la rumeur sur vous.
- [Vanessa] Gaëlle est impliquée car elle a été vue plusieurs fois avec cette robe, pareil pour celles présentes à la soirée de cette commune, nous avons des tenues similaires et les témoins ne distinguent pas les différences.
- [Lawrence] Ce qui va accroître la rumeur que je dois vérifier.
- [Gaëlle] Ils auraient commencés par les photos et auraient trouver un autre moyen que la télévision pour démarrer la campagne.
- [Préfet] Lawrence, fais ton reportage sur le centre et expose les faits et précise bien que tout a démarré suite au journal du soir.
- [Sophie] Le centre commercial va démentir.
- [Préfet] Ce sont un groupe de commerçants, il leur faudra quelques jours. Ils s'adresseront à la source de l'information.
- [Vanessa] Vous voulez stopper cette chaîne ?
- [Préfet] Mettre fin a des problèmes récurrents, la région a un projet en cours.
- [Vanessa] Enfin vous vous êtes décidés.
- [Lawrence] Je ne peux rien te dire de plus et je dois vous quitter. A bientôt.
- [Préfet] Oui moi aussi, prévenez Roger ou Marc si vous avez encore des problèmes.
- [Gaëlle] Merci Monsieur le Préfet.
- [Sophie] Nous serons amenés à nous revoir. J'espère dans de meilleures conditions.
- [Préfet] Avec plaisir.