Chapitre 1 : Je vais vivre.

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    # Point de vue, Hanna #

          J'ouvre les yeux, je ne connais pas cet endroit. Tout est blanc, les murs, la minuscule armoire et le lit, sur lequel je suis couchée. Je me relève difficilement, une atroce douleur parcoure mon bras. Je baisse les yeux. Je vois une aiguille plantée dans mon bras droit. Je décide de l'arracher même si ça fait atrocement mal. Je tourne la tête, j'aperçois un grand rideau, avec une vitre qui donne sur le couloir. Je me lève doucement et avance jusque là bas avec peine. Je le tire délicatement, un médecin parle avec une dame qui me tourne le dos. Elle me dit vaguement quelque chose, celle-ci se retourne. C'est ma mère. Sa présence me rassure un peu et je me détends. Les deux se retournent, et me regardent avec une certaine pitié dans les yeux, je dirais que du point de vue de ma mère c'est plutôt de la tristesse. Je ne comprend pas pourquoi, je suis perdue. Une larme coule sur la joue de ma mère. Elle descend progressivement sur sa joue rosée, qui est légèrement maquillée et vient s'échouer avec délicatesse sur ses lèvres où séjourne un rouge à lèvre rose pâle. Cette scène me brise cœur. 

Quelqu'un frappe à la porte, mais rentre sans que j'ai le temps de dire un seul mot. C'est le médecin que j'ai aperçues il y a quelques secondes dans le couloir. Toujours avec son regard de pitié que je commence à ne plus pouvoir supporter. Il se place face à moi et me regarde. La phrase qu'il prononcera à ce moment là, restera pour toujours gravée dans ma tête et je ne pourrais jamais l'oublier. « Mlle Miller, je suis navré mais vous avez une maladie au cœur qui est mortelle. Le seul moyen de vous en sortir est de vous faire greffer un cœur, mais ceci est extrêmement rare et les chances sont nulles. A n'importe quel moment votre cœur peut cesser de battre, nous sommes incapable de définir à quel moment. »

Je suis tellement choquée, que je ne réagis pas. J'ai l'impression que mon monde s'écroule. Que tout sombre avec moi. Que ma vie est fini. Je me retrouve seule dans cette petite chambre triste sans couleurs. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Tout est fini pour moi. Je suis en plein cauchemar. J'ai envie de mourir. D'en finir avec la vie. Je finis par m'endormir, en pensant à la mort et ses tentations.

J'ouvre les yeux difficilement, je me rappelle les paroles du médecin. Une larme roule sur ma joue. J'aperçois ma mère qui est assise dans un coin. Mon père n'est pas la car il est mort d'une maladie du cœur il y a 5 ans. Sa maladie était transmissible génétiquement. Elle aurait dû se voir dès ma naissance mais il faut croire que non. Mais je suis sur que j'ai cette même maladie. Que je transmettrais à mes enfants plus tard. Une chose est parfaitement claire, je n'aurais jamais d'enfant il n 'en est pas question. Après tout, je n'ai pas à penser à ça. Je n'ai que 17 ans. Et j'aurais dû avoir toute la vie devant moi, c'est injuste.

Ma mère se lève et me sourie maladroitement. Ses yeux verts foncés, me transpercent. Elle s'approche et je vois sur son visage que chaque pas a l'air douloureux. Ses fines lèvres viennent enfin se poser sur mon front. Elle prend la parole.

Maman : Je suis vraiment désolée, ma chérie.

Moi : Ce n'est rien maman, ne t'inquiète pas. 

Je luis dis ça pour qu'elle ne s'inquiète pas d'avantage. Mais enfaîte je suis morte de peur, j'ai l'estomac qui se noue à chaque mots ou même chaque pas que je fais. J'ai peur de faire quelques choses de travers et que mon cœur cesse de battre. Je ne veux pas qu'il s'arrête, pas maintenant.

Ma mère sort, elle me dit qu'elle va chercher un médecin. Une fois seule, je soupire.

Elle revient quelques minutes plus tard, cette fois accompagnée d'une femme. Celle-ci est blonde, mince, et je dirais qu'elle a environ 35 ans. Des cernes creusées et bleus apparaissent sous ces yeux. Elle a essayée de les cacher avec du correcteur mais c'est encore pire. Je ne dis rien et la regarde.

