La Princesse de Notrepensier

La jeunesse

A l'époque où Catherine de Médicis régnait, son fils le roi Charles IX se mourant comme le royaume de France déchiré par les guerres de croyances, rien cependant n'empêchait ni frivoleries ni promesses d'alliances d'avoir lieu.                                                                                           

Il y avait d'ailleurs une entente de longue date entre les maisons de Guise et de Mézières, qui serait conclue par le mariage entre Charles de Mayenne, duc du Maine et second fils de la maison de Guise, et Marie de Mézières, fille du duc de Mézière, dont on disait qu'elle était d'une beauté éblouissante.

Henri de Guise, dans son extrême jeunesse, voulut prouver à son jeune frère duc du Maine que sa propre virilité surpassait la sienne, et ainsi , il entreprit de séduire cette jeune fille promise à son frère que chacun-e disait si belle.

La jeune enfant, que l'on avait élevée dans l'idée qu'elle n'était sur cette terre que pour donner naissance et être un bijou que l'on expose, se prêta finalement bien vite au jeu, se laissant tomber dans les bras du frère de son fiancé, alors même que les deux ignoraient jusqu'à la définition du mot "sentiment".

Cependant, bien vite leurs tendres jeux s'arrêtèrent, car la maison de Bourbon, qui voyait assez mal la maison de Guise, décida de faire rompre le contrat entre celle-ci et la maison de Mézières en faisant promettre aux dernier-es de donner en épousailles leur jeune Marie au prince François de Montpensier.

Marie voulut refuser mais elle se fit tourmenter par son père puis enfin par sa mère, et finit par céder sans réellement en avoir eu le choix.

Le duc de Guise, lorsqu'il apprit la nouvelle, la considéra comme un  affront impardonnable de la part des Bourbon, mais le contrat était déjà scellé, et le mariage fit séparer les deux enfants qui croyaient s'aimer, les accablant toustes deux d'une douleur terrible.

Ce mariage fit naître entre le duc de Guise et le Prince de Montpensier une haine profonde.