Elle me dit que je peut sortir d'ici une heure si tout se passe bien. Elle me recommande de prendre des cours par correspondance donc par conséquent d'arrêter le lycée. Je refuse, il en est hors de question. Ma mère respecte mon choix, tant mieux. Elle me dit aussi de surtout me ménager, et ne rien faire qui pourrait aggraver mon cas. Personnellement, je pense que je ne peux pas l'aggraver plus, puisque j'ai une maladie mortelle mais la doctoresse semblait l'avoir oubliée. Ne me dite pas que tous les médecins sont comme ceux que j'ai vue aujourd'hui. Pitié.

Je finis de ranger mes affaires. Je met dans mon sac à dos le nécessaire. C'est à dire, mon Iphone avec mes écouteurs, ma trousse de maquillage, mon carnet à dessin ( j'adore dessiner, j'ai mon carnet tout le temps sur moi. ), un pull que je ne met pas car il ne fait pas très froid dehors. Et voilà, je suis prête. J'ai hâte de rentrer chez moi.

Je suis dans la voiture, je fais comme si de rien n'était, et j'essaye d'oublier. Je parle avec ma mère de tout et de rien à la fois. Je ries quand elle dit quelques choses de drôle. Le trajet se passe comme ça jusqu'à la maison.

Environ 25 minutes après nous sommes enfin chez moi. Ma maison est grande et moderne. Ma mère est une grande avocate. Pas le genre d'avocat, qui n'est jamais là et qui ne s'occupe pas de vous. Ma mère est tout le contraire. Comme je suis sa fille unique elle me protège de tout depuis que je suis toute petite. On rentre dans la belle villa et je vais vers les escaliers qui accèdent à ma chambre.

Demain je reprends le lycée car j'ai déjà manquée 3 jours. Et je ne veux pas prendre plus de retard, la terminale est déjà assez compliqué comme ça.

Après avoir rangée toutes mes affaires. Je vais prendre ma douche. Je descends ensuite manger une salade que ma mère à préparée pour nous deux. J'embrasse ma mère. Puis je monte ensuite me coucher parce que je suis morte de fatigue. Impossible de se reposer à l'hôpital quand ils viennent toutes les heures voir que vous n'êtes pas morte. 

# Le lendemain #

Mon réveil sonne, je l'éteints. Je met 15 minutes pour sortir de mon grand lit ( les habitudes ne changent pas ). Je descends et croise ma mère, je souris.

Maman : Alors ma princesse, bien dormi ?

Moi : Oui, maman très bien.

J'adore ma mère car elle fait comme si il ne sait jamais rien passé. Et moi je vais faire pareil et ne pas en parler au lycée. Personne ne doit le savoir sauf en cas d'urgence mortelle, qui peut arriver dans mon cas.

Je prend un bon petit déjeuner tranquillement dans la cuisine. Je monte en vitesse. Arrivée en haut, je sens mon cœur qui s'emballe, j'ai la tête qui tourne. Je glisse le long du mur et appelle ma mère qui arrive en catastrophe. Elle me dit que dans ce cas là, il faut que je respire tout doucement, que je compte ensuite jusqu'à 10. Si je sens que sa ne passe pas je dois aller directement à l'hôpital parce que je peux mourir. Je fais se qu'elle me dit, et tout passe. Je me relève doucement et je vais dans ma chambre pour finir de me préparer avec ma mère qui me surveille du coin des yeux.

Je fais très simple, je prend un leggings dans mon dressing, j'attrape un pull fin de couleur bordeaux qui se trouve plus haut. Et mes chaussures de la même couleur que le haut. Je me fait une tresse sur le coté, que je desserre par la suite, pour arriver à un résultat décontracté. Je prend mon sac et voilà.

Je suis prête pour retourner au lycée. Je ne compte pas abandonnée facilement. Je sais que la vie que je vais avoir en ce moment sera compliquée. Même si des choses bloquent mon chemin, elles ne vont pas m'arrêter.

Je vais continuer, à vivre ma vie comme avant. Juste en ralentissant le rythme.

J'y arriverais, j' en suis certaine. Je vais vivre.

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#Hello mes petits stitch, ceci est ma première fiction. 

J'espère que le premier chapitre vous à plus et surtout commenter et aimez sa me ferait très plaisir. Bisous ♥

Le temps nous est compté. ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant